C'est pas beaucoup, 7 'les T1 même à 7' étaient bien plein
le 26 a écrit :c'était plutôt le 96 non?ou la navette presqu'ile 91?
[align=center]Circuler à Confluence : la grogne quotidienne[/align]
Au soir de sa victoire de 2008, le maire sortant, Gérard Collomb, qui venait de rafler à la droite le 3 e arrondissement, lançait, goguenard, au maire sortant du 2 e arrondissement, le divers droite (aujourd’hui UDI) Denis Broliquier, également réélu : « Dans six ans, je te prends ton arrondissement ». La gauche en deux élections y était en effet passé de 25 à 42% des voix et pouvait logiquement espérer continuer sur sa lancée. D’autant que le grand projet du deuxième mandat du maire de Lyon, la création d’un nouveau quartier à Confluence, était sis dans cet arrondissement. En outre, une bonne partie de la future population envisagée, de type « bobo », était présumée voter à gauche.
Les élections législatives de juin ont, en partie, confirmé cette espérance : au second tour, Thierry Braillard, candidat hypersoutenu par Gérard Collomb, a réalisé dans les deux bureaux de la première tranche du nouveau quartier plus de 58% au second tour. Avec un léger bémol : au premier tour de la Présidentielle, Marine Le Pen y a obtenu près de 13% des voix, au-dessus des 8,95%, moyenne de l’arrondissement.
On pourrait donc supposer que tout se présente au mieux, ici aussi, pour le maire de Lyon. Ce qui n’est pas si évident dans une élection où les enjeux locaux seront au cœur des débats. Or la Confluence connaît un vrai problème d’accessibilité. Ce que Gérard Collomb se refuse toujours à admettre. Lors du dernier conseil municipal, titillé une fois encore sur ce point par son opposition, il a nié cette réalité. À Mme d’Englejean qui l’interpellait : « La circulation sur Confluence est et va devenir encore plus difficile au fil des mois alors qu’aucune alternative n’est donnée à défaut du tramway T1 et de quelques malheureux bus », il répondait par ce qui est devenu l’un de ses arguments récurrents : l’expérience quotidienne de son épouse travaillant à la Région en plein cœur de la Confluence et venant du 5 e : « Elle va tous les matins et rentre tous les soirs de la Confluence en transports en commun et si vous voulez, on notera tous les jours où cela va bien ». C’est sans doute oublier ces samedis d’affluence au centre commercial où le chaland est prié d’attendre avant de sortir des parkings car ça bouchonne plus d’une heure, rue Montrochet. C’est oublier aussi les expériences répétées du voyageur descendant du métro à Perrache et contraint trop souvent d’attendre dix ou douze minutes en pleine journée un tram. Bref, se déplacer à la Confluence demeure problématique. Cela jouera-t-il un rôle décisif pour les municipales ? Pas sûr.
[align=center]Extension du tram T1 : l’accessibilité de Confluence résolue ?[/align]
Le prolongement du T1 jusqu’à Debourg vient-il sortir la Confluence de son isolement ? Le scénario catastrophe d’un quartier complètement asphyxié par les bouchons, craint à l’origine, ne s’est pas produit. En partie parce que Gérard Collomb a accepté d’amender son projet. Explications.
À l'été 2010, nous tirions la sonnette d'alarme : "La Confluence est-elle complètement enclavée ?". La question était notamment posée par un rapport de la Dreal qui craignait, avec la montée en puissance du quartier, des problèmes d'accessibilité. Les services de l’État s'inquiétaient de la "très probable saturation des lignes de tramway T1 et T2 à long terme". "De nouveaux équilibres se trouveront", pariait cependant Martine Meunier-Chabert, chargée de mission au Certu, que nous avions interrogée.
