Message non lupar Rémi » 17 nov. 2025, 09:56
Salut
Excellent cas du projet politique sinon politicien mais qui repose sur du sable :
- potentiel fret très limité car ligne à profil très difficile (et non électrifiée côté français) et complètement à l'écart des grands courants européens qui sont soit côté Atlantique (Hendaye - Irun) soit côté Méditerranée (Perpignan - Figueras)
- coût d'investissement > 500 M€ pour moins de 10 circulations par jour
- pas du tout au gabarit P400 pour le transport combiné
- flux très faibles entre le Béarn et l'Aragon
Il y a une incohérence majeure dans le discours des "supporters" de ce projet, puisqu'on explique côté Pyrénées qu'on va sauver le fret par une voie unique de montagne alors que côté Alpes, hors du Lyon - Turin point de salut. Pendant ce temps, on ne s'occupe pas d'avancer sur l'amélioration du complexe Hendaye - Irun pour être au rendez-vous du Y basque et de la mise à double écartement entre San Sebastian et Hendaye et on a un décollage très lent du fret sur la ligne nouvelle Perpignan - Figueras, alors que côté espagnol, on a déjà un itinéraire à double écartement jusqu'au port de Barcelone et qu'ADIF avance pour réaliser cet aménagement jusqu'au port de Valence. Côté Atlantique, le sujet c'est quand même d'avoir une continuité à écartement européen jusqu'à Bilbao, pôle industriel important du nord-ouest de l'Espagne.
Pau - Canfranc, c'est une danseuse... Bref, qu'on commence par avancer sur Hendaye - Irun, qui est la véritable demande. J'ajoute une dernière chose : on a au maximum 1500 véhicules / jour au col du Somport dixit les comptages de la DREAL, dont 1/4 de poids-lourds. On a probablement plus urgent à traiter...
Rémi