Lors du débat lyonnais du 25 juin diffusé sur France 3, voici les positions de Bruno Bernard sur le transport.
Pour en revenir sur la promesse de Collomb "qui n'a pas été faite", c'est un poil hypocrite quand il dit juste avant "il faut 10-15 ans pour faire un métro" et les études sur la ligne E ont débuté en 2017 avec la concertation en 2019 (cf. topic dédié). Donc oui, c'était une promesse en cours de réalisation. Peut-être pas la plus pertinente, mais ça faisait son bout de chemin.Comment mieux se déplacer dans la Métropole et à Lyon ?
Le transport "de surface" est privilégié par Bruno Bernard.
Il se justifie: "Le métro c'est 10-15 ans pour le faire. La dernière station de métro ouverte, c'est Oullins en 2013. On a fait 7 km de tram, là où on aurait pu en faire beaucoup plus. On veut passer à 20 km de tram, c'est 20% de bus de plus. C'est des télécabines. C'est aussi lancer un métro. Tout cela est complémentaire."
Sur la ligne E du métro de Lyon (de la Part-Dieu à l'étoile d'Alaï): "C'est ce que j'appelle une ligne politique, une promesse de Gérard Collomb en 2014, qui est maintenant avec M. Buffet et qui était à l'époque avec M. Kimelfeld, et qui n'a pas été faite."
Il affirme qu'il faudra choisir entre la ligne E, le prolongement de la ligne A à Meyzieux, la B à Rillieux - Caluire, ou la ligne D. "On fait une ligne de métro sur ce mandat, il faut faire un choix."
Selon lui, un métro entre la Part-Dieu et la place Bellecour coûterait 4 à 500 millions d'euros avec la ligne E, sur 10 ou 15 ans, contre 30 millions d'euros avec un tramway "en quelques années".
Bruno Bernard se dit favorable à l'idée des "RER à la lyonnaise" de son adversaire. "Le problème, c'est que la Région a enlevé des moyens au train. J'espère que ça va changer très vite." Il insiste sur la marche à pied: "Il faut sanctuariser les trottoirs, (...) élargir et végétaliser la ville."
Après il réaffirme le caractère politique de la ligne E, et de ce qu'il en dit, il ne lancera qu'une ligne de métro durant son mandat - entendons par là au moins la validation définitive et entérinée d'un des 4 choix avec, potentiellement, un début de travaux.
- La ligne A jusqu'à Meyzieu, ce qui fera très plaisir à Jean-Louis Aulas pour la desserte du parc OL
- La ligne B jusqu'à Caluire, qui pose également de gros défis techniques (possibilité de ligne scindée B1 et B2 en attendant le traitement du problème Charpennes ?)
- La ligne D jusqu'à Vaise Industrie, qui serait le plus petit projet (1.5 km tout au plus) mais également le moins cher
- La ligne E, projet le plus cher mais également le plus avancé à l'heure actuelle.
Il fait également le parallèle sur le tronçon Bellecour - Part-Dieu réclamé lors de la concertation du ME, estimé à 500M€ dans le cadre des travaux (qui s'ajoute au milliard et des brouettes du tronçon principal Alaï / Bellecour...), qui serait 12 fois moins cher si il est réalisé en tram. Mais étant donné que le ME ne peut plus vraiment se passer de Part-Dieu pour justifier son existence, si la métropole dit "ah bah on veut bien faire la ligne E jusqu'à Bellecour mais après vous prenez le tram pour aller à Part-Dieu" autant dire que le projet est fini.
Il est vrai que Jonage est assez mal desservi en TC mais ça reste une base de loisirs, une desserte permanente renforcée est-elle nécessaire ? J'imagine cela dit qu'il parle d'un renforcement immédiat en période estivale, avec éventuellement une autre ligne express pour compléter la 83 qui part de Vaulx-en-Velin.Quelle serait la toute première mesure pour les transports ?
Bruno Bernard veut immédiatement améliorer la desserte du parc de Miribel-Jonage, "parce que beaucoup de personnes ne pourront pas partir en vacances, qu'on est en période de canicule". Selon lui le parc est "sous-utilisé" à cause d'une mauvaise desserte.
Il promet une aide financière pour ceux qui devraient abandonner leur voiture: 500 euros pour l'achat d'un vélo électrique, ou un abonnement d'un an aux transports en commun.
Dans son programme, il y a aussi le projet d'équiper de nombreux jeunes en vélos. L'idée est de récupérer d'abord les vélos inutilisés chez les particuliers, pour faire travailler des "ateliers de réparation", et les offrir à 10.000 jeunes selon des critères à définir en fonction des bourses, et avec des associations étudiantes.
L'aide de 500 € pour un vélo électrique existe déjà, bien que plafonnée à 50% prix du vélo en question (impossible d'avoir 500€ pour un vélo à 500€). Et les ateliers de réparation sont déjà existants également mais le système serait renforcé.