Ligne Lyon-Turin

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Le TGV Lyon-Turin

Le sondage est terminé depuis le 06 sept. 2008, 08:33

Je suis POUR
77
87%
Je suis CONTRE
4
4%
L'actuelle ligne est suffisante
8
9%
 
Nombre total de votes : 89
phili_b
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar phili_b » 05 mars 2014, 20:53

D'avoir fait un excès de pouvoir de le mettre en taule, comme le fait qu'il dérange l'establishment, n'en fait pas pour autant un saint. C'est un sacré populiste.
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BBArchi
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar BBArchi » 05 mars 2014, 22:48

Je ne le classe pas parmi les saints... :laugh: Populiste, oui, bien sûr.
Ce qui est dommage, c'est l'absence d'information de ce coté ci des Alpes pour pouvoir comprendre le fonctionnement politique exact de l'Italie en ce moment... :-\
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 15 mars 2014, 12:24

Interrogé le 4 mars sur France Inter, l'euro-député EELV Daniel Cohn-Bendit s'est déclaré en faveur du Lyon - Turin
"Notre-Dame-des-Landes, c'est de la folie.[...] Nantes n'a pas besoin d'un grand aéroport. Il y a des choses à faire en France plus importantes qu'un aéroport au milieu de n'importe quoi, de je ne sais où. [...] Sur le tracé Lyon - Turin, je suis plus ambivalent. Je dis c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est trop cher, mais avoir un tracé qui permette justement aux trains d'aller plus vite et donc de rendre les avions, en Europe, un peu plus inutiles, et de mettre des camions sur ces trains, ça se défend. C'est un combat compliqué, mais il y a une logique derrière ; il n'y a aucune logique rationnelle derrière Notre-Dame-des-Landes."


FNE et la FRAPNA viennent de déposer un recours contre la Déclaration d’Utilité Publique autorisant « la réalisation de l’itinéraire d’accès au tunnel franco-italien de la liaison ferroviaire Lyon–Turin ». Explications sur http://www.fne.asso.fr/fr/lyon-turin-ou ... 5&vID=1077 et http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 21063.php4
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 23 avr. 2014, 20:38

lyonmag.com, 22 avril
[align=center]Lyon-Turin : le projet plaît à une majorité de Français[/align]
Six Français sur dix trouvent que le Lyon-Turin est un bon projet, "un investissement d'avenir pour la France".

Selon un sondage YouGov, commandé par Lyon-Turin Ferroviaire (chargé des études et des travaux de reconnaissance ndlr), ce sont d'ailleurs les habitants de la région Sud-Est, et les Parisiens, qui sont le plus excités par cette ligne qui peine à voir le jour.
Les sondés estiment que le Lyon-Turin aidera au développement économique (73%), à la création d'emplois (71%), à l'augmentation de la sécurité sur les grands axes routiers (68%) et à la protection de l'environnement (49%).

Le Lyon-Turin doit voir le jour entre 2025 et 2030, pour un coût total estimé à 25 milliards d'euros. Les opposants, avec en première ligne l'eurodéputée EELV Michèle Rivasi, préparent et ont déjà déposé des recours contre ce qu'ils estiment être un "grand projet inutile".

Source http://www.lyonmag.com/article/64194/ly ... e-francais
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 05 mai 2014, 18:58

Abandon du projet de contournement autoroutier de Chambéry !

Monsieur CUVILLIER, Ministre délégué chargé des Transports, a annoncé l'abandon définitif du projet. Il a demandé au Préfet de Savoie «de ne plus maintenir les mesures de sauvegarde en matière d'urbanisme sur le secteur concerné.»

Pour rappel, le 14 mai 2007, le Ministre des Transports, avait déclaré d’intérêt général ce projet et ainsi réservé les terrains sur tout un fuseau qui allait de La Motte-Servolex à Saint-Baldoph, en passant par Saint-Sulpice, Cognin, Vimines, Saint-Cassin, Jacob-Bellecombette, Montagnole, Barberaz et La Ravoire. Lire http://alpes.france3.fr/2014/05/05/aban ... 71503.html
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 14 mai 2014, 18:21

lyoncapitale.fr, 13 mai
[align=center]Lyon-Turin, nouvelle plainte des opposants déposée ce jeudi[/align]
Les opposants au projet Lyon-Turin déposeront plusieurs plaintes ce jeudi au Tribunal de grande instance de Chambéry pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Les opposants au projet de ligne ferroviaire transalpine Lyon-Turin poursuivent leur mobilisation. Le 15 mai à 10h, ils déposeront plusieurs plaintes au Tribunal de grande instance de Chambéry, en présence d'élus locaux pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Ils reprochent au gouvernement français de n'avoir pas utilisé "les moyens existants pour faire diminuer le nombre de camions sur les routes de Savoie et de Haute-Savoie". Ils dénoncent aussi "la méconnaissance de dispositions de l'accord franco italien du 30 janvier 2012 par les pouvoirs publics" et "la surexposition des populations riveraines de Chambéry à Modane au passage des camions Euro 1 et Euro 2, les plus polluants".

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon ... e-ce-jeudi
SGB
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar SGB » 16 mai 2014, 17:13

Lyon-Turin : Spie Batignolles réalisera les ouvrages de reconnaissance de la descenderie de Saint-Martin-la-Porte

Spie Batignoles TPCI, avec Sotrabas, Eiffage TP, Ghella SpA, CMC di Ravenna et Cogeis SpA, remporte le marché lancé par Lyon Turin Ferroviaire SAS. Il s’agira notamment de construire une galerie de 9 km dans l’axe et au diamètre du futur tube sud du tunnel transfrontalier.

Lyon Turin Ferroviaire SAS (LTF), maître d’ouvrage des études et travaux de reconnaissance de la section transfrontalière de la nouvelle liaison Lyon-Turin, a signé, le 14 mai, le marché portant sur la réalisation d’ouvrages de reconnaissance à partir de « la descenderie » déjà réalisée de Saint-Martin-la-Porte, en Savoie. Ce marché a été attribué dans le cadre d’un processus de mise en concurrence européenne, engagé par LTF fin 2012. Il a été signé avec le groupement Spie Batignolles TPCI, Sotrabas, Eiffage TP, Ghella SpA, CMC di Ravenna et Cogeis SpA. Spie Batignolles est le mandataire du groupement.

Ce nouveau marché attribué à Saint-Martin est constitué pour l’essentiel d’une galerie de reconnaissance, d’environ 9 kilomètres, qui sera excavée en direction de l’Italie, dans l’axe et au diamètre du futur tube sud du tunnel transfrontalier. Ce nouveau chantier viendra compléter les 9 kilomètres de « descenderies », galeries d’accès au futur tunnel transfrontalier, déjà réalisées sur le versant français entre 2002 et 2010.

Huit ans de chantier

La réalisation de ces ouvrages représente une étape importante dans le calendrier de la nouvelle liaison ferroviaire et marque la reprise, à partir de début 2015, des travaux côté français. Ils permettront de mieux connaître un secteur à la géologie délicate, sur un tronçon important de la nouvelle ligne Lyon-Turin, dans la perspective de son engagement. Il est prévu de réaliser ce nouveau chantier de Saint-Martin-la-Porte sous huit ans.

