Liaison CDG-Express

Pour participer aux discussions du forum, il faut tout d'abord créer un compte en vous enregistrant
NP73
Passager
Messages : 539
Inscription : 24 juin 2008, 14:28

Liaison CDG-Express

Message non lupar NP73 » 01 juil. 2008, 14:19

[glow=red,2,300]Borloo copie Mercier[/glow] :angel: :T3:


Liaison CDG-Express: le gouvernement lance les négociations avec Vinci



Le gouvernement a annoncé mardi le lancement des négociations avec un groupement dirigé par Vinci dans le cadre du projet de ligne ferroviaire Charles de Gaulle Express (CDG Express), qui doit relier la gare de l'Est de Paris à l'aéroport de Roissy.
Le gouvernement a annoncé mardi le lancement des négociations avec un groupement dirigé par Vinci dans le cadre du projet de ligne ferroviaire Charles de Gaulle Express (CDG Express), qui doit relier la gare de l'Est de Paris à l'aéroport de Roissy.
Le groupement est composé de Vinci Concessions, Vinci S.A, la Caisse des Dépôts et Consignations, Axa Infrastructures Investissement et Keolis, selon un communiqué commun publié par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau.
"Si le dialogue est fructueux, le concessionnaire sera désigné à la fin du deuxième semestre 2008 et le contrat signé début 2009. Sinon un nouvel appel d'offres sera lancé", a indiqué M. Bussereau lors d'une conférence de presse.

La ligne, d'une longueur totale de 32 kilomètres, dont huit kilomètres de voies nouvelles, ne sera mise en service qu'après la modernisation du RER B au nord de Paris, soit "à l'horizon 2013-2014", a-t-il ajouté, précisant que le prix du trajet devrait être de "20 euros".
Le coût global de l'investissement à réaliser est "d'environ 640 millions d'euros pour l'infrastructure et 120 millions d'euros pour le matériel roulant", selon le communiqué, qui souligne que le projet sera réalisé "sans participation publique" et "entièrement financé par les usagers".
7,2 millions de voyageurs sont attendus en 2015 et environ 10 millions à long terme (2030-2050), est-il précisé.

Quatre trains par heure entre 05H00 et minuit relieront sans arrêt intermédiaire la gare de l'Est et l'aéroport en 20 minutes, contre 30 minutes aujourd'hui avec le RER.

En janvier 2007, le ministère chargé des transports avait présélectionné cinq consortiums: Vinci, Eiffage, Bouygues Travaux publics et deux groupements conduits par des groupes espagnols. Seul Vinci avait répondu à l'appel d'offre lancé par le gouvernement.

Interrogé, M. Borloo a reconnu que "la rentabilité (de la ligne CDG express ndlr) ne sera pas exceptionnelle. Il y a surtout une dimension de service public et de prestige" pour le concessionnaire.

"Nous aurions préféré avoir plusieurs candidats mais les précédents d'OrlyVal et d'Eurotunnel (qui ont coûté beaucoup plus cher que ce qui était initialement prévu, ndlr) n'ont peut-être pas incité à l'optimisme", a souligné de son côté M. Bussereau.

"Nous avons 20 ans de retard en ce qui concerne Roissy. On ne peut pas laisser un aéroport de cette nature sans améliorer la desserte ferroviaire", a-t-il ajouté.

L'aéroport Charles de Gaulle est le deuxième aéroport européen avec 59,9 millions de passagers en 2007, selon les chiffres du gouvernement.

Actuellement, la voiture particulière, le taxi et le bus assurent 81% des déplacements entre la capitale et l'aéroport, selon le communiqué.


© 2008 AFP
Dernière modification par NP73 le 01 juil. 2008, 15:59, modifié 1 fois.
En Grèce, les sages parlent et les imbéciles décident.
Anacharsis, 570 avant notre ère
Avatar de l’utilisateur
amaury
Passager
Messages : 4932
Inscription : 12 nov. 2004, 12:19
Localisation : Lyon 5e
Contact :

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar amaury » 01 juil. 2008, 15:24

Salut,

Si c'est une citation, je crois qu'il serait bien de mettre des guillemets et d'indiquer la source poru éviter les problèmes. ;)

A +
Amaury
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
NP73
Passager
Messages : 539
Inscription : 24 juin 2008, 14:28

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar NP73 » 01 juil. 2008, 16:01

Voila, c'est fait

@+
:knuppel2:
En Grèce, les sages parlent et les imbéciles décident.
Anacharsis, 570 avant notre ère
urbancyclist
Passager
Messages : 102
Inscription : 02 janv. 2007, 10:43
Localisation : Lyon Maisons Neuves
Contact :

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar urbancyclist » 01 juil. 2008, 20:43

Il y a un truc que je ne comprends pas : CDG est bien déjà relié ferroviairement à la capitale par le RER, non ?
Il est même relié à Lyon, puisque j'ai souvenir d'être revenu une fois par avion à CDG, et d'avoir pris là bas un TGV direct pour Lyon.

J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce projet, alors que déjà certaines lignes RER auraient besoin d'investissements, qu'Orly n'a pas de desserte aussi efficace (l'OrlyVal n'a rien à voir avec un RER direct), et que la province voit la participation de l'état dans les TC se réduire ces dernières années.

Surprenant.
Avatar de l’utilisateur
louisbru
Passager
Messages : 452
Inscription : 21 nov. 2004, 13:13
Localisation : Auvergne

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar louisbru » 01 juil. 2008, 22:13

Bonsoir

CDG est bien relié à Paris par le RER B mais apparemment, le service est jugé médiocre par beaucoup d'usagers (et je suis de ceux là)
Il me semble que cette ligne connait beaucoup de disfonctionnements, en plus de l'état plus que médiocre des rames

Le mois dernier, j'ai eu l'occasion de discuter brievement avec des agents SNCF alors que je demandais pourquoi l'information d'un problème + retards n'était pas donnée avant que l'on achète son ticket et que l'on passe les portillons (ça venait de m'arriver à l'aller le vendredi sans aucune info et rebelote au retour le lundi soir avec une info sur les quais seulement)
J'ai eu droit à un discours sur le fait que la ligne était exploitée à la fois par la RATP et la SNCF (ce qui semblait être la cause de pas mal de problème) mais que si j'allais de temps en temps à l'étranger je pouvais constater que le service était quand même pas mal avec des trains toutes les 7 minutes en général sur le RER B
Et bien justement je venais d'Allemagne ou bien sur le S-Bahn offre un service déplorable c'est bien connu
Quant à la double exploitation RATP-SNCF, je pense que tout le monde s'en fout...

