soit
le débat est très intéressant car il concerne un aspect fondamental de l'économie ou la société.
Oui, je m'attendais à avoir des réactions épidermiques à mes propos, et c'est bien normal.
Je souhaite simplement qu'on ne verse pas dans le ségolénosarkozysme car ça n'a absolument rien à voir et l'expérience montre que l'introduction de débats politiques sur un sujet LEL laisse augurer d'une durée de vie limitée avant dérapage puis lockage. On peut débattre sur le fond en laissant la politique de côté, non?
Aujourd'hui, la problématique du transport urbain est complexe:
d'un côté la demande est de plus en plus forte, en liaison avec l'augmentation du budget voitures et des besoins en déplacements de plus en plus variés
de l'autre côté, il faut rappeler que l'exploitation des transports urbains reste largement déficitaire. Pour 1€ dépensé par l'usager, la collectivité en paye 3.
Ce qui signifie qu'à l'heure actuelle, la collectivité doit mettre la main à la poche d'autant plus que les TU se remplissent. En conséquent, les AO sont réticents à augmenter l'offre et la saturation est de plus en plus perceptible. Comment résoudre la quadrature du cercle? Augmenter les impôts? Manu, es-tu prêt à payer 25% de TVA pour que ton voisin puisse aller à la tête d'or le dimanche avec ses enfants?
La seule solution sur le long terme, c'est de faire des économies d'exploitation pour améliorer le ratio dépenses/recettes. Comment?
sur le matériel roulant, les infrastructures, le gas-oil... les coûts sont déjà serrés au maximum, difficile de faire de grosses économies.
Par contre, la main d'oeuvre roulante représente 35% du coût du transport.
Pardon d'avance à ceux qu'horripile la notion de main d'oeuvre roulante, j'entends déjà siffler les quolibets pour ce raisonnement de jeune con-trôleur de gestion, je peux utiliser des mots plus policés mais la réalité est la même.
On peut peut-être se demander si, avec ces 35% de coûts, on ne peut pas proposer une meilleure offre? En travaillant ni forcément plus, ni forcément moins, mais différemment?
Sans aller jusqu'à la solution extrême de l'automatisation, peut-on au moins poser la question?
Certes, une première ébauche de solution c'est de remplacer les standards par des articulés, les articulés par des trams, les trams par des métros, etc... mais tout cela a un coût d'infrastructure énorme.
L'automatisation de certaines tâches permettrait, à personnel égal, de proposer une meilleure offre. Et l'offre crée la demande, et ainsi de suite. Rien n'empêche de redéployer les conducteurs sur d'autres tâches de surveillance, de régulation, de maintenance, d'administration, etc. Les transports urbains présentent au moins la vertu de n'être pas délocalisables. La mise en service de MAGGALY ou du VAL à Rennes ou Lille a-t'elle entrainé une vague de licenciements aux TCL ou chez Transpole?
c'est certain que laisser pourir la situation avec des rames complètement saturées approchant le taux limite de compression de passagers, sans jamais remettre en cause l'ordre établi et en criant haro sur le
cost-killing va beaucoup améliorer les choses... tout ce qu'on gagnera c'est inciter la population à acquérir des TATA à moteur deux-temps ou à rester chez soi devant un téléviseur fabriqué en Chine. Mais au moins on aura sauvé l'emploi local, n'est-ce pas.
[hr][/hr]je rajoute...
manu69 a écrit :On est en période de développement des TC et la priorité est d'augmenter l'offre pas de diminuer les emplois.
Alors oui, les TC ont un coût. Et alors qui prétend le contraire?, mais le vrai problème c'est le suivant . si les gens prennent les TC sont-ils près à payer le coût réel ou bien préferent -ils voir leurs impôt augmenter?
Ma voiture m'a couté la 1ère année 250 euros par mois ( tout compris prêt+ assurance+ entretien+ essence), mon abonnement me coutait à l'époque 43 euros. Même avec un abonnement à 200 euros par mois , j'aurais été gagnant. Quand je suis arrivé à Lyon, ça ne m'a jamais choqué qu'une partie du prix du ticket serve à rémunérer le CR
Alors commençons par expliquer que se déplacer coute de l'argent, beaucoup d'argent, presque autant que s'ils prenaient leurs satanées bagnoles, et mettons les utilisateurs des TC face à leurs propres contracdictions. Quand on aura résolu ce problème, on y verra plus clair. Il est scandaleux de vouloir vendre les TC en parlant d'économie pour les ménages. C'est une hérésie. C'est mentir aux gens, et c'est se tirer une balle dans le pied pour être sur de ne pas pouvoir développer correctement un réseau. Rendre le réseau attractif de cette manière est stupide, anti économique, anti écologique et anti sociale.
Antisocial, tu perds ton sang-froid
j'ai parlé plus haut du rapport recettes/dépenses...
l'alternative au cost-killing effectivement c'est de contraindre l'usager à payer le prix effectif du transport.
Tout à fait d'accord avec toi, à condition qu'on fasse de même pour les automobilistes, qui eux aussi devront mettre la main à la poche pour couvrir les coûts d'amortissement, de conception et d'entretien de la voirie non concedée, de la lutte anti bruit, de la pollution, des morts et blessés de la route, etc etc etc et ce en fonction de leur contribution kilométrique.
Mais la pensée "de gauche" tendrait plutôt à considérer le déplacement et, par extension, les transports en commun comme un droit fondamental. A 180€ l'abonnement, le problème de la saturation du réseau sera très vite réglé.
<<< Thalys contre Intercity, l'intermodalité à la néerlandaise...
Tramway, vélo, train: les modes de transport du XIXè siècle seront aussi ceux du IIIè millénaire.