BBArchi a écrit :En marge de ce constat, j'hallucine toujours sur l'explosion, ces dix dernières années, du nombre de centres commerciaux de tailles diverses, implantés dans la vallée du Rhône le long de la N7 entre Vienne et Valence.
Et c'est du lourd en terme de consommation de terres agricoles.
Ce genre de projet : https://www.google.fr/maps/@45.3317586, ... 312!8i6656
tibidibtibo a écrit :En bref le centre-ville s'est peu à peu vidé de ses commerces en raison de la concurrence des centres périphériques où il est beaucoup plus facile de se garer. En effet la population est fortement voiturisée car il n'y a aucun TC de proximité (seulement des TC interurbains), la ville a toujours attiré les habitants des communes rurales alentours, ceux-ci ne viennent pas à cheval ni à vélo, ils prennent leur auto et font leurs courses là où ils peuvent la garer et la remplir facilement de biens de consommation. [...] La mairie refait le centre-ville à neuf pour attirer de nouveau la "vie" mais c'est un peu la politique du pompier pyromane, ils autorisent toujours de nouvelles constructions en périphérie tout en pleurant la désertification du centre-ville.
BBArchi a écrit :
En marge de ce constat, j'hallucine toujours sur l'explosion, ces dix dernières années, du nombre de centres commerciaux de tailles diverses, implantés dans la vallée du Rhône le long de la N7 entre Vienne et Valence.
Et c'est du lourd en terme de consommation de terres agricoles.
Sans parler de l'impossibilité totale de desserte en transport collectifs, et l'obligation de la voiture qui génère des bouchons là ou par le passé, rien ne coinçait (!), on assiste à un dézingage total de l'infrastructure commerciale de centre village ; les "petits commerçants" n'ont pas la capacité de lutter contre, c'est largement démontré, et on désertifie les rez de chaussée...
amaury a écrit :Si on regarde les centres-villes qui s'en tirent, on remarque des facteurs partagés : forte attractivité touristique et/ou niveau de revenus élevés sur l'agglomération et/ou pôle isolé. La limitation des zones commerciales en périphérie est un plus. Mais les arguments d'implantation des zones commerciales en périphérie, c'est l'économie et donc l'emploi. C'est plus facile de résister à ce discours (qui, du coup, est faux, soit dit en passant...) si on a un niveau de revenu élevé sur le territoire et/ou une autre source de revenus pour le territoire (tourisme). Pendant ce temps, en Allemagne, la dimension des secteurs piétonniers, même dans des petites villes, est impressionnante. Pendant ce temps, en Autriche, on a développé il y a au moins 30 ans la notion de "ville à courtes distances" (je ne parle pas allemand). Et les commerces se portent très bien. Et c'est eux qui réclament là-bas les mesures que beaucoup de commerçants français rejettent : réduction des vitesses, piétonnisation, aménagements incitant aux déplacements à vélo, etc.
nanar a écrit :En quoi des passages souterrains ou aériens pour piétons et/ou vélos représenteraient-ils une amélioration dans ces quelques carrefours ?
Ma question n'est pas du tout posée sur un taux caustique.
En alternative, je pense toujours aux "plateaux (ou trottoirs) traversants", dont la bosse oblige les voitures à fortement ralentir, qui permettent de supprimer certains feux de circulation, mais pratiquement pas utilisés à Lyon.
phili_b a écrit :nanar a écrit :En quoi des passages souterrains ou aériens pour piétons et/ou vélos représenteraient-ils une amélioration dans ces quelques carrefours ?
Ma question n'est pas du tout posée sur un taux caustique.
En alternative, je pense toujours aux "plateaux (ou trottoirs) traversants", dont la bosse oblige les voitures à fortement ralentir, qui permettent de supprimer certains feux de circulation, mais pratiquement pas utilisés à Lyon.
Clairement les passages souterrains coutent plus chers, sentent mauvais (c'est un euphémisme), ne sont pas rassurants à la tombé de la nuit. À part les voies rapides ou les lignes de trains ou de métro où ça a été prévu en amont, c'est très compliqué, et une passerelle est dans ce préférable quand il n'y a pas le choix. En plus que ça soit pour les PMR ou les courses, valises etc... ce n'est pas pratique voire impossible dans certains cas à moins de rajouter un ascenseur.
phili_b a écrit :Effectivement les plateaux sont nettement préférables car ils ralentissent la circulation, sont visibles de loin, sont d'une couleur qui les différencie. En plus ils me semblent plus efficaces et en même temps moins destructeurs pour les véhicules qui sont surpris et freinent mal à propos sur les petits dos d'ânes. J'aimerais bien qu'ils en rajoutent plus dans le village où j'habite là où les voitures prennent trop de vitesse, mais dans Lyon ça serait bien aussi pour les mêmes raisons.