Je ne prenais jamais le RER B avant parceque je trouve les trains sales. Je lui préférais le Roissy Bus ; et bien j'avais raison !
Bon j'ai peut être un peu trop ralé, excusez moi
Dernière modification par louisbru le 01 juil. 2008, 22:15, modifié 1 fois.
Cyril - 志利瑠
Avatar de l’utilisateur
Bibouquet
Régulateur
Messages : 7108
Inscription : 11 nov. 2004, 12:26
Localisation : 69
Contact :

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar Bibouquet » 01 juil. 2008, 22:52

En gros, la ligne ne marche pas bien alors on en construit une autre plutôt que d'essayer de l'améliorer ??
Atoubus m'a tuer
Avatar de l’utilisateur
louisbru
Passager
Messages : 452
Inscription : 21 nov. 2004, 13:13
Localisation : Auvergne

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar louisbru » 02 juil. 2008, 07:21

C'est un peu ça
Il y a peut être volonté de séparer les usagers de l'aéroport des habitants de la banlieue nord... mais à l'arrivée à gare de l'est les "touristes" et hommes d'affaires devront bien prendre les TC et se méler à la population locale
... à moins que l'on considère que la construction d'une nouvelle ligne coute moins cher que la rénovation de l'ensemble d'une autre
Cyril - 志利瑠
Avatar de l’utilisateur
Métropaul
Passager
Messages : 2827
Inscription : 29 nov. 2007, 23:13
Localisation : Là-bas si j'y suis...

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar Métropaul » 02 juil. 2008, 08:15

Oui, c'est vrai que le RER B a du chemin à faire en matière de fiabilité, et que ce n'est pas CDGExpress qui va améliorer ni le quotidien des utilisateurs, ni le trajet des touristes "de base" (ceux qui ne veulent pas y mettre 40 € AR) entre Paris et l'aéroport.
Maintenant, faut bien voir que la réalisation de la chose a été subordonnée à la réalisation du plan "RER B Nord+", et que même si l'on peut dire ce qu'on veut de ce plan (et notamment ses aspects "négatifs" au premier abord, comme la suppression des directs Paris-Roissy), c'est tout de même une avancée pour la ligne.
La double exploitation RATP-SNCF, je n'y crois pas trop comme excuse. Les causes de retard, ce sont plutôt le tunnel à deux voies entre Châtelet et Gare du Nord, où doivent se côtoyer deux lignes (B et D), le vieillissement des trains et l'incivilité d'un paquet de voyageurs. Toutefois, si vraiment c'était la double exploitation qui pénalisait la ligne, on le verra bien vite, puisque le changement de conducteur à Gare du Nord est en passe d'être supprimé. Mais je n'y crois pas trop.
Concernant le financement : je ne vois pas trop le rapport avec le désengagement financier de l'Etat dans les TC. Ce n'est pas lui qui va mettre l'essentiel des sous, comme le rappelle le communiqué...
Avatar de l’utilisateur
Bibouquet
Régulateur
Messages : 7108
Inscription : 11 nov. 2004, 12:26
Localisation : 69
Contact :

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar Bibouquet » 02 juil. 2008, 08:31

Qu'en je pense que le trajet entre Barcelone et son aéroport, c'est 25 min de trajet en RER, pour 2.60€ (ou même valable avec un T10 urbain), on est encore loin du compte...
Atoubus m'a tuer
Avatar de l’utilisateur
Métropaul
Passager
Messages : 2827
Inscription : 29 nov. 2007, 23:13
Localisation : Là-bas si j'y suis...

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar Métropaul » 02 juil. 2008, 08:40

La surtaxe aéroportuaire est pour beaucoup dans les tarifs élevés des liaisons dédiées Paris-Aéroports : comparez les prix Paris - Parc des Expositions (gare située juste avant Roissy) et Paris - Aéroport CDG, y a un léger fossé entre les deux... Et ça ne dépend pas de la SNCF ni du STIF. Solution pour payer moins cher : emprunter les liaisons non dédiées, comme les 350 ou 351 (de même, les 285 et 183 pour Orly font l'affaire... en attendant le tramway Villejuif-Juvisy).
Rémi
Passager
Messages : 5996
Inscription : 21 nov. 2004, 20:38
Localisation : Nanterre

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar Rémi » 02 juil. 2008, 09:05

Salut

Le RER B va être modernisé, les travaux commencent cette année avec deux voies dédiées (actuelle voies bis) sur la partie SNCF, rehaussement des quais, reprise de signalisation, nouvelle offre tout omnibus (mais mieux tracée, alors qu'aujourd'hui des RER directs roulent à 40 de Paris à Aulnay) et rénovation des MI79 et des gares. La mise en service du RER B Nord+ est prévue en 2013.

Dès mars 2009, un gros changement : la suppression de la relève des conducteurs à Gare du Nord, qui entraînera un gain de régularité identique à celui escompté par le percement d'un second tunnel (Egis Rail a fait une modélisation des circulations réelles et futures pour démontrer l'intérêt de la chose)... mais pas vraiment pour le même prix.

A+
Rémi
Avatar de l’utilisateur
BBArchi
Passager
Messages : 14687
Inscription : 13 avr. 2007, 21:55
Localisation : Complètement à l'Ouest...

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar BBArchi » 02 juil. 2008, 22:47

Avatar de l’utilisateur
chris
Responsable Planning des sorties
Messages : 3938
Inscription : 09 janv. 2005, 17:51
Localisation : Lyon 9

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar chris » 03 juil. 2008, 19:05

Si le transport aérien s'écroule à cause du prix du kérosène, on fait quoi de nos CDG-Express, OrlyVal et Leslys ?

