Rhônexpress : I was in ! 09.09.2010
La semaine dernière, déplacement en avion, je vous laisse donc mes quelques impressions de client.
Personnellement, je suis un peu stressé par l'avion, pas par l'engin, mais plutôt par les problèmes d'horaire, durée des contrôles ...
Je trouve qu'avec le train c'est beaucoup plus simple et on maîtrise mieux son temps.
Après quelques hésitations du fait des incidents liés aux intempéries, je me décide quand même pour les transports en commun.
Donc, 06h50 : Ampère ligne A, la rame arrive assez rapidement.
Arrivée la Soie vers 7h10, je prends mon ticket sur une borne automatique. Il y a déjà pas mal de monde, et le quai semble un peu étroit pour l'affluence constatée.
Des habitués (personnel de l'aéroport) discutent en se plaignant de la régularité depuis le début de l'exploitation.
Une hôtesse est présente.
Un Rhônexpress patiente de longues minutes au passage à niveau avant de se présenter au quai de départ. Bizarrement, l'emplacement des portes n'est pas marqué au sol. La rame s'arrête un peu en avant de la partie abritée où se concentre la foule.
Nous montons. L'agent de bord demande de ne pas utiliser les strapontins pour pouvoir y loger des valises. Les emplacements bagages semblent insuffisants, ou dangereusement hauts.
Le temps que chacun trouve sa place, la rame démarre.
Ambiance plutôt calme, bruit de l'engin plutôt feutré. Le contrôle / vente de titre se passe dans la sérénité. Nous ralentissons au passage des arrêts du T3 et marquons l'arrêt à Meyzieu ZI : aucun client. Le parcours me laisse le temps de constater qu'il y a encore pas mal de délaissés disponibles le long de la voie pour permettre à la zone de s'urbaniser.
L'annonce des stations semble un peu perdue par l'exploitation partielle de la ligne, les écrans sont éteints. Une fois passé Meyzieu ZI, l'engin accélère franchement dans la courbe, traverse quelques champs, croise quelques routes (parcours globalement sympa), avant d'atteindre les quais de la gare TGV : 7h40. Plus que dix minutes à pied.
Bilan Lyon 2eme - Terminal 2 = 1h00. Bof. Je me dis que je ferai mieux au retour.
...
Le soir même, 18h55, l'avion se pose
19h09 : l'info trafic à destination des automobilistes, au dessus des caisses des parkings, me nargue d'un "Lyon Perrache 33 min". Un truc à vous faire acheter l'Autojournal pour avoir de la lecture dans le tram !
Je suis les panneaux rouges Rhône Express, bien visibles dans tout l'aéroport. Une fois franchies les portes de la gare TGV, la signalisation passe en mode "service minimum" avec quelques discrets autocollants au sol.
Le département a installé une hôtesse et un guichet publicitaire pour vanter le "partenariat public privé"
19h18 : Rhônexpress n'est pas à quai, je remarque que l'embarcadère provisoire condamne une des voies de la gare SNCF, et qu'à défaut d'abribus (est-ce qu'on dit abritram ?
, Rhônexpress a prévu une salle d'attente en construction modulaire.
19h20 : Rhônexpress arrive. Le public est le même qu'à l'aller, des personnes avec de grosses valises, des étrangers en vacance et finalement assez peu de ces "business men" faisant le trajet sur la journée et à la recherche d'un service "Premium".
Nous marquons l'arrêt à Meyzieu ZI, personne ne descend. A croire que cette arrêt n'intéresse personne (trop proche de l'aéroport peut-être).
19h44 : La Soie quai direction Perrache.
20h06 : Je suis rue Victor Hugo, fin du périple. Une bonne vingtaine de minutes de plus qu'en voiture mais au moins on peut lire, et on ne cherche pas sa place dans un parking.
Alors, cher ce Rhônexpress ? Pas tant que ça rapporté au prix d'un parking d'aéroport ou en proportion du prix du billet d'avion chez Air France. Je n'épiloguerai pas sur le rapport prix / service rendu ou sur la comparaison avec Satobus.
D'un autre côté, pour quelques euros de plus, un voyageur arrivant de l'extérieur peut louer une voiture pour la journée.
Premium ce Rhônexpress ? Le personnel est à l'écoute, mais sinon, c'est plutôt un positionnement marketing pour flatter la clientèle. Concrètement, je n'ai pas beaucoup croisé les "vendeurs de moutarde pressés" de BBarchi, mais plutôt la clientèle captive de ce genre de transport : touristes ne souhaitant pas laisser leur voiture à l'aéroport, étudiants, personnel de l'aéroport...
Express ce Rhônexpress ? oui, comme l'est le train express régional, ou le RER. A Londres, il y a une offre comparable appelée Stansted Express, qui relie Londres à l'aéroport en empruntant les voies des trains de banlieue. La différence, c'est que la marketing est encore plus incisif : prix inférieur si l'on achète à l'avance sur internet, caractère confortable et rapidité de la liaison survendue ...
Quant aux perturbations, en partant de la soie, pas trop de différence.
A+