Phili_b a écrit :Clairement les passages souterrains coutent plus chers, sentent mauvais (c'est un euphémisme), ne sont pas rassurants à la tombé de la nuit.
man-x86 a écrit :Je suppose que phili_b pensait à ce genre de passages souterrains :
nanar a écrit :Un texte pas inintéressant :Tous à 30 minutes maximum de son emploi : l’hypothèse de la "ville cohérente"
man-x86 a écrit :Personnellement, je trouve que la qualité des trajets importe plus que leur durée.
En ce moment, j'ai le choix entre 30min de voiture (entre 15 et 45min selon le trafic), ou 40min à pieds (traversée d'un parc + zones piétonnes) + train. Inutile de dire que le second est moins fatiguant (en plus d'être légèrement moins cher).
On ne doit pas non plus ignorer que certains ménages ont développé des attaches là où ils résident. On ne va pas remplacer des transports contraints par des localisations contraintes.
Il faut donc se focaliser sur ceux qui sont prêts à bouger. Ils sont nombreux. En dix ans, ce sont plus des trois quarts des actifs qui ont changé de résidence ou d’emploi, ou des deux.
L’enjeu, c’est de ne pas décourager ces changements
et d’essayer qu’ils se fassent avec des rapprochements.
en moyenne, chaque autoroute permet à 60 000 passagers par jour de transiter en bus, soit
l’équivalent du flux de voitures pouvant transiter par une voie d’autoroute.
Amateur de voitures puissantes, Mathieu Amrani est tombé sous le charme de l’électrique depuis avril. « Avec ma compagne, on y a tellement pris goût qu’on est parti jusqu’en Espagne cet été ! Bon, on a mis 11 heures pour rejoindre Montpellier… » Mais le jeune homme, pas encore trentenaire, remarque que suivre les routes départementales (et surtout le chemin des bornes électriques) est une autre façon de voyager.
« Et puis elle fait 110 chevaux, mais les voitures électriques ont un couple formidable ! Quand j’ai besoin de doubler, ça envoie ! »
Sa voiture, une Nissan Leaf, il l’a d’abord achetée pour réaliser ses trajets quotidiens entre La Chaux-du-Dombief, où il vit, et son travail, en Suisse, à côté de Lausanne.
« Je fais 150 km par jour. Avec une essence sportive j’en avais pour 500 € par mois. Une diesel, je peux estimer que ça me coûterait environ 300 € par mois. Maintenant, quand je rentre du travail, je branche ma voiture sur mon réseau électrique toute la nuit. Je n’ai pas encore reçu de facture pour pouvoir comparer mais, sur les forums, les gens annoncent un coût d’environ 3 € pour la recharger. Certains ont augmenté leur ampérage parce que la voiture en recharge a besoin de 3 kilowatts. Du coup, ils ont une majoration d’environ 40 € par mois. »
Il faut noter que Mathieu Amrani a la possibilité de recharger son véhicule sur le parking de son entreprise suisse. « J’ai opté pour une voiture électrique pour des raisons économiques avant tout. L’aspect écolo, quand on sait ce qu’il y a dans les batteries… » Quasiment neuve à l’achat, sa voiture lui a coûté 21 000 €: « Comme j’achetais une électrique, ils m’ont repris un vieux diesel pour 4 000 € de prime à la casse ; j’ai eu une aide de l’État de 6 000 € et ajoutez à cela le geste commercial du garage. » Enfin, il n’a pas payé sa carte grise.
« Au début, je me suis fait quelques frayeurs ! »
Et a changé sa façon de conduire. « Dans la région, avec les montées, il faut gérer l’autonomie. Je roule tranquille. Ce qui est pas mal pour mes points et pour éviter l’accident ! J’arrive maintenant à rentrer chez moi, avec encore 40 % de batterie, quand il fait bon. Au début, je me suis fait quelques frayeurs ! Et puis, je sais que, s’il fait froid, elle mettra plus de temps à charger et va consommer un peu plus. Surtout si je mets le chauffage. »
Enfin, lui qui n’hésitait pas à soulever le capot de ses voitures thermiques, avoue : « Si je tombe en panne aujourd’hui, je ne pourrai pas me débrouiller tout seul ! »
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Contre - « La voiture électrique est faite pour les gens convaincus qui font plutôt 12 000 km par an »
Sébastien Pernin, Kia, Garage des Sports
« On sent une évolution dans les ventes. Mais la voiture électrique est faite pour les gens convaincus qui font plutôt 12 000 km par an. Et pas pour ceux qui font 150 km par jour. Il faut savoir qu’actuellement, la durée de vie d’une batterie n’est pas celle d’un moteur diesel… Une batterie électrique a une durée de vie d’environ 8 ans et ce, en faisant seulement 15 000 km par an. Comment savoir quelle sera la valeur de votre voiture électrique, que vous avez achetée par exemple 27 000 €, dans cinq ans ? On ne peut pas vraiment répondre. Et il faut penser à la revente. Dans notre garage, neuf clients sur dix achètent une électrique en 2e voire 3e voiture. Et c’est ce que je conseille. Sur les électriques que j’ai vendues en véhicule principal, globalement les clients ont du mal à renouveler. Sauf si c’est leur 2e voiture. Et puis il faut souligner qu’on a un problème de bornes de recharge rapide. D’un côté on a un ministre qui incite à rouler en électrique et une prime de l’État et de l’autre on n’a pas assez de bornes ! Comment voulez-vous que le marché évolue ? Ça bloque l’achat. En premier lieu, il faudrait que tous les garages proposent gratuitement une borne à recharge rapide. Pour les longs trajets, on est revenu au temps de la diligence où il faut s’arrêter en auberge le long de son parcours ! »