Un voyage annuel en avion consomme plus de pétrole et rejette plus de CO2 dans l'atmosphère que des déplacements quotidiens en voiture.
Et l'aviation contribue en partie aux délocalisations de nos entreprises industrielles dans les pays où la main d'œuvre est bon marché.

Je trouve étrange que l'on s'offusque de la construction du moindre tronçon d'autoroute, là où les transports collectifs ne seront de toutes manières jamais performants, et que personne ne dénonce le soutien au transport aérien qui est catastrophique sur le plan social et environnemental.

Au lieu d'améliorer les dessertes d'aéroports, qui ne servent qu'à une petite poignée de personnes qui ont les moyens, on ferait mieux d'améliorer le maillage du territoire français en transports en commun et de mettre enfin le paquet sur le fret pour le transport des marchandises.
Penser les transports en commun du XXIème siècle.
Avatar de l’utilisateur
BBArchi
Passager
Messages : 14687
Inscription : 13 avr. 2007, 21:55
Localisation : Complètement à l'Ouest...

Re : Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar BBArchi » 03 juil. 2008, 22:11

chris a écrit :...Je trouve étrange que l'on s'offusque de la construction du moindre tronçon d'autoroute, là où les transports collectifs ne seront de toutes manières jamais performants, et que personne ne dénonce le soutien au transport aérien qui est catastrophique sur le plan social et environnemental.
...


Ah si ! je tacle systématiquement les personnes qui font étalage de leur choix touristiques à destination d'ailleurs "tu te rends compte, c'est moins cher d'aller là bas que de partir quinze jours en gite en Auvergne..." et je raye de la liste de mes amis ceux qui pratiquent.
>:D
Avatar de l’utilisateur
amaury
Passager
Messages : 4932
Inscription : 12 nov. 2004, 12:19
Localisation : Lyon 5e
Contact :

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar amaury » 03 juil. 2008, 23:42

Salut,

Je suis plutôt d'accord avec Chris mais je relativiserais. Ce qui est dommage dans le transport aérien, c'est finalement comme dans le reste des moyens de transport : on ne paye pas les externalités.

Le pire, c'est le low cost. Dans ma promo, on m'a regardé avec des yeux attendris ou exaspérés (selon les personnes) lorsque j'ai critiqué la proposition de partir au Maroc en voyage d'études. On me disait que ça coutait le même prix que de partir à Naples (ma proposition). En fait, les personnes comparaient le prix des billets d'avion ! Le low cost ouvre la possibilité à des destinations nouvelles pour beaucoup ou plus fréquentes. La question à se poser, c'est "et si il n'y avait pas le low cost, est-ce que je choisirais cette destination ?". Pour mon exemple du Maroc, la réponse est évidemment non.

Alors, dans le cas où on aurait choisi Naples, comparer les avantages de l'avion et du car ou du train, c'est fausser la question. Et on en revient au coût. Lorsque je suis allé en Roumanie il y a 3 ans, j'ai pris l'avion (pour la première fois de ma vie, la deuxième étant le Maroc cette année ! :)). ça coutait moins cher et lorsqu'on n'a pas de revenus autres que ceux qu'on emprunte ou qu'on nous donne...

L'avion pas cher fausse l'objectivité des choix. Mais après tout, c'est le propre de notre société que de fausser les choix : on paye notre alimentation pas cher parce qu'en général, c'est plein de cochonneries et pas très naturel, on paye nos vêtements pas cher parce que souvent d'autres sont exploités et parce que les transports ne coutent rien, etc.

A +
Amaury
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
Avatar de l’utilisateur
chris
Responsable Planning des sorties
Messages : 3938
Inscription : 09 janv. 2005, 17:51
Localisation : Lyon 9

Re : Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar chris » 04 juil. 2008, 00:52

amaury a écrit :L'avion pas cher fausse l'objectivité des choix. Mais après tout, c'est le propre de notre société que de fausser les choix : on paye notre alimentation pas cher parce qu'en général, c'est plein de cochonneries et pas très naturel, on paye nos vêtements pas cher parce que souvent d'autres sont exploités et parce que les transports ne coutent rien, etc.


Exactement et c'est bien ce que je dénonce vis à vis du libéralisme mondialisé :
On impose des normes tout à fait légitimes sur le droit du travail, l'interdiction du travail des enfants, les normes environnementales, etc... mais dans le même temps, on importe, sans droits de douane, des produits fabriqués en Chine et en Inde, là où les normes sociales et environnementales n'existent pas.
On veut être "citoyen du monde" quand on est consommateur mais "citoyen Français" quand on est salarié.
Alors, forcément, l'ouvrier qui voit partir son emploi à l'autre bout du monde, il se rend compte que l'on se fout bien de sa gueule quand on lui explique que "l'internationale sera le genre humain".
La gauche en a rêvé, le libéralisme l'a fait.

Mais bon, on s'éloigne du transport aérien là...  :angel:
Dernière modification par chris le 04 juil. 2008, 00:58, modifié 1 fois.
Penser les transports en commun du XXIème siècle.
Avatar de l’utilisateur
BBArchi
Passager
Messages : 14687
Inscription : 13 avr. 2007, 21:55
Localisation : Complètement à l'Ouest...

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar BBArchi » 04 juil. 2008, 19:14

chris a écrit :Exactement et c'est bien ce que je dénonce vis à vis du libéralisme mondialisé :
On impose des normes tout à fait légitimes sur le droit du travail, l'interdiction du travail des enfants, les normes environnementales, etc... mais dans le même temps, on importe, sans droits de douane, des produits fabriqués en Chine et en Inde, là où les normes sociales et environnementales n'existent pas. ...

chris a écrit :On veut être "citoyen du monde" quand on est consommateur mais "citoyen Français" quand on est salarié...



Pourquoi rattacher automatiquement ta deuxième affirmation à la première ?