En amont de ces nouveaux travaux, LTF a réalisé divers sondages dans le secteur de Saint-Martin-la-Porte au cours des derniers mois. Par ailleurs, début février 2014, LTF a réceptionné les travaux de raccordement électrique, destinés à alimenter le futur chantier qui aura besoin d’une puissance de 20 Mégawatts, notamment pour faire fonctionner le futur tunnelier. Ces travaux de raccordement électrique ont été menés par Synergie Maurienne, Syndicat intercommunal, distributeur local d’électricité.

Le Moniteur.fr
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 18 mai 2014, 18:28

alpes.france3.fr, 16 mai
[align=center]Frédéric Cuvillier salue le franchissement "d'une nouvelle étape essentielle" du Lyon-Turin[/align]
Pour le ministre des Transports, le projet de nouvelle ligne ferroviaire entre Lyon et Turin vient de franchir "une nouvelle étape essentielle". Le marché de réalisation de la galerie de Saint-Martin-la-Porte, en Savoie, vient en effet d’être signé.

Le 20 novembre 2013, lors du sommet de Rome, le président de la République et le président du Conseil italien avaient déclaré: "les deux pays confirment l’engagement par la société Lyon Turin Ferroviaire des procédures pour le lancement du marché des travaux de creusement de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte, dont l’appel d'offres devrait être attribué en 2014. Il s'agit de préparer dès maintenant l'engagement de ces travaux, qui pourra intervenir dès 2015." C'est désormais chose faite. Le marché qui vient d'être signé achèvera les travaux de reconnaissance de l'opération. Il permettra de recourir, dès cette étape, à un tunnelier. Le contrat a été signé avec le groupement Spie Batignolles TPCI, Sotrabas, Eiffage TP, Ghella SpA, CMC di Ravenna et Cogeis SpA.

Frédéric Cuvillier dit se féliciter de "cette avancée majeure". Pour le ministre, "le projet de ligne ferroviaire mettra à disposition de l'économie européenne une infrastructure du 21e siècle qui offrira des performances permettant notamment de transporter, par la voie ferrée, la majorité des marchandises traversant les Alpes franco-italiennes."

Un projet fortement combattu en Italie et qui rencontre aussi une certaine opposition du côté de la Savoie.

Une galerie de reconnaissance
Ce nouveau marché attribué à Saint-Martin est constitué pour l’essentiel d’une galerie de reconnaissance, d’environ 9 kilomètres, qui sera excavée en direction de l'Italie, dans l’axe et au diamètre du futur tube sud du tunnel transfrontalier.

Ce nouveau chantier viendra compléter les 9 kilomètres de "descenderies", galeries d’accès au futur tunnel transfrontalier, déjà réalisées sur le versant français entre 2002 et 2010.

La réalisation de ces ouvrages représente une étape importante dans le calendrier de la nouvelle liaison ferroviaire et marque la reprise, à partir de début 2015, des travaux côté français. Ils permettront de mieux connaître un secteur à la géologie délicate, sur un tronçon important de la nouvelle ligne Lyon-Turin, dans la perspective de son engagement.

Il est prévu de réaliser ce nouveau chantier de Saint-Martin-la-Porte sous huit ans.

En amont de ces nouveaux travaux, Lyon Turin Ferroviaire, filiale de RFF, a réalisé divers sondages dans le secteur de Saint-Martin-la-Porte au cours des derniers mois. Par ailleurs, début février 2014, LTF a réceptionné les travaux de raccordement électrique, destinés à alimenter le futur chantier qui aura besoin d’une puissance de 20 Mégawatts, notamment pour faire fonctionner le futur tunnelier.

Source http://alpes.france3.fr/2014/05/16/tran ... 78269.html

La réaction de Jean-Jack Queyranne http://www.rhonealpes.fr/uploads/Extern ... 510386.pdf
Dernière modification par Didier 74 le 20 mai 2014, 18:17, modifié 1 fois.
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 20 mai 2014, 00:13

reporterre.net, 15 mai
[align=center]Révélation sur le Lyon Turin : les marchandises n’y passeront pas[/align]
Mercredi 14 mai, à Turin, les opposants au projet de LGV entre Lyon et Turin ont révélé un document de la Commission européenne qui bouleverse l’économie du projet. Il indique que le tunnel projeté ne servirait qu’à transporter les passagers : les marchandises continueront à passer sur la ligne existante. La rationalité économique du projet, déjà plus qu’incertaine, s’en trouve réduite à néant.

Personne n’en a encore parlé en France, et ce sont les opposants italiens au Lyon-Turin qui ont déterré l’information : un document officiel signé par Laurens Jan Brinkhorst, le coordinateur du projet pour la Commission Européenne. Son Rapport annuel d’activité 2012-2013 pour le Projet Prioritaire 6 contient une information qui bouleverse les données du problème.

Après avoir réaffirmé l’importance du grand projet PP6 (l’immense axe ferroviaire qui devrait amener de Lyon à la frontière ukrainienne, en passant par Trieste, Divača, Ljubljana et Budapest, et dont fait partie le Lyon-Turin), l’ancien homme politique néerlandais se concentre sur les travaux de l’organisme dénommé « Plateforme du corridor Lyon-Turin (PCLT) ».

Celui-ci comprend Brinkhorst lui-même pour la Commission européenne, les autorités nationales, régionales et locales des deux États concernés, les directeurs et les opérateurs de chemin de fer, le promoteur du chantier LTF (Lyon Turin Ferroviaire), l’Observatoire, et les organisations représentant les intérêts de l’industrie et des futurs utilisateurs. Son but : « Réunir toutes les parties concernées par le calendrier et la gestion de cette importante infrastructure de transport afin de planifier, coordonner et superviser les actions à entreprendre sur le corridor Lyon-Turin dans les années à venir ».

Des réunions dont rien ne filtre
Brinkhorst indique que cet organisme s’est déjà réuni trois fois : à Bruxelles en 2011, à Chambéry en 2012, et à nouveau à Bruxelles le 22 janvier 2013. « Personne ne sait ce qu’ils se sont dit", dit à Reporterre Paolo Prieri, du mouvement Presidio Europa, qui s’oppose au projet. "Aucun document a été publié après les rencontres. J’ai déjà demandé à l’Union Européenne d’avoir accès à ces informations, mais je n’ai pas eu de réponse ».

Or, le document révèle que dans la troisième de ces réunions, les participants « sont convenus de la nécessité de réactiver la ligne existante pour qu’elle devienne l’axe ferroviaire principal pour le transport des marchandises entre la France et l’Italie » (p. 11). Il s’agit d’une décision qui change complètement les objectifs prévus pour le projet, puisque le transport de fret est l’un des piliers du Lyon-Turin.

Pourquoi ont-ils changé d’avis ? Parce que, poursuit le coordinateur, « le point de vue partagé est l’impossibilité politique de proposer la construction d’une nouvelle ligne sans avoir entrepris tous les efforts possibles pour rétablir la ligne existante comme artère principale de transport après les travaux d’élargissement du tunnel ferroviaire Fréjus/Mont Cenis ».

La ligne actuelle entre Lyon et Turin, qui traverse les Alpes par le tunnel du Fréjus, a été en effet rénovée récemment, en France comme en Italie. Le profil du tunnel a été élargi et les installations électriques ont été modernisées, y compris les outils pour la communication et la signalisation. « Le coordinateur continuera en conséquence à soutenir les efforts des deux États membres, notamment au travers du travail du groupe de haut niveau sur la ligne historique ».