Pour - « Pour que l’achat soit rentable, il faut rouler beaucoup, tous les jours mais pas sur de trop grands trajets »
Hugo Bourny, Nissan, Groupe JMJ Automobiles
« Dans le Jura chez Nissan, nous ne vendons des véhicules électriques que depuis un peu plus d’un an. Je ne peux donc pas comparer de manière chiffrée les ventes entre deux années, mais on voit que la demande est en pleine croissance. Nos acheteurs ont des profils aussi variés que ceux intéressés par l’achat d’un véhicule thermique : jeunes couples, retraités, habitant en ville ou pas... Les gens se tournent vers l’électrique soit par envie ; soit par choix vis-à-vis de l’environnement ; soit par intérêt purement financier. Et je remarque justement qu’on vend de plus en plus de voitures électriques aux travailleurs frontaliers qui roulent beaucoup. Pour que l’achat d’un véhicule électrique soit rentable (sachant qu’il coûte plus cher qu’un véhicule thermique), il faut rouler beaucoup, tous les jours mais pas sur de trop grands trajets. L’autonomie réelle étant d’environ 200 km. Les frontaliers ont le profil et commencent à comprendre l’intérêt : ils rechargent leur véhicule la nuit et roulent ainsi beaucoup, pour pas cher. Pour 3 € vous faites 200 km. »
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Repères
6 000
Le nombre de bornes électriques en France en 2017. Lorsqu’elle était ministre de l’Environnement, Ségolène Royal en espérait un million en 2020…
33 000
voitures électriques en circulation, en France, en 2017. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, vise la fin des voitures essence et diesel en France d’ici 2040.
Sources http://www.francetvinfo.fr http://www.lesechos.fr
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Clients du haut Jura
Arnaud Metra, Hyundai
« Il y a un engouement car on a énormément de délai pour recevoir les voitures commandées ! Nos clients sont des petits rouleurs et viennent du haut Jura. Il est vrai qu’il faut un certain pouvoir d’achat pour acquérir une électrique, surtout en 2e voiture. »
Laëtitia Courti
BBArchi a écrit :Repères
6 000
Le nombre de bornes électriques en France en 2017. Lorsqu’elle était ministre de l’Environnement, Ségolène Royal en espérait un million en 2020…
alecjcclyon a écrit :Y aura t'il un déclassement pour l'A46/rocade
alecjcclyon a écrit :Y aura t'il un déclassement pour l'A46/rocade.
alecjcclyon a écrit :Y aura t'il un déclassement pour l'A46/rocade est tel que cela se fera pour l'A6/A7 (avec couloir bus).
nanar a écrit :alecjcclyon a écrit :Y aura t'il un déclassement pour l'A46/rocade est tel que cela se fera pour l'A6/A7 (avec couloir bus).
Pour qu'une ligne de bus passant sur autoroute soit utilisée par davantage de voyageurs, il faudrait qu'elle aient quelques arrêts sur son trajet autoroutier, lorsque des zones d'activités sont à côté.
Le long de A46, ce n'est pas ce qui manque : Route de Grenoble et Z.I. de St Priest mi plaine, Genas, Chassieu, Décines, Vaulx-en-Velin.
ou des habitations : St Priest, Chassieu, Vaulx.
Mais d'un autre côté les accès de piétons au bord d'une autoroute sont interdits.
Donc il faudrait installer ces arrêts sur des bretelles d'échangeurs existants,
ou, aux autres arrêts, faire des aménagement assez lourds. De chaque côté :
une voie déviée, bordée par un quai fermé, ne s'ouvrant que lorsque le bus est présent,
et une passerelle pour se rendre vers l'arrêt de l'autre sens.
Je pense qu'à terme plus ou moins long, ça se fera.
xouxo a écrit : (une zone commerciale déguisée en village...)
xouxo a écrit :Au moins on essaye pas de nous faire prendre des vessies pour des lanterne comme ici :
https://www.google.fr/maps/place/91640+Briis-sous-Forges/@48.8515556,2.7845322,118a,35y,39.48t/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x47e5d4634d9f5ae7:0x40b82c3688b4910!8m2!3d48.62436!4d2.123584 (une zone commerciale déguisée en village...)
P.S. Quelqu'un connait ce genre de problèmes sur la prise de vue : https://www.google.fr/maps/place/85+Che ... d2.1304539 ?
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