Pour rester sur la deuxième, "On" ne veut rien du tout, si ce n'est vivre dans la plupart des cas, survivre dans une part grandissante de la population, et à priori, ce sont bien les distributeurs qui mettent en rayon des produits fabriqués ailleurs, pas les consommateurs. Et les salariés à qui d'autres "on" expliquent qu'ils n'ont pas / plus / et très prochainement plus du tout, leur place dans ce système économique ont légitimement le droit de ne pas supporter l'idée... et de faire évoluer les choses.

C'est bien la logique financière internationale crassement déconnectée d'une réalité humaine qui est responsable de la facture qu'on nous présente. Assez de culpabilisation en plus du reste. >:(
[hr][/hr]Bon, une fois le papier de verre rangé, revenons au sujet, d'une manière détournée : la baisse de trafic national dans les aéroports français, au profit du train. Ca ne règle pas le problème de la desserte fine à partir des points de livraison TGV, mais c'est encourageant.

Vu ce jour dans Le Progrès :
http://www.leprogres.fr/infosdujour/hau ... 31463.html
Air France ferme 5 lignes au départ de Clermont Ferrand ; le hub actif construit en 2000 à grand frais avec les financements des collectivités locales, pour 26 rotations simultanées, est totalement surdimensionné aujourd'hui...
Avatar de l’utilisateur
mathieu.38
Passager
Messages : 5139
Inscription : 22 mai 2006, 09:59
Localisation : Vaulx

Re : Liaison CDG-Express

Message non lupar mathieu.38 » 04 juil. 2008, 19:23

BBArchi a écrit :Ah si ! je tacle systématiquement les personnes qui font étalage de leur choix touristiques à destination d'ailleurs "tu te rends compte, c'est moins cher d'aller là bas que de partir quinze jours en gite en Auvergne..." et je raye de la liste de mes amis ceux qui pratiquent.
>:D


Ne parle pas si vite ! On ne refuse pas un tour en 777-300ER  :smitten:

amaury a écrit :Le pire, c'est le low cost. Dans ma promo, on m'a regardé avec des yeux attendris ou exaspérés (selon les personnes) lorsque j'ai critiqué la proposition de partir au Maroc en voyage d'études. On me disait que ça coutait le même prix que de partir à Naples (ma proposition). En fait, les personnes comparaient le prix des billets d'avion ! Le low cost ouvre la possibilité à des destinations nouvelles pour beaucoup ou plus fréquentes. La question à se poser, c'est "et si il n'y avait pas le low cost, est-ce que je choisirais cette destination ?". Pour mon exemple du Maroc, la réponse est évidemment non.


T'inquiète pas çà va pas durer. Quand le pétrole sera enciore plus chère et donc représentera une part de plus en plus importante le low-cost n'aura plus aucun intérêt : pourquoi être serrer comme des sardines alors qu'on peut voyager sur une Major (SkyTeam de préférence  :)). Les compagnies américaines vont immobiliser leurs MD-80 (ils en reste un bon paquet en service) et les low-cost vont immobiliser des avions l'hiver prochain.

BBArchi a écrit :Pour rester sur la deuxième, "On" ne veut rien du tout, si ce n'est vivre dans la plupart des cas, survivre dans une part grandissante de la population, et à priori, ce sont bien les distributeurs qui mettent en rayon des produits fabriqués ailleurs, pas les consommateurs. Et les salariés à qui d'autres "on" expliquent qu'ils n'ont pas / plus / et très prochainement plus du tout, leur place dans ce système économique ont légitimement le droit de ne pas supporter l'idée... et de faire évoluer les choses.

Les distributeurs répondent à une demande et c'est les consommateurs qui mettent les produits dans leurs chariots.
Dernière modification par mathieu.38 le 04 juil. 2008, 19:27, modifié 1 fois.
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Liaison CDG-Express

Message non lupar Didier 74 » 02 avr. 2014, 17:57

CDG Express circulerait au rythme d'un train direct toutes les 15 minutes entre Paris Est et Roissy, de 5 heures du matin à minuit, tous les jours, avec un temps de parcours de 20 minutes. Le prix du billet serait de 24 euros. En savoir plus sur http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _3029.html

AFP, 23 janvier
[align=center]Une liaison ferroviaire express entre Paris et Roissy pour 2023[/align]
Après des années d'atermoiements, une liaison ferroviaire rapide entre Paris et l'aéroport international de Roissy Charles-de-Gaulle va être construite à partir de 2017 pour une mise en service en 2023.
CDG Express parcourra non stop 32 kilomètres en 20 minutes. Il reliera toute l'année la capitale française --depuis la gare de l'Est-- à la plateforme aéroportuaire toutes les 15 minutes entre 05H00 et minuit, a annoncé le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.

Sur les 32 km de parcours, 8 km devront être construits.
Ce train rapide constituera une alternative au RER B, qui dessert une série de villes de Seine-Saint-Denis avant d'atteindre l'aéroport et est régulièrement décrié par ses usagers dénonçant vétusté, défaillances techniques récurrentes et insécurité.
"C'est une ambition absolument nécessaire pour l'image, pour la compétitivité de cet aéroport", a souligné M. Cuvillier, à l'occasion de la cérémonie des vœux d'Aéroports de Paris (ADP) à Roissy.
"Ces nouvelles infrastructures (...) sont nécessaires pour renforcer l'attractivité de l'un des aéroports les plus importants d'Europe et plus largement de la destination France", a-t-on renchéri chez Air France.
Même son de cloche du côté du Medef : "une desserte optimisée de Roissy constitue un enjeu majeur pour l'économie francilienne", a souligné l'organisation patronale, indiquant que les transports en commun assurent 45% des déplacements liés à Roissy (dont 27% par le RER B).
Selon le scénario retenu par le gouvernement, les passagers aériens devront débourser 24 euros pour un trajet simple (plein tarif) sur CDG Express contre un peu moins de 10 euros actuellement pour un aller en RER B.
"Ce prix reste dans la moyenne de ce qui se pratique en Europe", a fait valoir l'entourage du ministre.
A Stockholm, un trajet simple sur Arlanda Express coûte en effet 260 couronnes suédoises (environ 29 euros) en plein tarif. A Londres, le train rapide Heathrow Express entre Londres Paddington et l'aéroport d'Heathrow coûte 21 livres (25,5 euros) pour un aller simple.
Évoqué dès 1998, CDG Express avait été déclaré d'utilité publique dix ans plus tard avant d'être attribué en concession au groupe français de BTP Vinci. L'entrée en service était alors programmée pour 2014. Mais Vinci avait jeté l'éponge fin 2011 faute de financements. Il réclamait notamment une participation de l’État de 135 millions d'euros.