En outre, Brinkhorst explique que le financement promis jusqu’ici par la Commission européenne pour effectuer les études n’ont pas encore été versés à cause des lourds retards accumulés, surtout du coté italien : « En décembre 2008 la Commission européenne a décidé de réserver 671,8 millions d’euros pour les études et les travaux sur le tronçon commun italien-français pour la période 2007-2013. Le paiement effectif de ces fonds dépend de la capacité des deux bénéficiaires à respecter les échéances du projet indiquées dans leur soumission ».

Bruxelles a en effet « effectué un examen à mi-parcours de l’ensemble des décisions de cofinancement », en constatant « des retards importants par rapport aux prévisions indiquées dans la décision de cofinancement de Lyon-Turin. Des conditions ont donc été formulées pour étendre la période d’admissibilité jusqu’à la fin 2015 afin d’utiliser le budget alloué (conclusion d’un nouveau traité, approbation de l’avant-projet par les deux pays, et début des travaux à La Maddalena) ».

Mais pour l’instant la « taupe » (un gigantesque excavateur mécanique, d’un diamètre de six mètres et demi, qui a été amené au début du mois d’août en Val de Suse et qui doit creuser le tunnel d’exploration et d’accès de La Maddalena, près de Chiomonte) marque le pas.

« Seulement 641 mètres sur les 7 451 prévus ont été pour l’instant creusés. Cela veut dire que la taupe a bougé de 2,5 mètres par jour, contre les 10 prévus. Bien que le rythme soit censé doubler, seule la moitié du tunnel sera achevée au 31 décembre 2015 », expliquent les opposants dans un communiqué.

Ce retard important risque de faire perdre les financements européens : si les conditions ne seront pas remplies, l’UE pourra refuser le financement. Lequel a d’ailleurs déjà été lourdement coupé par rapport aux prévisions initiales. Dans une décision du 5 mars 2013, la Commission Européenne a révisé le montant du concours financier, en indiquant la chiffre de 395,2 millions € : 176,2 pour la France, 219 pour l’Italie. Soit une baisse de 41% par rapport à l’apport prévu en 2008.

L’économie du projet a par ailleurs été vivement critiqué en France par la Cour des comptes.

Même Brinkhorst ne paraît pas optimiste. Dans son document, il conclut que « les événements pendant la période de référence ont, une fois encore, montré les difficultés considérables que représentent les tronçons transfrontaliers pour les gouvernements des États membres concernés. Ces tronçons représentent une charge financière élevée tout en ayant une priorité politique moindre que les projets nationaux. Ils demandent également la coopération de deux pays qui ont souvent des priorités divergentes et ne disposent pas d’une structure préexistante de coopération ».

Source http://www.reporterre.net/spip.php?article5858

Le rapport en question http://www.reporterre.net/IMG/pdf/lyon_ ... t_2013.pdf
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Lyon-St-Clair » 20 mai 2014, 06:48

Aussi limpide que le TAFTA ce dossier ... Si ce rapport est bien authentique ça va barder ...
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar amaury » 20 mai 2014, 11:13

Si je me souviens bien (faudra que je me replonge dans mes archives), au tout début du dossier, il s'agissait d'une ligne voyageurs. Quand on a constaté que les flux attendus ne justifiaient pas vraiment l'ampleur des dépenses, on a parlé d'une ligne mixte. Et voilà qu'on reviendrait à la situation initiale ? Ma mémoire me joue peut-être des tours mais ça me semble bizarre. Est-ce qu'il ne pourrait pas s'agir d'une situation transitoire destinée, comme le dit l'article, à "rentabiliser" les travaux effectués et particulièrement par rapport au délai de réalisation de la ligne ? ???
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar xouxo » 20 mai 2014, 11:46

ci dessous un autre article, légèrement plus nuancé, traitant de la polémique :
http://www.lavoixdesallobroges.org/envi ... -sans-fret

On y lit notamment l'avis des institutionnels :
« Cette ambiguïté a été créée délibérément dans un souci polémique, réplique Louis Besson, co-président de la commission intergouvernementale sur le Lyon-Turin. La ligne future ne sera pas livrée avant 12 sinon 14 ans, donc le coordinateur européen a mis sur pied une plateforme permettant de réunir tous les opérateurs concernés pour leur dire : n'attendez pas la nouvelle infrastructure pour valoriser le rail. Cela n'exclue bien évidemment pas d'anticiper l'avenir avec une nouvelle infrastructure beaucoup plus performante. »
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 20 mai 2014, 17:44

Salut

A la base, on partait du constat que la Maurienne était intensément utilisée pour le fret et que l'objectif de report modal était incompatible avec la capacité résiduelle de la Maurienne, donc il fallait une infrastructure nouvelle, ce qui de facto légitimait le discours sur le trait d'union voyageurs entre la France et l'Italie voire même au-delà (toujours le Brest - Vladivostock dans sa variante via Saint Pierre d'Albigny). Sauf qu'entre temps, on a constaté l'effondrement du fret grâce aux 4 plans mis en oeuvre par la SNCF, et le niveau de flux de passagers n'est pas suffisant pour crédibiliser une telle infrastructure. La comparaison avec le tunnel sous la Manche est difficile car les britishes n'ont guère d'autre choix que de passer chez nous pour aller sur le continent alors que les italiens passent principalement par la Suisse, où la capacité ferroviaire est plus importante, de meilleure qualité et moins sujette aux caprices syndicaux.

Bref, on est le bras engagé dans une moulinette infernale sur un projet dont aujourd'hui on sait qu'il n'est pas utile avant très longtemps, sauf à prendre des décisions politiques courageuses... faut-il que j'aille plus loin ? Donc si on veut faire du report modal, on peut déjà commencer par revenir au niveau d'usage de la Maurienne dans les années 1990. Il y a objectivement des points délicats, comme la traversée de Chambéry, mais il faut viser la massification des flux et surtout mettre en place une plateforme d'autoroute ferroviaire cadencée (c'est à dire un train par heure et pas 4 par jour) depuis le noeud autoroutier de Dijon pour capter un maximum de flux.

A+
Rémi
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 22 mai 2014, 23:20

lyonmag.com, 22 mai
[align=center]Le consulat d’Italie visé par les anti Lyon-Turin[/align]
La façade a été taguée et de l'huile et du goudron ont été renversés sur le bâtiment du 6e arrondissement de Lyon, 5 rue du Commandant Faurax.

L'inscription "No TAV Liberi" est encore visible ce jeudi midi alors que les dégradations ont été commises la nuit dernière. Cette action a probablement un lien avec le procès d'opposants au projet de TGV entre Lyon et Turin qui se déroule en ce moment en Italie. Les consulats italiens de Grenoble et de Chambéry ont également été la cible des "No TAV".
A Lyon, une enquête a été ouverte, et les images des caméra de vidéosurveillance devraient être exploitées pour tenter de retrouver les auteurs de ce tag.

