phili_b a écrit :...
Mouais en attendant y'a des villes qui se vident de leur population pour aller chercher du travail dans les métropoles. L'écologie, comme respirer, n'est pas une fin en soi. C'est absolument nécessaire de faire un développement de plus en plus durable, mais on ne fait pas vivre des villes desindustrialisées uniquement avec de l'écologie. Donc pour toi le seul développement possible dans la région c'est le tourisme ? Pourtant partout en France il y a encore des PME qui arrivent quand même à survivre...
Non, non. Il n'y a pas que le tourisme.
Le tourisme est juste le dernier avatar d'un mode de pensée organisé sur le "tout voiture" et le zoning, avec une dissociation dans l'espace des zones à travailler, les zones à habiter, les zones à "culturer", les zones à "loisirer"... Après, bin la génération qui a mis cette ségrégation spaciale en oeuvre aura replié le parapluie, en laissant aux autres les clefs de l'éventuel service après vente (quand il existe...)
Je dis juste que le territoire dont on parle est "préservé", ce qui autorise un certain nombre de possibilités, d'évolution économique tranquille et d'axes de recherche autres que le tourisme, mais qui nécessitent un peu de souffle, une façon différente de voir les choses que celle enseignée dans les écoles de commerce, et surtout, de sortir des tartes à la crème simplistes mais rentables. Les PME qui survivent aujourd'hui sont pour la plupart sur des niches technologiques, et plus sur de la production de biens de première nécessité, mais subissent une très forte pression pour la cession de leur activité...
Les possibilités auxquelles je pense sont plus du style : labos de recherche sur les technologies "anciennes" à réinventer / réinterpréter pour leur donner une nouvelle utilité.
Par exemple, pour illustrer : refaire une réflexion sur l'ensemble des modes de transport avec traction animale ne nécessitant pas de la vitesse dans l'absolu, en sortant de l'image d'Epinal du char à bancs en bois massif tiré par des boeufs. Entre les matériaux ultralégers et les huiles supertechniques, on doit arriver à des possibilités intéressantes en terme de transport "non pressé", mais très économiques en terme d'énergie consommée.
Ou bien des "industries" propres, en lien avec le bâtiment, parce que c'est là que le gisement de production d'avenir est le plus évident : technologies de récupération de chaleur, protections solaires passives, matériaux locaux à réinventer, etc...
Etc. Etc.
En clair, des domaines de travail permettant de faire vivre un ensemble social, au bénéfice d'un territoire...