Pas de subvention de l’État
Cette fois, le gouvernement mise sur un partenariat public-public. Le schéma esquissé consiste à créer une filiale constituée de Réseau Ferré de France (RFF) et d'Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire de Roissy.
Cette filiale gestionnaire d'infrastructure (GI) se voit confier la conception, la construction, le financement et la maintenance de CDG Express. Pour l'heure, les parties prenantes doivent toutefois s'assurer de la faisabilité juridique auprès de Bruxelles.
Ce projet, évalué à 1,7 milliard d'euros, ne recevra aucune subvention de l’État, a-t-on assuré dans l'entourage de M. Cuvillier.
"Il y a enfin un consensus sur l'absolue nécessité de cette liaison", s'est félicitée une source proche d'ADP, détenu à 50,6% par l’État.
"Le dimensionnement actuel du RER B (qui part de la gare du Nord) et l'autoroute A1, déjà à saturation, ne sont pas adaptés pour absorber davantage de trafic passagers", a souligné une source proche de M. Cuvillier.
La gare de l'Est a été choisie pour une raison de disponibilité des voies, a ajouté Pierre Mongin, PDG de la RATP écartée du projet de même que la SNCF.
En 2013, Paris-Charles de Gaulle, deuxième aéroport d'Europe derrière Heathrow, a accueilli 62,0 millions de passagers. Sa capacité d'accueil total s'élève à 80 millions.
On estime que 7 à 8 millions de passagers empruntent aujourd'hui le RER B pour quitter l'aéroport ou s'y rendre.
La construction de cette liaison rapide sera remboursée sur le prix des billets. Et une ressource externe telle qu'un prélèvement d'un euro sur le billet d'avion pourrait également être mise en œuvre.
Air France a mis en garde jeudi sur le fait que "si d'autres sources de financement devaient être trouvées, elles ne devraient pas peser sur les compagnes aériennes qui, dans un contexte de crise, sont soumises à une forte concurrence internationale".
Le futur exploitant doit encore être choisi probablement à l'issue d'un appel d'offres.

lesechos.fr, 24 janvier
[align=center]Bruxelles et le Conseil d’État sur la voie du CDG Express[/align]
Deux schémas juridiques ont été écartés pour le montage de la liaison rapide entre Paris et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, mais l’option finale n’est pas encore tranchée à 100 %.

A voir la liste des points, d’ordre juridique et financier, qui restent à régler avant de pouvoir enclencher définitivement le projet de liaison rapide CDG Express, on comprend mieux la prudence du gouvernement, qui ne programme pas les travaux de la ligne avant 2017, puis une mise en service à horizon 2023. Depuis plusieurs mois, plusieurs ministères moulinent sur le sujet, mais la course d’obstacles est loin d’être terminée.

Premier point critique, le sort de la déclaration d’utilité publique (DUP). Celle qui avait été signée par le gouvernement Fillon fin 2008 est devenue caduque, faute de décision courant 2013. Elle a certes été prolongée, à titre conservatoire, mais il n’est pas sûr que cela suffise, puisque le cadre de la concession prévue à l’époque, dans le cadre d’un partenariat-public privé (PPP) avec Vinci et d’autres opérateurs, a été définitivement enterré, au profit d’une « société projet » réunissant RFF, Aéroports de Paris, et peut-être l’État.

« Nous allons entamer des travaux avec le Conseil d’État, pour savoir notamment si une modification de la DUP peut suffire, ou si le chantier requiert une DUP entièrement nouvelle », avance-t-on dans l’entourage du PDG d’ADP, Augustin de Romanet. Un point normalement tranché d’ici à avril. Traduction concrète : « C’est certain que si l’on doit reprendre la déclaration d’utilité publique en entier, ce n’est pas un élément qui va accélérer le calendrier.... », prédit-on au ministère des transports.

« Bruxello-compatible »
Deuxième élément sur la course d’obstacles, les inévitables discussions à tenir avec la Commission européenne. Ce n’est pas parce que des villes comme Londres, Stockholm ou Vienne disposent depuis longtemps de leur train rapide ville-aéroport que le schéma français est forcément « bruxello-compatible ». Il sera ici question de la société gestionnaire de l’infrastructure, et non de l’ouverture éventuelle à la concurrence pour la société chargée d’exploiter les futures rames, qui sera désignée nettement plus en aval dans le calendrier. Mais sur le premier point, il faudra que les pouvoirs publics se fassent une religion plus précise, ce qui sera fait là aussi d’ici le printemps.

Pour l’instant, deux solutions ont été définitivement écartées ces derniers mois, explique un proche du dossier aux « Échos » : une maîtrise d’ouvrage directe de la ligne par Réseau Ferré de France (RFF), ainsi que la création éventuelle d’un établissement public propre, solution qui exige un financement substantiel par l’État. Reste sur la table le « scénario de référence » : prendre les deux acteurs les plus concernés par le projet, RFF et ADP (en mettant de côté au passage la SNCF et la RATP qui ont beaucoup travaillé sur le projet depuis 2011-2012), puis construire autour d’eux le gestionnaire de l’infrastructure.

Mais une autre option n’est pas encore totalement éliminée, malgré des difficultés bien identifiées : relancer un processus concessif. Un schéma qui suppose un sérieux travail de remise en forme et de révision du périmètre, pour ne pas aboutir au même échec qu’en 2011, d’autant que les conditions de financement se sont dégradées depuis, selon un responsable gouvernemental. « Cette solution a encore quelques partisans, mais qui mesurent bien les difficultés », indique un cadre d’ADP. Notamment le non-alignement des intérêts d’ADP et du concessionnaire. Et le fait qu’une concession aboutirait à une subvention d’équilibre, une piste qui n’est pas du goût du gouvernement. Ce n’est qu’une fois que ce débat sera clarifié que les pouvoirs publics pourront aller défendre leur dossier à Bruxelles.