Source http://www.lyonmag.com/article/65004/le ... lyon-turin

ledauphine.com, 22 mai
[align=center]CHAMBÉRY Des tags signés No Tav sur l’ancien consulat italien[/align]
Un acte de vandalisme symbolique sans doute, perpétré la veille de l’ouverture du scrutin européen pour les Italiens de l’étranger. Des tags et déversements de peinture ou de goudron portant la signature “No Tav “-mouvement des opposants au projet ferroviaire Lyon-Turin- tapissent depuis hier les façades de l’ancien consulat d’Italie de Chambéry. Là où les Italiens de Savoie sont invités à voter vendredi et samedi pour leurs candidats italiens.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2014/0 ... at-italien

alpes.france3.fr, 23 mai
[align=center]Les "NO TAV" prennent les guichets consulaires italiens pour cible à Chambéry et Grenoble[/align]
En deux jours, deux bâtiments symboles de la représentation italienne en France ont été tagués ou aspergés de peinture dans les Alpes du nord. A Grenoble, le guichet consulaire a été "badigeonné" de noir et de rouge et à Chambéry l'empreinte des "No Tav" est visible sur la façade.

La représentation italienne dans les Alpes du nord est aujourd'hui très limitée. Plus de consulat mais des guichets consulaires dont les jours sont comptés. La région dépend de l'antenne de Lyon désormais. Peu importe pour les "No Tav", -les opposants à la ligne ferroviaire Lyon-Turin-, il s'agissait visiblement de marquer le coup à la veille des élections européennes.

A Grenoble, cours Jean Jaurès, ils ont jeté de la peinture sur la façade et "bombés" les noms d'activistes emprisonnés. Les lieux ont rapidement été nettoyés. A Chambéry, jets de peinture noire également et inscriptions "No Tav".

Source http://alpes.france3.fr/2014/05/23/les- ... 83189.html
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 06 juin 2014, 22:26

lyonmag.com, 4 juin
[align=center]La société Lyon-Turin Ferroviaire confiante pour le financement du tunnel[/align]
"Je n'ai pas de doute que la France apportera sa contribution au financement du projet. Ceci a été dit et répété par le président de la République" a annoncé Hubert du Mesnil, président de Lyon-Turin Ferroviaire lors d'une conférence de presse ce mardi.

La société apporte son soutien et sa confiance à la France dans le financement du projet de la construction du tunnel. A la fin du mois de mai la France ne savait toujours pas comment elle financerait ce projet.
Le président a également dévoilé le montant du projet de 2,2 milliards d'euros soit 25% du financement que devra supporter la France sur une période d'au moins 10 ans de chantier. L'Union européenne devra financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la construction du tunnel transalpin de 57 km, soit 3,4 milliards. L'Italie prendra en charge 2,9 milliards d'euros.

Hubert du Mesnil a évoqué des possibilités de solutions pour que la France trouve le moyen de prendre en charge ce financement : "Il faut que le gouvernement trouve des moyens de financement, mette au point une écotaxe ou un équivalent (...) On ne va pas dire que le gouvernement n'a pas des choses à faire".
La France a la confiance de LTF mais devra tout de même répondre à un appel à projets européens d'ici à février 2015 où elle devra détailler la manière dont elle compte financer le projet de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin qui devrait voir le jour aux horizons 2025-2030.
Du côté italien, l'opposition est toujours aussi vive notamment depuis l'arrestation de quatre opposants au projet accusés "d'actes de terrorisme". Leur procès s'est ouvert le 22 mai en Italie.

Source http://www.lyonmag.com/article/65315/la ... -du-tunnel
Didier 74
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 09 juin 2014, 12:27

alpes.france3.fr, 9 juin
[align=center]En Savoie, un rassemblement pour dénoncer le projet du Lyon-Turin[/align]
Ce matin, une marche de convergence a été organisée à Chambéry et la Motte-Servolex par la confédération paysanne pour dénoncer le projet du Lyon-Turin. Ce rassemblement s'ajoute a d'autres marches organisées pour "dénoncer les grands projets inutiles et imposés".

Ce lundi 9 juin, à Chambéry, la confédération paysanne et la coordination des opposants au projet ferroviaire Lyon-Turin ont appelé à un rassemblement contre " les projets inutiles et imposés" et contre la "judiciarisation de tous les mouvements citoyens et de leurs acteurs".

Les organisateurs entendent "dénoncer les doubles langages de gauche comme de droite qui soutiennent en fait le tout routier, en déclarant vouloir des infrastructures durables, qui organisent la gabegie de l'argent public et demandent des économies de 50 milliards."

Les organisateurs demandent le doublement de la ligne ferroviaire pour la desserte de Chambéry, le doublement de la ligne Aix-les-Bains-Annecy, l'interdiction des marchandises sur la route et l'obligation de transport sur la ligne existante.

Pour la confédération paysanne, l'objectif de ce rassemblement est de lutter contre le saccage et l'accaparement des terres agricoles et la destruction de la biodiversité.

Ils dénoncent "le modèle de société imposé". Selon eux, "l’aménagement de notre pays et de notre région passe prioritairement par l’aménagement des infrastructures actuelles, la réappropriation des friches industrielles, le respect des terres agricoles, la relocalisation des activités économiques et commerciales".

Ce rassemblement fait partie du mouvement des "caravanes" (à pied, vélos, tracteurs, voitures...) qui partiront des principaux sites de lutte où se trouvent les " Grands Projets Inutiles et Imposés. "

Ces caravanes convergeront vers Notre-Dame-des-Landes pour arriver au moment du rassemblement final, les 5 et 6 juillet 2014. En Rhône-Alpes, la marche de convergence a débuté le 31 mai dernier à Thorens en Haute-Savoie.

D'autres rassemblements dans la région sont prévus dans les prochaines semaines : le 29 juin à Mornans dans le Rhône contre le projet A 45 et le 5 juillet 2014, sur le lieu du Center Parcs des Chambaran, à Roybon, en Isère.

Vidéo http://alpes.france3.fr/2014/06/09/en-s ... 94905.html
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar fcancalon » 09 juin 2014, 12:36

Rémi a écrit :Il y a objectivement des points délicats, comme la traversée de Chambéry

Il y a aussi des rampes assez fortes (33%o je crois) avant Modane.
Cela dit, des locos très puissantes sont sûrement moins coûteuses qu'un tunnel de base et un train de ferroutage (si on veut tenir un service toutes les 30 minutes) ne fait sûrement pas 6,000 tonnes ;-)
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar man-x86 » 09 juin 2014, 14:27

fcancalon a écrit :
Rémi a écrit :Il y a objectivement des points délicats, comme la traversée de Chambéry

Il y a aussi des rampes assez fortes (33%o je crois) avant Modane.
Cela dit, des locos très puissantes sont sûrement moins coûteuses qu'un tunnel de base et un train de ferroutage (si on veut tenir un service toutes les 30 minutes) ne fait sûrement pas 6,000 tonnes ;-)


Avec 3 locos de 6.4MW pour une grosse dizaine de voitures de voyageurs, c'est plus les courbes serrées que les rampes qui limitent la vitesse.
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Par contre la conso électrique doit être monstrueuse...

edit: j'ai mis l'image en lien, elle est un peu trop grande pour la page
Dernière modification par man-x86 le 09 juin 2014, 16:20, modifié 1 fois.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar TubeSurf » 09 juin 2014, 14:48

Salut,

Pourquoi 3 machines de 6MW? Une 22200 de 4,4MW se débrouille très bien pour monter les rames de 6 Corail à Modane sans aide...

