Quand on regarde l'histoire des TC à Lyon, on se rend compte que finalement, les installations bougent pas mal :
- Le réseau tramway construit, puis déconstruit, puis reconstruit
- Les installations du FOL, du train bleu...
- Le réseau des LAC pour les tramways, construit, déconstruit, en train d'être un peu reconstruit
- Le funiculaire de Saint just, convertit en crémaillère, puis à nouveau en funiculaire
(Certaines de ces installations étaient certes plus légères jadis que maintenant).
Mais au final, que reste-t-il de durable maintenant ?
- Des tunnels (ferroviaires, routiers, métro, funiculaires en activité, mais aussi Rue Terme, entre autre)
- Des emprises ferroviaires utilisées ou non (comme celle qui a été réemployée pour T3, ou les vestiges du FOL qui part de Barthélemy Buyer et longe la colline
Pour cette raison, je me demandais si l'investissement tram/trolley avait vraiment la même valeur financière qu'un investissement métro par exemple. Je ne parle ici que de valeur financière pure, et pas de la valeur d'une ligne de métro en tant que réponse à un besoin.
L'idée dans mon raisonnement est plutôt "comptable" : en construisant un tunnel de bonne qualité, on enrichit la ville d'un équipement durable qui pourra être utilisé durant une période probablement plus longue qu'un autre équipement. Dans la valeur du tunnel, il y a le coût des fouilles, du creusement, du détournement des réseaux, etc. Tout ce qui fait le coût du tunnel fait aussi sa valeur : ce ne sera plus à refaire dans trente ans.
Et bien que je n'y connaisse pas grand chose en finances publiques, je pense qu'il est plus facile d'emprunter de l'argent à long terme pour construire un bien durable que pour un bien plus éphémère, ne serait-ce qu'en terme de garantie : le tunnel peut toujours, en cas de problèmes, être vendu et exploité par un privé (contraintes légales mises à part). (On peut se demander si l'affaire de TEO confirme ou réfute ce que je viens de dire).
Quelqu'un expliquait un jour à la télé que la dette de la France était équilibrée par ses actifs (bâtiments, équipements). Ca n'empêche pas que la dette nous coûte des sous, mais je pense que ça participe à la capacité de la France à s'endetter davantage de part sa "notation" en tant qu'emprunteur. En gros, on peut emprunter parce que la France a plein de bijoux de famille au cas où.