On entre effectivement dans un domaine de questions et de pertinence du niveau / étage / échelle territoriale de la réflexion.
Si on regarde la configuration des outils actuels, ils sont basés sur des "frontières" administratives qui étaient déjà un peu virtuelles lors de leur définition, mais qui ont été progressivement dépassées par l'évolution des territoires concernés (urbains, périurbains, ruraux / montagnards / balnéaires, etc...).
Aujourd'hui, pour la plupart des habitants 'urbains', cette notion de limites semble très floue ; ils sont "de telle ville", mais cela englobe souvent la totalité de l'agglo, et cela concerne les habitants qui se sentent rattachés à cette agglo, soit par le travail, soit par les études (liens d'intérêts) ou tout simplement affectif (catégorie pas réellement quantifiée... cela ouvrirait des questionnements délicats ?). S'ajoutent les mécanismes politiques, l'instinct grégaire, les tentations de toutes sortes pour organiser les choses, avec tous les errements et bonnes idées, et on obtient un ensemble "en équilibre". Instable, temporaire, mais en équilibre, qui évolue à chaque point de rupture jusqu'au point de rupture suivant.
Pour les différents modes TC, réseaux, exploitants et organisateurs de transports (tributaires de ces limites purement administratives qui se superposent de façon de moins en moins fluide), leur cloisonnement de fait est rentré en conflit fonctionnel avec cette perception.
En fait le problème va au dela de la problématique purement tarifaire, et est susceptible d'évolution et de simplification de part les contraintes qui en résultent. Les initiatives et les outils mis en place jusqu'à aujourd'hui
La Sytralisation des transports (métropole + département) est une des étapes qui, en réduisant une partie des contraintes, va permettre de faire bouger des lignes (au propre comme au figuré
)
On pourrait même imaginer une sorte Atribus (atoubus III) refondant les lignes, un peu à la façon du 61 ou du 21 du coté Nord Ouest, avec des courses 'semi lointaines' combinant lignes de TT là ou c'est possible et armature de lignes de bus classiques mais à fréquence inférieure à la journée... (genre le 468 du mois d'aout est passé à l'arrêt
ou les lignes JD et c'est tout), la fréquence au 1/4 d'heure étant probablement le seuil significatif. Histoire d'impulser une autre distribution dans l'espace plutôt que courir derrière les besoins consécutifs aux opérations qui fleurissent sans aucune logique d'ensemble en transformant ponctuellement des terrains agricoles riches en croutes minérales stériles.
Ce n'est pas LA condition, mais 'une' des conditions pour répondre à une évolution, quelle qu'elle soit (poursuite de la densification, arrêt de la densification, poursuite de l'étalement urbain périphérique, arrêt de l'étalement et réorientation vers les villes et agglomérations intermédiaires, réindustrialisation ou désertification définitive, etc ; mais les besoins de transports seront toujours une composante indispensable pour éviter le sentiment "d'enfermement" chez les gens... situation très risquée socialement)
HS : cCe qui m'ennuie, c'est qu'aucun des candidats n'est en situation de proposer ou d'agir sur une maîtrise de ces enjeux, ni sur les outils, ni sur les conduites à tenir, ni sur le passage de la réflexion éventuelle à la traduction en actes, de façon à obtenir une vie belle, simple, sans chichi, sans félonies ni prise de tête, ni comportements chafoins ...