X.
Avoue travailler pour le réseau TCL.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar man-x86 » 09 juin 2014, 16:27

TubeSurf a écrit :Pourquoi 3 machines de 6MW? Une 22200 de 4,4MW se débrouille très bien pour monter les rames de 6 Corail à Modane sans aide...


Les 3 locs sont surtout là parce que le train est couplé/séparé le long du trajet, il y a aussi pas mal de trains (un peu plus courts) qui n'ont qu'une ou deux locs sur cette ligne.

Mais il y a quand même des cas où ce n'est pas un luxe d'avoir plus de motricité (traction répartie avec une loc en tête/queue et 2 locs au milieu du train) et un peu de patate (comme ça ils peuvent déneiger la voie et dégivrer la caténaire à l'arrache sans prendre trop de retard ;D)
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar SGB » 09 juin 2014, 17:00

fcancalon a écrit :Il y a aussi des rampes assez fortes (33%o je crois) avant Modane.


Section : Saint-Jean-de-Maurienne-Arvan - Saint-Michel-Valloire - Modane

Déclivités maximales des rampes et pentes : 30 ‰.

Du pont de la Saussaz (PK 221 + 900) au tunnel de la Bronsonnière (PK 227 + 200).
Du PK 229 au PK 230.
De La Praz (aval) au tunnel des Grandes Murailes (PK 231 + 800) tête côté Modane.

Source : R.T. de la ligne.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 12 juil. 2014, 00:03

Victoire symbolique des opposants en justice, puisque Daniel Ibanez, qui avait tenu des propos douteux sur la place publique n'a pas été condamné. C'était LTF qui avait porté l'affaire en justice. A noter une très forte mobilisation d'EELV pour soutenir Daniel Ibanez, qui fut candidat aux européennes en mai 2014.

AFP, 11 juillet
[align=center]Les opposants à la LGV Lyon-Turin gagnent une manche en justice[/align]
Les opposants à la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin ont remporté une manche en justice vendredi, avec le rejet par le tribunal de Chambéry d’une plainte de la société Lyon-Turin Ferroviaire (LTF) contre un militant pour injure publique. "Ce procès est un procès d’intimidation. S’il y a injure dans cette affaire, c’est une injure au bon sens en voulant continuer à construire des infrastructures inutiles", a lancé Daniel Ibanez, devant les quelque 150 militants français et italiens venus le soutenir devant le palais de justice de Chambéry.

La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) poursuivait M. Ibanez, l’un des plus fervents opposants au projet, pour injure publique en lui reprochant des propos tenus lors d’une réunion publique le 21 février à Modane (Savoie) et rapportés par Le Dauphiné Libéré. "Les derniers à dire qu’ils travaillaient pour des siècles, c’est quand même le IIIe Reich", aurait alors déclaré le militant, ce qu’il conteste aujourd’hui. M. Ibanez affirme avoir déclaré que "le fait de se prévaloir de travailler pour les siècles futurs interdit le débat démocratique sur l’utilité publique". LTF estime qu’il "était nécessaire de réagir parce que la société et son président Hubert du Mesnil étaient mis en cause de manière inacceptable", a indiqué un porte-parole à l’AFP.

Le tribunal n’a pas abordé le fond du dossier, car la citation à comparaître a été jugée irrecevable, les avocats de la société ayant omis de joindre le bilan et le compte de résultat, comme l’exige ce type de procédure. "L’irrecevabilité a pour conséquence que la citation est censée n’avoir jamais existé. Le délai de prescription de trois mois est donc dépassé. C’est terminé, sauf s’ils font appel", a commenté Me Stephen Duval, avocat de Daniel Ibanez.

M. Ibanez, candidat EELV dans la région Sud-Est aux dernières élections européennes, a été acclamé par ses sympathisants à la sortie du tribunal. "On est très soucieux de faire respecter la liberté de dénonciation des citoyens", a commenté Pierre Mériaux, conseiller régional EELV. "Pour nous, Daniel Ibanez est un lanceur d’alerte", a ajouté l’élu grenoblois, en dénonçant le "poids des lobbys dans cette affaire". La construction de la LGV Lyon-Turin passe par la construction d’un tunnel transalpin de 57 km pour 8,5 milliards d’euros, financé à 40% par l’Union européenne, soit 3,4 milliards, l’Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... en-justice

A la sortie du tribunal, Daniel Ibanez a réitéré devant les médias sa proposition alternative à Lyon -Turin à savoir le doublement de la ligne actuelle Chambéry - SAG qui selon lui mettrait Paris à 3h. Voir le reportage de F3 Alpes http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 15765.html
Il faut rappeler que Chambéry est déjà à moins de 3 heures de Paris. Le quai de temps procuré par un doublement de la ligne actuel serait nul.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar phili_b » 12 juil. 2014, 10:05

Typiquement le genre d'information sans aucun intérêt surtout de façon aussi détaillée. Les 2 premières phrases et les 2 liens auraient largement suffit, si tant est que ça ait sa place ici. Le reste ce sont des effets de manches médiatiques.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 17 juil. 2014, 15:07

Lyon-Turin ferroviaire ne fera pas appel de l'irrecevabilité de sa citation. Son président Hubert du Mesnil aurait "préféré que l'affaire soit jugée au fond" mais ne souhaite pas poursuivre la procédure. Lire http://www.ledauphine.com/societe/2014/ ... a-citation
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 24 juil. 2014, 19:02

La France apporte 105 millions d'euros au financement de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte. Les détails sur http://www.ledauphine.com/societe/2014/ ... n-la-porte
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar SGB » 30 juil. 2014, 10:45

Lyon Turin : un appel d’offres “en plein mois d’août”

Les opposants français au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin voient rouge. Ils déplorent la publication d’un appel d’offres “en plein mois d’août” par la société LTF, maître d’œuvre du projet.

Deux ans après le référé de la Cour des comptes qui demandait une certification des coûts du projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin par un cabinet indépendant, les opposants s'étonnent que l'appel d'offres pour cette certification soit paru le 23 juillet dernier, avec pour date limite le 29 août. Jean-Paul Lhuillier, membre de la fédération France Nature Environnement (FNE) et de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna), estime la méthode contestable. Elle risque selon lui d'éloigner les cabinets indépendants, "en plein mois d'août, avec un maximum d'entreprises et de services fermés".

Lyon Capitale
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Didier 74 » 03 août 2014, 17:50

Lyon-Turin Ferroviaire (LTF) a lancé un marché pour préciser coûts de la section internationale de la future liaison transalpine, tunnel de base et modification au réseau actuel comprises. Les précisions sur http://www.enviscope.com/transports/lyo ... nale/21269

Un système de suivi environnemental du chantier de la section internationale de la liaison Lyon-Turin a été mis en place par LTF avec le ministère italien de l’Environnement, l’Agence régionale pour la protection de l’environnement en Italie, (ARPA) et l’Observatoire du Lyon-Turin. En France, LTF collabore avec la Direction départementale du territoire et la Direction régionale de l’environnement et de l’aménagement. Les détails sur http://www.enviscope.com/environnement/ ... in-7/21313
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar SGB » 03 sept. 2016, 16:07

Tunnel du Lyon-Turin : le Parlement devra se prononcer

Le financement français du tunnel de base du tunnel Euralpin devra être inscrit au projet de budget 2017 pour que le Parlement s'empare concrètement du dossier. Le financement du tunnel de base Lyon Turin, critiqué par la Cour des Comptes comme hypothétique, n’est pas bouclé, c’est vrai. Le financement est en partie assuré par l’Europe, mais chaque pays doit payer sa part et pour la France, l’incertitude est grande. La Cour des Comptes a critiqué la situation et même le rôle de l’Agence de financement des Infrastructures de Transport Françaises – AFITF) . Le tunnel de base ne sera pas donc financé par l’AFITF. Il sera financé par le budget de l’Etat.