« Ressource externe »
Troisième point non négligeable à régler avant l’été : le taux de rentabilité interne du projet, estimé pour l’instant à 6% sur la base d'un prix du billet de train à 24 euros (aux conditions économiques de 2023). « Ce niveau est insuffisant pour couvrir les risques, il faut le porter à 8% », estime une partie prenante. Principal levier pour arriver à ce ratio, une probable taxe sur les billets d’avion à Roissy, que le gouvernement ne confirme pas telle quelle et préfère baptiser (proximité des élections municipales oblige ?) « ressource externe ».

Selon nos informations, cette très probable taxe de 1 euro par billet ne s’appliquera pas aux passagers en correspondance (30% du trafic), mais uniquement à ceux qui décollent ou atterrissent à Roissy, les seuls susceptibles de prendre le CDG Express de et vers Paris Gare de l’Est. Soit de 50 à 55 millions de passagers prévus à horizon 2023, et autant de millions d’euros à la même date. Une goutte d'eau par rapport au coût total de la future ligne, évalué entre 1,7 et 1,9 milliard d’euros, à condition que les communes n’imposent pas trop de modifications de tracé à cette ligne, figée depuis 2003 !

Articulation avec le Grand Paris Express
Dès la fin 2012, les différents opérateurs (dont la SNCF et la RATP) avaient prévu un montage, y compris des solutions au rabais côté RATP, consistant à partir de la gare du Nord et réemployer une soixantaine de vieilles rames du RER A actuellement sous bâche. Si la décision avait été prise alors, une mise en service de CDG Express aurait pu intervenir en 2020, indique une bonne source. Mais il manquait alors une pièce importante au puzzle, cruciale pour les trafics futurs, avance une autre source impliquée dans le montage actuel : l’articulation de CDG Express avec le futur réseau du Grand métro express , notamment la ligne 17 entre Saint-Denis et Roissy, annoncée pour l’instant pour 2027.

Source http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 645514.php
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Liaison CDG-Express

Message non lupar Didier 74 » 02 avr. 2014, 17:58

lesechos.fr, 27 janvier
[align=center]Qui veut la peau du Roissy Express ?[/align]
ENQUÊTE Le lien ferré entre Paris et son principal aéroport est particulièrement indigent, et l’on parle maintenant d’une solution à horizon 2023. Si la France a pris largement plus de vingt ans de retard, c’est que le CDG Express a croisé divers ennemis sur sa route.

Quiconque n’est jamais monté, après avoir atterri au petit matin à Roissy, dans un RER, pour supporter, dès les portes fermées un couple de « musiciens » massacrant « Bésame mucho » ou « Flor de Luna » de Carlos Santana, à l’aide d’un synthétiseur déglingué, ne connaît pas vraiment sa chance. Pour éviter les bouchons dantesques de l’autoroute qui pénalisent les taxis, mais aussi les cars Air France ou Roissybus, c’est pourtant la seule solution permettant au passager aérien de rejoindre le centre de la capitale en une quarantaine de minutes, après un trajet cahin-caha d’une douzaine d’arrêts, depuis que les RER directs Paris-Roissy ont été éliminés des heures de pointe. Quarante minutes… une estimation très théorique, car faisant fi des innombrables causes de retard, depuis les ruptures de caténaire jusqu’aux « feuilles mortes sur les voies », en passant par les « régulations du trafic » et autres « droit de retrait » des conducteurs. Sur cet axe nord-sud qui voit passer 900.000 passagers par jour, les nerfs sont vite à fleur de peau, et les voyages en amoureux à Paris débutent plutôt mal.

Un dossier maudit
Le constat est fait depuis des décennies déjà : le lien ferroviaire entre la capitale et Roissy, le deuxième aéroport d’Europe, avec 62 millions de passagers annuels, après Londres-Heathrow, est totalement défaillant. La comparaison avec des métropoles comme Milan, Munich, Vienne, Stock­holm ou Londres est cruelle, sans parler des mégalopoles asiatiques telles que Shanghai ou Hong Kong. Et plus les années passent, plus le CDG Express – une liaison directe, confortable, sûre et rapide (vingt minutes) avec le centre-ville – ressemble à un dossier maudit. « On a longtemps vécu à crédit sur la seule notoriété de Paris », soupire un ingénieur qui a travaillé en vain sur les premières phases du projet. Un vrai mystère pour un pays qui s’apprête à mettre sur la table 600 millions d’euros pour la première phase de Notre-Dame-des-Landes, qui vient d’investir 550 millions juste pour rénover le tronçon nord du RER B, et qui a donné son feu vert à des tronçons d’autoroute quasi déserts (Alençon-Le Mans, Artenay-Courtenay, etc.).

Depuis que Paris s’est fait évincer par Londres des Jeux Olympiques 2012 – un aiguillon qui aurait sans doute permis de tenir cette échéance pour la mise en service –, tout est parti en vrille. Et depuis que Nicolas Sarkozy a lancé, début 2011, le projet du grand métro en rocade autour de Paris –chantier repris et amendé par le gouvernement Ayrault (un réseau de 200 kilomètres et de 72 stations)­–, la concurrence est rude, bien que les besoins en termes de trafic soient différents.

Jeudi dernier, Frédéric Cuvillier a ajouté son nom à la liste des ministres des Transports (Dominique Perben, Jean-Louis Borloo, Dominique Bussereau…) s’étant déjà fait fort de lever les étapes décisives du CDG Express… avant que l’emballement politique ne retombe : il a célébré l’union de principe entre RFF, le gestionnaire du réseau ferré, et Aéroports de Paris (ADP), ouvrant la voie à une société commune chargée de piloter le projet, désormais évalué à 1,9 milliard d’euros. Contre 640 millions au milieu des années 2000, alors que le tracé n’a pas changé depuis ! Le plan de la dernière chance ? Pas de panique : la mise en service n’est plus envisagée avant 2023 (si ce délai est tenu, le retard frôlera alors les trente ans). De plus, il reste à affiner de « menus détails » comme… les moyens d’améliorer l’équilibre économique et financier du projet, ou ses modalités juridiques. Et l’on parle encore sans rire, au ministère des transports, de poursuivre les études d’avant-projet, alors que les travaux préparatoires s’entassent depuis longtemps dans les placards. Rien que sur la brève période 1996-2002, pas moins de 35 études ou expertises ont été commandées pour le CDG Express : par exemple sur les besoins de la clientèle, le futur matériel roulant, le traitement des bagages ou son impact sonore !

