Le Progrès du 13 mai 2011
Déviation de Pusignan : trois nouveaux kilomètres en service
La deuxième section, à 2X2 voies, et longue de trois kilomètres, est ouverte depuis hier soir. Les derniers six cents mètres de voie express reliant l’A 432 seront achevés d’ici avril 2012
Depuis hier soir, la déviation de Pusignan est presque achevée. La deuxième de ses trois sections, une ligne de trois kilomètres est-ouest a été mise en service. Un premier tronçon avait été ouvert en 2007.
La nouvelle voirie ne sera cependant complètement finalisée que lorsque l’ultime section, dans le prolongement de celle ouverte aux automobilistes hier, sera à son tour terminée.
Ce devrait être le cas en avril 2012. Les travaux du pont qui franchira la ligne à grande vitesse ferroviaire et l’A432, obstacles majeurs du parcours, sont engagés. La déviation qui passe au nord de Pusignan sera alors en lien à 2X2 voies avec l’autoroute A 432 sur toute sa longueur. Grâce à l’enchaînement au sud-ouest avec le contournement sud de Meyzieu, cette autoroute sera rattachée à la rocade est. La traversée pénible pour les automobilistes, et encore plus pour les riverains du cœur de Pusignan, ne sera alors qu’un vieux souvenir. Le tronçon ouvert hier devrait déjà sérieusement atténuer les perturbations. Très vite, une bonne partie des 10 000 véhicules/jour qui déferlent dans le centre de Pusignan empruntera ce nouvel itinéraire. La nouvelle voirie a été réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’entreprise Lefebvre sur les territoires des communes de Meyzieu, Jonage, Pusignan, dans le Rhône, et de Villette-d’Anthon, dans l’Isère.
Jean-Luc da Passano, vice- président en charge de la Voirie, rappelait hier que le conseil général du Rhône en avait financé la totalité, soit 13,6 millions. Le coût global de l’ensemble de l’infrastructure atteindra 18 millions d’euros. La mise à 2X2 voies de l’ultime section, longue de six cents mètres, est de 2,8 millions d’euros. Les déblais de la déviation de Pusignan ont été utilisés pour des constructions de la zac voisine des Gaulnes. Sur certains secteurs proches d’habitations, des écrans antibruit ont été construits. L’achèvement de la déviation de Pusignan mettra un terme à la concrétisation du schéma de voirie de l’Est lyonnais voté par le conseil général... en février 1990. Elle a été précédée de la construction des contournements de Meyzieu et Jonage. Pour Michel Forissier, maire de Meyzieu et conseiller général du canton, la nouvelle infrastructure « doit permettre l’alléger le trafic de la rocade est avec un report partiel sur l’autoroute A432. Une A432 qu’il verrait d’un bon œil être prolongée au sud jusqu’à Valence ». De quoi refaire sortir des cartons le projet de grand contournement autoroutier Est de Lyon, écarté au profit du COL dont on connaît les difficultés pour voir le jour.
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: Vendredi 13 Mai 2011 à 11:33:07[hr][/hr]leprogres.fr, 21 juin
Le projet de tronçon nord du contournement-ouest de Lyon abandonné
Le tronçon autoroutier Villefranche-Tarare qui aurait dû être la première partie du Col ne sera pas réalisé.
"Personne n’en a vraiment voulu, donc j’abandonne le projet de liaison autoroutière entre Arnas et les Olmes» indique Michel Mercier, président du conseil général, qui ne s’est manifestement pas senti soutenu dans le Beaujolais sur ce dossier, y compris par ses amis politiques.
Le département avait lancé ce projet dans le cadre du schéma national des infrastructures de transport qui prévoyait la réalisation partielle du contournement ouest de Lyon.
Cette amorce de COL aurait ensuite pu se poursuivre via l’A89 puis Saint-Etienne.
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: Mercredi 22 Juin 2011 à 11:38:08[hr][/hr]Le Progrès, 22 juin
[align=center]Le renoncement au projet rassure les élus locaux[/align]
Beaujolais. « Il faut faire quelque chose entre Tarare et Villefranche », demandent les élus
Ils avaient découvert le projet de contournement autoroutier dans nos colonnes. Ils apprennent son abandon, aujourd’hui, encore par Le Progrès. Hier, les élus du Beaujolais n’étaient pas au courant des propos tenus par Michel Mercier. L’annonce a été faite très discrètement. Les réactions le sont tout autant.