La suite dans Enviscope.com
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Échec et Matt » 08 sept. 2016, 13:44

Je viens de me rendre compte que la FNAUT est très en faveur du Lyon Turin... Nanar, pourrais-tu nous dire si ce choix a été fait en consultant les adhérents de celle-ci ou si c'est une décision prise "là-haut" ?
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar turbotrain » 08 sept. 2016, 22:54

Historiquement, c'est surtout les Italiens qui étaient opposés non ?
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Nat » 09 sept. 2016, 08:28

Échec et Matt a écrit :Je viens de me rendre compte que la FNAUT est très en faveur du Lyon Turin... Nanar, pourrais-tu nous dire si ce choix a été fait en consultant les adhérents de celle-ci ou si c'est une décision prise "là-haut" ?


(je me permet de répondre, étant également membre de la FNAUT RA)
Environ 90% des assocs membres de la FNAUT sont pour.
Une minorité est contre (dans l'Isère: l'ADUT).
La position de la FNAUT est la résultante des remontés des assocs; l'argumentaire a été bâti collégialement.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar nanar » 09 sept. 2016, 13:07

Salut

Je confirme la réponse de Nat.
Si des discussions contradictoires ont précédé ou pas cette prise de position, j'avoue ne pas le savoir, car je ne les ai pas suivi, n'étant moi même au conseil national de la Fnaut que depuis cette année.

A+
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 09 sept. 2016, 14:31

Salut

Ceci dit, cette position laisse perplexe. Car pour 1 Lyon - Turin, combien de lignes existantes ne vont pas être sauvées ? Combien d'opérations d'amélioration de la capacité et/ou de la performance sur le réseau existant ne vont pas être menées ? Tout ça pour des besoins assez discutables. Le voyageur longue distance ? Vous avez vu le fiasco de Perpignan - Figueras ? Miser sur la longue distance a conduit dans le mur. Le fret ? Il passe 5 trains par semaine sur cette infra !

Pour le fret, il faut repartir de la base. Ce n'est pas en améliorant l'exploitation sur 100 km qu'on traitera le sujet du corridor long de plus de 1000 km. Accessoirement pour rejoindre les ports de la mer du Nord, les itinéraires via la Suisse sont plus rapides, plus performants et... plus fiables. On récupèrerait donc au mieux les queues de cerise !
A la fin des années 1990, 11 Mt de fret passaient en Maurienne, on est à moins de 2 Mt aujourd'hui. Revenons déjà au niveau de trafic d'il y a 25 ans, ça se connaîtra sur les routes.

On va dire "ah oui mais entre temps, le TER a été développé". Exact. Et le point dur se situe entre Aix les Bains et St Pierre d'Albigny. Raisonnons "réseau" avant de couler du béton : modernisation des postes d'aiguillage + centralisation de la commande du réseau = occasion de se poser la question de la banalisation des voies et de l'équipement en ERTMS N2 (on est sur un corridor européen éligible). Il devrait déjà y avoir du mieux. Après on verra où sont les points durs.

Qu'on ne dise pas que la rampe de la Maurienne en est un. Même avec les lignes sommitales du Lotschberg et du Gothard, le fret ferroviaire a clairement pris l'avantage sur la route et c'est pour faire plus et encore mieux qu'on fait le tunnel. Alors oui, il faudra faire le Lyon - Turin... mais quand on en aura réellement besoin... et accessoirement quand on saura le financer sans massacrer le reste du réseau.

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Message non lupar man-x86 » 09 sept. 2016, 15:23

C'est vrai qu'en voyant certains tracés avec un tunnel à travers la Chartreuse (sans passer par Chambéry ni Grenoble), ça peut paraître assez gros.
Je ne suis pas sûr qu'on y perde beaucoup à rénover les lignes Lyon-Grenoble (sig améliorée, shunt de Voiron/Grenoble, V160 voir 200 par endroits, rénovation des aiguilles) et SAG-Chambéry (2nde voie, V160, shunt de SAG/Chambéry). Rien que Lyon - Grenoble et Lyon - Chambéry en moins d'une heure (en comptant tous les arrêts) semble réalisable et moins utopiste.

Le reste avec un tunnel de base Montmelian - St-Jean-de-Maurienne et la suite me paraissent moins tordus (il n'y a que la ligne de Maurienne qui est remplacée), mais là aussi, ça peut être un moyen de la moderniser en ajoutant des évitements et en élargissant certains virages et en mettant les tunnels à un gros gabarit (ferroutage). Je ne suis pas sûr que le traffic (3 TGV/sens par jour) justifie un tunnel de base.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 09 sept. 2016, 15:30

Re

Mais la Maurienne a déjà été mise au gabarit, ça a coûté un gros paquet de M€ !
Le shunt pour Grenoble a été étudié dans les années 1990 mais fusillé par l'évaluation socio-économique : cher pour peu de minutes gagnées et le trafic n'arrive pas à compenser. Quant à la ligne de Chambéry, ce que tu proposes est une LGV car le tracé ne permet ni la 2ème voie systématique ni le V160. Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse.

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Message non lupar man-x86 » 09 sept. 2016, 16:25

Rémi a écrit :Mais la Maurienne a déjà été mise au gabarit, ça a coûté un gros paquet de M€ !

J'avais complètement zappé ce point-là...

Rémi a écrit :Le shunt pour Grenoble a été étudié dans les années 1990 mais fusillé par l'évaluation socio-économique : cher pour peu de minutes gagnées et le trafic n'arrive pas à compenser.

C'est vrai que ça manque sérieusement de place pour passer par le nord et le sous-sol de Grenoble est assez compliqué. Par contre il y a possiblement de la place pour ajouter quelques gares et évitements à la section Grenoble - Gières, pour améliorer la desserte locale sans gêner les trains sans arrêt. (un pseudo RER)

Rémi a écrit :Quant à la ligne de Chambéry, ce que tu proposes est une LGV car le tracé ne permet ni la 2ème voie systématique ni le V160. Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse.

Je suis allé un peu trop vite, je pensais surtout à améliorer certaines sections en ajoutant quelques évitements (hors tunnels et virages serrés), mais c'est sûr que vu le tracé, on ne peut pas faire de miracles (de mémoire, il me semblait que le TER se roulait aussi vite que les voitures sur la N6).
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar phili_b » 09 sept. 2016, 16:28

Rémi a écrit :Ceci dit, cette position laisse perplexe. Car pour 1 Lyon - Turin, combien de lignes existantes ne vont pas être sauvées ? Combien d'opérations d'amélioration de la capacité et/ou de la performance sur le réseau existant ne vont pas être menées ? Tout ça pour des besoins assez discutables. Le voyageur longue distance ? Vous avez vu le fiasco de Perpignan - Figueras ? Miser sur la longue distance a conduit dans le mur. Le fret ? Il passe 5 trains par semaine sur cette infra !