ADP « prudemment en arrière »
Alors pourquoi autant d’atermoiements pour s’attaquer à quelques tunnels et seulement 8 kilomètres de voies nouvelles, au sud de l’aéroport, sur les 32 kilomètres de la ligne ? A quoi tient une telle dérive, pour cette liaison susceptible d’intéresser plus de 7 millions de clients annuels, dont une majorité d’étrangers ? Tout simplement parce que, aux différentes strates du mille-feuille administratif, bon nombre d’acteurs n’ont pas hésité à sortir le bazooka en entendant parler du CDG Express. Premier intervenant qui n’a pas vraiment joué franc jeu dans le passé, ADP. Sous la houlette de son ancien PDG Pierre Graff (2003-2012), priorité était donnée en matière d’investissement aux nouvelles aérogares à Roissy 2 et pas aux accès avec la capitale. Après l’échec des projets de concession avec Vinci, « il est resté prudemment en arrière, en espérant que le CDG Express pourrait s’autofinancer, alors que c’est bien ADP qui a le plus besoin de cette liaison », grince un de ses interlocuteurs de l’époque. Pour ne pas ternir la rentabilité de sa vache à lait aéroportuaire, « l’Agence des participations de l’État [APE] a sorti l’idée d’une taxe sur tous les passagers de Roissy. Idée absurde, objecte la même source : ADP est très riche, il pourrait très bien assurer s’il voulait l’intégralité du financement et prendre ce risque. On l’a bien autorisé à risquer des centaines de millions dans l’aéroport d’Istanbul !»

Qui veut la peau du Roissy Express ?
Néanmoins, depuis l’arrivée à la tête de l’entreprise d’Augustin de Romanet, ancien DG de la Caisse des Dépôts, un véritable virage sur l’aile a été opéré. Celui-ci souhaite clairement prendre part au montage financier, dans des proportions qui vont être affinées d’ici à avril. « L’amélioration de la desserte de Roissy est vraiment un projet majeur, porté par le président, explique-t-on au siège du gestionnaire des plates-formes parisiennes. A Roissy, on a rajouté en dix ans 33 millions de passagers annuels de capacité : on a fini la croissance du hub, qui dispose d’une capacité de 79 millions de passagers pour un trafic de 62 millions l’an dernier. En attendant les passagers supplémentaires, on devrait donc pouvoir réallouer du cash à d’autres projets. »

Tir de barrage politique
Dans les milieux politiques, le tir de barrage s’est également organisé. Secrétaire d’État au Grand Paris sous le gouvernement Fillon, Christian Blanc a ostensiblement oublié sa casquette d’ancien patron d’Air France et a surtout privilégié une desserte entre Roissy et les bureaux de La Défense, via le futur métro en rocade, désormais prévue dans les plans. « Blanc a même fait ajouter un alinéa dans la loi précisant qu’aucune subvention publique ne pourrait être accordée à CDG Express », se souvient un observateur. Un coup de Jarnac pour Vinci, le concédant désigné en 2008, qui avait besoin d’un petit geste de l’État (135 millions grand maximum, selon une source) pour boucler son financement. Déjà échaudé par l’obligation ministérielle de faire conduire les futures rames par les agents SNCF, par la crise de 2009, venue amoindrir ses perspectives de trafic, puis par le lancement officiel du métro du Grand Paris, Vinci fait jouer le « changement de convention de paysage » et jette l’éponge en novembre 2011, renvoyant l’État à la case départ.

D’autres bonnes fées n’étaient pas animées uniquement par les meilleures intentions. A la tête de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon aurait bien, à un moment, levé ses objections à la desserte rapide… en échange de quatre arrêts intermédiaires et d’une modification totale du tracé, pour l’emboîter sur son projet Arc Express ! Autant dire reproduire les défauts du RER. Autour de lui, le CDG Express est vu depuis longtemps comme le projet de trop. Vice-président de la région chargé des transports, le vert Pierre Serne n’est guère moteur sur le sujet : « Je reste dubitatif et très vigilant parce qu’il est hors de question que le CDG Express se fasse au détriment de la circulation des banlieusards », expliquait-il dans un blog en septembre dernier. Dans son entourage, on en remet une couche en ce début 2014 : « Un projet de train au tarif de 20 ou 25 euros, ce n’est pas dans nos priorités. Notre préoccupation, ce sont les trains du quotidien. »

Recours de Delanoë
Discours similaire au Stif, le bras armé de la région pour les transports en commun : « Au moment des lois de décentralisation appliquées en 2006, le gouvernement a voulu conserver le CDG Express, c’était son sujet, il s’est refusé à nous le confier. En tout cas, à l’avenir, nous serons attentifs à une chose : il ne faudra pas que cette liaison vienne perturber le réseau Ile-de-France, qui est déjà très compliqué comme ça », résume un porte-parole.

Maire de Paris depuis 2001, Bertrand Delanoë ne se range pas non plus dans le camp des supporters, ou alors de fraîche date. En plein débat avec le concessionnaire désigné, il a lancé un recours contre l’État pour stopper la déclaration d’utilité publique et demandé de multiples améliorations qui ne peuvent que faire exploser les devis. Lui qui n’a jamais songé à enfouir son tramway, grâce à l’ancienne ligne de petite ceinture, il réclame pour CDG Express des tunnels supplémentaires entre la gare de l’Est et la porte de la Chapelle, soudain soucieux du sommeil de ses administrés… « Aujourd’hui, l’équipe municipale a évolué, elle a compris l’utilité de la ligne vis-à-vis du développement touristique », nuance un des financiers impliqués sur le projet.