Avait-elle vu juste ? Depuis, l'hôtel de région a été inauguré (début 2011) et le centre commercial a ouvert (avril 2012). La catastrophe redoutée n'est pas arrivée. Mais les premiers mois ont été très difficiles. Quai Rambaud, le chef étoilé Nicolas Le Bec a même jeté l'éponge, craignant que le quartier ne "se casse la gueule". Huit mois seulement après son ouverture, une boutique de vêtements multi-marques baissait déjà rideau dans la galerie marchande. Des rumeurs insistantes prédisaient le même sort à Carrefour, qui a cependant revu sa stratégie pour survivre. Aujourd'hui, le centre commercial se porte un peu mieux : le cinéma affiche une progression de son chiffre d'affaires.
L’UMP ne propose pas le prolongement du métro
Il y a un signe qui ne trompe pas : trois ans et demi plus tard, aucun élu, en ces temps de municipales, ne propose le prolongement du métro A vers la pointe sud de la Presqu'île. Aucun non plus ne préconise d'élargir à 2X2 voies le cours Charlemagne sur sa partie sud. Si l'opposition a mis un mouchoir sur ses critiques, c'est aussi que Gérard Collomb a consenti à amender son projet d'éco-quartier.
Il a fait prolonger fissa fissa la rue Montrochet vers le quai Perrache, et aménager sur son flanc un parking à ciel ouvert. Il a aussi accepté de percer deux accès routiers sous les voies ferrées pour ouvrir le quai Rambaud sur le cours Charlemagne. Le passage Panama (2X1 voie) devrait être ouvert en novembre prochain. En 2013, la communauté urbaine a aussi procédé à de micro-améliorations, comme la suppression du tourne-à-gauche de la rue Montrochet vers le cours Charlemagne. Voici qui facilite la sortie des autos des docks et du parking du centre commercial.
Le débat relancé lors de la Zac 2
Pour autant, le débat n'est pas définitivement clos. "Les habitants nous disent que, lors des essais du tramway, la circulation a été perturbée", signale le maire d'arrondissement, Denis Broliquier. Il faudra donc suivre, dans les jours qui viennent, la cohabitation tram/voitures aux abords du nouveau musée. D'autres évolutions sont regardées avec inquiétude. "Ce que Gérard Collomb donne d'une main, il le reprend de l'autre avec la fermeture future de la voute ouest sous Perrache", souligne le maire du 2e arrondissement. Dans le projet de reconfiguration du centre d'échange, il est en effet prévu de rendre piétonnier le tunnel qui relie la place Carnot à la place des Archives.
Le projet de Michel Havard, qui sera détaillé la semaine prochaine, prévoit de créer deux passages sous les voies ferrées, pour ouvrir la Confluence sur la Presqu'île : l'un reliant la rue Vaubecour à la rue Collonge (là où squattaient les Albanais à l'automne dernier), et l'autre reliant la rue Delandine (à l'angle de la brasserie Georges) à la rue de la Charité. "Le prolongement du métro se fera à long terme, après 2030", soutient aussi Denis Broliquier.
De son côté, Gérard Collomb propose deux gros parkings souterrains, le long du quai Perrache. A cette échéance, le quartier accueillera 2000 logements nouveaux. Soit à peu près autant d'automobiles.
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Mis à jour le 20 février, à 15h30 : Le centre commercial de la Confluence a répondu à nos demandes de données chiffrées témoignant d'une amélioration de leur situation. En 2013, 6,9 millions de visiteurs s'y sont rendus, ce qui correspond, disent-ils, aux objectifs annoncés à l'inauguration. En décembre, l'activité a progressé de 6,93% par rapport à décembre 2012, et le chiffre d'affaires de 4,8%. Une tendance qui s'amplifie en janvier : +11,67% de fréquentation, +11% de chiffres d'affaires par rapport à la même période, un an auparavant.
[align=center]Lyon : le S1 a un nouveau terminus à la Confluence[/align]
La ligne de bus, la seule à desservir le quartier de la Confluence, est désormais prolongée depuis ce lundi matin.
Son nouveau terminus, Confluence Rambaud, permettra de transporter les salariés de GL Events et bientôt d'Euronews, installés au bout du quai Rambaud.
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