Pour le fret, il faut repartir de la base. Ce n'est pas en améliorant l'exploitation sur 100 km qu'on traitera le sujet du corridor long de plus de 1000 km. Accessoirement pour rejoindre les ports de la mer du Nord, les itinéraires via la Suisse sont plus rapides, plus performants et... plus fiables. On récupèrerait donc au mieux les queues de cerise !


Si le Lyon-Turin est excessivement cher, et pose effectivement des soucis par rapport à l'état des finances et des autres projets qui auraient pu être financés, qu'en est-il des besoins à long termes nécessitant sans doute ce genre d'investissement ?

Le tunnel sous la Manche et les tunnels suisses à ce moment là n'auraient jamais été construit. Le problème ne vient-il pas aussi d'un financement chaotique qui se finit toujours avec des scandales financiers pour les chantiers hors normes(Canal de Suez, Canal de Panama, Tunnel sous la Manche) ou alors ce genre de construction est de toute façon infinançable ? Si la Suisse a réussit a financer ses longs tunnels récents c'est qu'elle en a les moyens ou qu'ils n'ont rien à voir en terme de coût avec les chantiers hors normes ?

Pour finir il ne faut pas perdre de vue que la nécessité du tunnel est plus italienne que française, même si ce genre de travaux doit voir ses coûts partagés, en effet l'Italie est enclavée par les Alpes pas la France, donc les problématiques liés à ce tunnel doivent être vus principalement d'un point de vue Italien. Est-ce que les italiens ont vraiment besoin de ce tunnel, ou est-ce qu'il est surdimensionné ?

Les flux ferrés existant suffisent-ils ou pas ?

:)
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 09 sept. 2016, 17:32

Re

La réponse est clairement non. Le projet a émergé au début des années 1990 à une époque où, en poursuivant l'évolution de la croissance du trafic, on allait effectivement être coincé pour le fret, d'où l'idée de faire une ligne nouvelle et d'en faire bénéficier le trafic voyageur.

Sauf que le fret s'est cassé la figure en suivant l'évolution industrielle des deux pays d'abord, de la géographie européenne des flux ensuite et de l'évolution des itinéraires ferroviaires européens enfin.

Oui, il est tentant de comparer au tunnel sous la Manche, à ceci près qu'on pouvait faire main basse sur le flux voyageurs sur Paris - Londres et Bruxelles - Londres... mais on ne peut pas tenir le même raisonnement sur Paris - Milan - Rome et Lyon - Turin - Milan, surtout avec l'explosion du low-cost qui n'était absolument pas dans les tablettes à l'origine.

C'est comme Notre Dame des Landes : il a été lancé en 1969 sur des idées de l'époque. A savoir une généralisation de l'aviation civile sur moyens et longs trajets, sur la saturation des aéroports parisiens et... sur une solution économisant au maximum la consommation de kérosène au Concorde pour être sûr d'arriver à New York et à Rio de Janeiro !

Rémi
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar nanar » 09 sept. 2016, 18:36

Même si comme représentant de la Fnaut je n'ai en principe pas le droit de le dire, mon "intime conviction" est assez proche de ce qu'écrit Rémi.
Même chose pour un autre grand projet, soutenu par elle, le POCL.


A+
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar acac73 » 16 sept. 2016, 00:20

Rémi a écrit :Re

La réponse est clairement non. Le projet a émergé au début des années 1990 à une époque où, en poursuivant l'évolution de la croissance du trafic, on allait effectivement être coincé pour le fret, d'où l'idée de faire une ligne nouvelle et d'en faire bénéficier le trafic voyageur.

Sauf que le fret s'est cassé la figure en suivant l'évolution industrielle des deux pays d'abord, de la géographie européenne des flux ensuite et de l'évolution des itinéraires ferroviaires européens enfin.

Oui, il est tentant de comparer au tunnel sous la Manche, à ceci près qu'on pouvait faire main basse sur le flux voyageurs sur Paris - Londres et Bruxelles - Londres... mais on ne peut pas tenir le même raisonnement sur Paris - Milan - Rome et Lyon - Turin - Milan, surtout avec l'explosion du low-cost qui n'était absolument pas dans les tablettes à l'origine.

C'est comme Notre Dame des Landes : il a été lancé en 1969 sur des idées de l'époque. A savoir une généralisation de l'aviation civile sur moyens et longs trajets, sur la saturation des aéroports parisiens et... sur une solution économisant au maximum la consommation de kérosène au Concorde pour être sûr d'arriver à New York et à Rio de Janeiro !

Rémi


Ce n'est pas du tout à fait exact.
Dans les années 2000, on prévoyait de faire le LT pour absorber la hausse du trafic routier qui était prévu.
Maintenant, même si le trafic poids-lourds a augmenté de plus de 4% depuis le début de l'année au Fréjus, on veut surtout faire le LT pour diminuer le trafic poids-lourds dans la région.
On rejoint les Suisses qui ont fait le Gothard, le Lotsberg et bientôt le Ceneri pour diminuer leur trafic poids-lourds de 1 200 000 à 600 000.

Il ne faut pas oublier également qu'avec le Lyon-Turin est prévu le contournement ferroviaire de Lyon. C'est la seule solution viable pour désengorger le nœud ferroviaire lyonnais en enlevant les trains de marchandises qui traversent part dieu, et en procurant des accès directs entre Saint Exupéry, Saint-Etienne, Chambéry, Grenoble, Bourg en Bresse et Ambérieu

sur le trafic voyageur, il y a plus de 20 avions par jour entre Milan-Turin et Paris. il y a manifestement des parts de marché à prendre.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Échec et Matt » 16 sept. 2016, 09:51

acac73 : on n’est incapable de faire du fret ferroviaire, ne va pas me dire que le LT va prendre des parts de marché là-bas...
Regarde la LGV Perpignan Figueras, inutilisée, aujourd’hui on va ajouter une troisième voie sur l’A9.... Quand on aura une fiscalité contraignante pour les camions, qu'on aura un vrai secteur fret, on pourra voir. Pour l’instant, utilisons déjà ce qui existe et qui n'est pas utilisé...
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar acac73 » 16 sept. 2016, 19:01

Échec et Matt a écrit :acac73 : on n’est incapable de faire du fret ferroviaire, ne va pas me dire que le LT va prendre des parts de marché là-bas...
Regarde la LGV Perpignan Figueras, inutilisée, aujourd’hui on va ajouter une troisième voie sur l’A9.... Quand on aura une fiscalité contraignante pour les camions, qu'on aura un vrai secteur fret, on pourra voir. Pour l’instant, utilisons déjà ce qui existe et qui n'est pas utilisé...