« Débat stérile »
« Ça fait des années que cela dure, ce débat stérile entre le train des riches et le train des pauvres », soupire un ancien cadre d’Air France. Quelle autre solution pourtant que de séparer les flux de plus en plus antinomiques, entre les tenants de l’omnibus et ceux du saut de puce direct vers Paris ? Dès 2002, les patrons d’alors de la SNCF, de RFF et d’ADP, réunis dans un GIE ad hoc, signaient un « manifeste » en faveur de la liaison rapide et déployaient déjà des arguments frappés au coin du bon sens : le but de CDG Express ? « Rendre à la ligne B du RER sa vocation première, le transport des voyageurs franciliens ; décharger les autoroutes A1 et A3 de 3 millions de véhicules par an (taxis, voitures particulières, autobus…) et remettre dans Paris des taxis parisiens, dont 20 % servent à la desserte de CDG. Le problème d’accès à Roissy, qui se pose dès aujourd’hui, ira en s’aggravant », prédisaient-ils.

On ne saurait mieux dire. Depuis 1996, le trafic passagers a doublé sur l’aéroport, puis tend vers les 130 millions de clients dans un peu plus d’une décennie. Et, en face, une liaison ferroviaire directe qui attend toujours son financement et le début des travaux, désormais affichés, faute de mieux, pour 2017.

Source http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 645867.php
Didier 74
Passager
Messages : 2386
Inscription : 30 sept. 2009, 10:39

Re: Liaison CDG-Express

Message non lupar Didier 74 » 13 juin 2014, 22:03

mobilicites.com, 3 juin
[align=center]CDG Express prêt à (re)décoller, atterrissage prévu en 2023[/align]
Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État aux transports, Augustin de Romanet, président d'Aéroports de Paris (ADP), et Jacques Rapoport, p-dg de Réseau Ferré de France (RFF), ont signé, le 3 juin 2014, les statuts d'une société d'étude chargée de lancer CDG Express. Ouverture attendue de cette liaison ferroviaire dédiée et sans arrêt entre la Gare de l'Est et l'aéroport Charles de Gaulle : 2023.

Cette fois-ci, tu crois que c'est la bonne ? La question rebondit sur les murs de la salle où les journalistes sont réunis pour assister à "l'acte fondateur" de lancement de ce serpent de mer qu'est la liaison ferroviaire rapide entre Paris et son plus gros aéroport international. Les trois signataires veulent y croire. "Pour ADP ce projet est prioritaire nous avons bon espoir que 2023 soit un objectif tenable", a déclaré Augustin de Romanet. "Cette volonté partagée est bien la traduction que nous sommes entrés en phase de réalisation", a insisté Jacques Rapoport. Quant à Frédéric Cuvillier il considère que "nous sommes entrés dans l'opérationnel (…) en 2017, nous commençons (ndlr les travaux), en 2023, nous l'utilisons."

Le secrétaire d’État aux transports veut désormais aller vite après des décennies d'atermoiements. La société "CDG Express Etudes SAS" qui sera chargée de "mener toutes les études nécessaires" en vue de la réalisation de cette liaison devra rendre ses conclusions début 2015 a indiqué Jacques Rapoport."Plutôt fin 2014", a rectifié Frédéric Cuvillier.

Une fois le projet affiné "et les risques clairement identifiés pour mieux les maitriser", il faudra finaliser le plan de financement. Le coût de cette liaison est aujourd'hui évalué à 1,7 milliard d'euros. L'étude devra préciser le coût réel qui sera financé à parts égales par ADP et RFF. "Pour ce genre de projet nous avons besoin de 20% de fonds propres, le reste sera de la dette. Nous ferons notamment appel au fonds d'épargne destinés à financer les projets structurants des collectivités et gérés par la Caisse des dépôts", a précisé Augustin de Romanet qui fut président de la Caisse des dépôts jusqu'en 2012.

32 km en 20 min
Pour parcourir les 32 km de cette liaison dédiée en 20 min, soit un gain de temps de 15 min par rapport au RER B, il en coûtera 24 euros par voyage. Un prix trois fois plus élevé qu'un billet de RER, "mais nettement moins que ce que coûte un Londres Heathrow", a indiqué Frédéric Cuvillier. Devrait s'ajouter à ces recettes une contribution de 1 euro pour chaque passager transitant par Roissy. Malgré cela, le taux de rentabilité de la ligne ne devrait pas dépasser 6%. Un niveau de rentabilité classique pour ce type de projet mais inhabituel pour une entreprise comme ADP. Nous l'avons accepté parce que sa non réalisation serait encore plus coûteuse pour ADP", a expliqué Augustin de Romanet.

Si tout se passe comme prévu les travaux pourraient débuter en 2017. Ils nécessiteront la construction d'une "virgule" à la sortie de la Gare de l'Est, pour rejoindre le réseau ferroviaire Nord jusqu'à Mitry-Mory ou 8 kilomètres de voies nouvelles seront construites le long de la ligne à grande vitesse. Sa mise en service est prévue pour 2023

Source http://www.mobilicites.com/011-2858-CDG ... -2023.html
Rémi
Passager
Messages : 5996
Inscription : 21 nov. 2004, 20:38
Localisation : Nanterre

Re: Liaison CDG-Express

Message non lupar Rémi » 15 juin 2014, 11:08

Salut

Il y a clairement besoin d'une liaison dédiée pour l'accès à l'aéroport. Le RER B est destiné à l'accès à la zone d'emplois. L'inconvénient, c'est l'accès depuis la gare de l'Est car les connexions sont médiocres. Enfin, le projet est plombé par la concurrence du Grand Paris avec la ligne 17 qui devrait à trèèèèès long terme permettre de meilleures connexions avec le centre de Paris (une correspondance avec la ligne 14) et La Défense (une correspondance avec la ligne 15) ce qui fusille l'économie du projet CDG Express.

A+
Rémi

Revenir à « Le forum de Lyon en Lignes »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Ahrefs [Bot], Bing [Bot], Google [Bot] et 483 invités