Si les associations se réjouissent, les élus ne sont pas aussi catégoriques. Oui, ce tracé n’allait pas, assurent les députés du secteur. Patrice Verchère, représentant de la 8 e circonscription, l’avait fait savoir lors d’une séance à l’assemblée, mi-mai, en mettant en exergue « un riche patrimoine naturel, bâti et viticole ». Ce que l’ensemble des maires locaux défendait. « Cette idée n’a pas suscité de nombreux soutiens », reconnaît aussi Bernard Perrut. Le député-maire de Villefranche n’est donc « pas surpris » de voir ce tracé mis de côté. D’autant que le préfet l’avait rassuré en lui écrivant, dans un courrier daté du 2 mai, « qu’aucune décision n’avait été prise par l’Etat ». Les deux parlementaires reconnaissent toutefois qu’il faut faire quelque chose entre Tarare et Villefranche, à commencer par l’amélioration des voies existantes. Patrice Verchère évoque l’impact du raccordement A89-A6, l’accroissement du trafic local « avec la concrétisation, dans les années à venir, de nombreuses zones industrielles, qui provoquera un afflux de circulation sur les axes secondaires, et particulièrement sur la D338 ». Et suggère avec prudence d’étudier un tracé plus au nord, entre Dième et Rivolet, par exemple. Bernard Perrut ne propose pas de nouveau tracé, préférant partir de ce qui existe. « Il faut faciliter la circulation des habitants, notamment pour l’accès au centre hospitalier de Villefranche qui, en raison de son évolution et de la constitution de la communauté hospitalière Villefranche-Tarare, va étendre son rayonnement et accueillir d’avantage de patients ». Et le Caladois de tempérer les choses : « Michel Mercier ne retire rien du tout car il n’y a jamais eu de tracé, tout simplement. La délibération du conseil général intervenait dans le cadre d’un débat national, lancé par le gouvernement afin d’élaborer un schéma national des infrastructures de transport. La démarche consistait, à partir d’un document de référence, à susciter « les réactions ou suggestions des collectivités et des citoyens ». Les réactions ont été bien au-delà de leurs espérances.
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: Mercredi 22 Juin 2011 à 11:48:31[hr][/hr]Le Progrès, 22 mai
[align=center]Un contournement ouest de Lyon pour capter le trafic national et international[/align]
Attention à ne pas confondre TOP et COL. Le premier, Tronçon ouest du périphérique, a pour objet d’éviter à la circulation de l’agglomération de pénétrer dans son cœur pour se rendre d’un quartier ou d’une commune à une autre.
Le second, le Contournement ouest de l’agglomération dont la réalisation dépend avant tout de l’Etat et non du Grand Lyon et du conseil général, comme pour le TOP, est destiné à capter le trafic national et international afin de l’éloigner de l’agglomération lyonnaise.
Le principe d’un grand contournement de l’agglomération a donné lieu à plusieurs débats publics. Préféré à un contournement à l’est, plus long, et donc considéré comme moins attractif, le COL a un périmètre d’études qui s’étend du sud de Anse à celui de Vienne, en traversant le grand Ouest lyonnais. Il présente l’avantage d’assurer la connexion à l’approche de l’agglomération lyonnaise des autoroutes A89 (Balbigny/La Tour-de-Salvagny) et A45 (Lyon/Saint-Etienne). Ce projet fait depuis des années l’objet d’une vive opposition.
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: Mercredi 22 Juin 2011 à 12:42:13[hr][/hr]Le Progrès, 23 juin
[align=center]Collomb : « Mercier décide d’abandonner ce qu’il avait lui-même proposé »[/align]
Michel Mercier a annoncé mardi au Progrès l’abandon d’un projet de tronçon autoroutier Villefranche/Tarare pouvant constituer une ébauche du contournement ouest de Lyon (COL). Réaction de Gérard Collomb que nous avons sollicité : « En fait, Michel Mercier décide d’abandonner ce qu’il avait lui-même proposé ». Le président du Grand Lyon qui ne s’était pas prononcé sur cet axe Villefranche/Tarare confie que ce qui le préoccupe toujours c’est le contournement de l’agglomération. Une manifestation le 1[sup]er[/sup] juillet devant le tunnel de Fourvière comme il l’avait évoqué il y a quelques mois pour sensibiliser l’Etat à la nécessité du contournement n’est plus d’actualité : « Le préfet a l’intention de faire avancer le dossier. Attendons qu’il fasse des propositions ».
Interrogé hier par Le Progrès, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a assuré que le projet dont Michel Mercier avait annoncé la veille l’abandon « n’avait rien à voir avec le contournement ouest de Lyon ». Il a ajouté que sa priorité restait la liaison A89-A6 et A6-A46.
Hier aussi, le groupe Europe Ecologie Les Verts du conseil général du Rhône a indiqué que « l’abandon de la partie nord du COL était un premier pas pour les écologistes ». Pour eux, les transports collectifs et ferroviaires demeurent « la priorité absolue ».
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: Jeudi 23 Juin 2011 à 07:04:51[hr][/hr]leprogres.fr, 19 mars
[align=center]Jean-François Carenco : "Le contournement ouest de Lyon ? Un mythe"[/align]
Jean-François Carenco, Préfet de Région, qui a finalisé le schéma régional des infrastructures de transport, a annoncé officiellement qu'il était défavorable au Contournement ouest de Lyon, qu'il a qualifié de "mythe". Il estime que celui-ci "n'est ni faisable, ni raccordable, ni finançable".
Le préfet de Région est par contre favorable à la réalisation d'un contournement par l'est de Lyon. Il envisage aussi de limiter en permanence la vitesse à 90 km/h sur l'ensemble des voies express de l'agglomération.