Il ne faut pas tout mélanger :

La ligne Perpignan Figueras est effectivement inutilisée pour le fret à cause de l'incompétence de TP FERRO ( à moins que son actionnaire EIFFAGE ne souhaitait qu'on enlève des poids-lourds de ses autoroutes )

http://www.assorail.fr/actualites/temps ... s-limpasse
L’axe ferroviaire par le col du Perthus séduit OFP Atlantique

Partisans du développement du report modal, l’OFP Atlantique et ses actionnaires les Grands Ports Maritimes de la façade Atlantique et Euro Cargo Rail,ont testé cet axe ferroviaire en lançant début 2015, un service de trains complets à destination du port de Barcelone. « Nous avons été les premiers à ouvrir cette voie aux trains complets hors transport combiné. Cette offre ferroviaire nous permettait de ne plus emprunter la ligne historique Perpignan-Barcelone en passant par Cerbère où il est nécessaire de changer les essieux des wagons. En nous appuyant sur les synergies entre plusieurs filiales du groupe Deutsche Bahn pour mettre en œuvre cette liaison entre Port Atlantique La Rochelle et l’Espagne,nous avions décidé de lancer 17 à 18 trains sur l’année vers le port de Barcelone pour un grand industriel français, fabricant d’huile minérale », explique Sébastien Marder, directeur général de l’OFP Atlantique. Avant d’ajouter : « Malheureusement, au final, nous n’avons pu opérer que trois trains à destination de Barcelone en empruntant cet itinéraire. Pour servir nos clients nous sommes revenus à l'itinéraire classique via Cerbère». Le développement de cette ligne est considérable mais bloquée pour des raisons de signalisation.
Le potentiel de développement de cette ligne est dans l’impasse

Les contraintes de la traction empêchent le développement de cette ligne. Le système ERTMS (European Rail Traffic Management System) est la signalisation du tunnel. Peu de locomotives en Europe en sont équipées. Lors de la conception du tunnel, les porteurs du projet ont en effet omis d’installer les systèmes de signalisation classiques les plus fréquents. Une erreur stratégique qui pénalise gravement le fret ferroviaire. De plus, la seule entreprise ferroviaire assurant la traction via cette ligne n’est dotée que de machines prévues à l’origine pour des trains de voyageurs qui ont reçu des modifications leur permettant un fonctionnement en ERTMS. « Elles doivent être toutefois utilisées, la plupart du temps, par paire à cause de leur faible effort de traction sur le 1500 V du réseau français. Face à toutes ces difficultés on est encore loin du compte. Seulement 30 trains de fret circulent sur cette ligne chaque semaine », estime un expert. A court terme, l’arrivée de nouveaux opérateurs privés dotés de machines équipées ERTMS permettrait le développement du trafic fret, en premier lieu pour le transport de voitures car l’Espagne est sur ce secteur de la construction automobile un des marchés les plus importants en Europe. Le report modal est souhaité par les transporteurs d’automobiles eux-mêmes. Cet été face au blocage répété des voies d’accès au tunnel sous la Manche par les migrants, les pièces détachées des industries automobiles espagnoles ont été envoyées par avion au Royaume Uni. Quand le passage aux frontières des trains de fret s’effectue par à-coups, c’est le fret ferroviaire qui souffre


Effectivement, sur la fiscalité en France, contrairement à l'Allemagne ou à la Suisse, le transport routier ne paye aucune écotaxe pour emprunter le réseau national gratuit, ni ne paye le cout des externalités ( pollution, congestion, etc.) sur aucun des réseaux routiers et autoroutiers.
Comme en Suisse, l'Eurovignette Alpine permettra de faire payer ces externalités sur le réseau autoroutier et de financer le tunnel de base du Lyon-Turin.

L'utilisation de l'existant ( l'autoroute ferroviaire alpine) est aujourd'hui subventionné à hauteur de 50%. Ces subventions sont autorisées, car transitoire en attendant le Lyon-Turin. Si ce dernier venait à être abandonné, nul doute que les sociétés d'autoroutes attaqueraient en juste ces subventions pour concurrence déloyale.
Le Lyon-Turin redonnera un avantage concurrentiel au rail en permettant l'usage de trains longs, en supprimant la nécessité de rajouter une à deux locomotives pour gravir la pente et d'utiliser des wagons spéciaux ( wagons modhalor pour la France et wagons à petites roues pour la Suisse) pour passer sous les tunnels qui datent du 19° siècle.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar BBArchi » 20 sept. 2016, 17:23

Il ne faut effectivement pas tout mélanger... :angel:

Ceci étant, ta dernière phrase est bancale : en quoi les tunnels, sous prétexte qu'ils datent du 19e, sont problématique ? ??? :coolsmiley:
Perso, ce que j'attends d'un tunnel, c'est qu'il soit entier, qu'il le reste, de préférence en permanence et pas uniquement quand je passe dedans. >:D
Qu'il soit du 19e ou du 20e, ou du 21e...


On a toujours un blocage sur les gabarits, les longueurs, les limites de capacités, en fait. Comme une course à l'échalote, au lieu de soigner ce qui existe.
Et il semble que certains ne se gênent pas pour en prendre prétexte et virer ce qui fonctionne,en imaginant bruyamment qu'une autre solution est pertinente.
Pas de souci en théorie quand l'argent coule à flot : d'un point de vue légal, ok, mais sur le plan moral, c'est déjà discutable.
Mais quand il est seriné partout qu'il n'y a plus de sous, c'est non seulement moral de siffler la fin du match, mais c'est même une mesure d'intérêt public.
Tout simplement parce que quelle que soit la marge intégrée dans le calcul, on va buter sur une limite physique à un moment ou à un autre, mais on va buter dessus.
Le problème, c'est l'appétit de certains, un peu enfantin parfois, qui ne savent pas s'arrêter, y compris quand la limite physique a considérablement reculé et laisse beaucoup de marge.

Si on cessait trente secondes de faire la course au toujours plus, pour grappiller des centimes au mieux et dans la plupart des cas dépensé des fortunes, au final, on vivrait probablement mieux.

Alors le LT, on va en reparler, et si ça se trouve, encore longtemps. Je note que les politiques actuels s'arcboutent sur le projet, mais de plus en plus difficilement. Et se font égratigner au passage :
http://www.batirama.com/article/13378-l ... ports.html

'Etat devra-t-il limiter ses grands projets de transports ?
L'Etat devra-t-il limiter ses grands projets de transports ?

La Cour des comptes demande au gouvernement de "réduire considérablement les engagements nouveaux" dans les infrastructures de transports, pour des raisons financières.
Selon les magistrats financiers de la rue Cambon, même en gelant les engagements déjà pris par l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf), celle-ci sera en déficit d'environ 600 millions d'euros en 2019.
Si l'Etat décide néanmoins de soutenir d'autres projets, en particulier le tunnel ferroviaire Lyon-Turin et le canal Seine-Nord, ce découvert pourra se creuser jusqu'à 4,7 milliards à la même date, calculent-ils.
Fin 2015, le total des sommes restant à payer s'élevait à 11,9 milliards d'euros. La Cour des comptes observe que "le financement pluriannuel des infrastructures de transport ne fait jusqu'à présent l'objet d'aucune programmation" et n'est par conséquent "pas assuré à moyen terme", d'autant plus que le gouvernement a "renoncé" à instaurer l'écotaxe poids lourds fin 2014.


"Quasi coquille vide"

Qualifiant l'Afitf de "quasi coquille vide" et de "caisse de financement" sous tutelle du ministère des Transports, qui l'utilise pour "s'affranchir des principes du droit budgétaire", les magistrats ne demandent pas pour autant la suppression de cet "opérateur de l'Etat sans feuille de route ni marge de manoeuvre", comme ils l'avaient fait en 2009.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a au contraire défendu cette agence créée en 2004 et qui "a réussi à s'imposer comme une véritable instance de décision", dans une réponse au référé de la Cour des comptes.
Le chef du gouvernement a affirmé que la hausse de 2 centimes de la taxe sur le gazole entrée en vigueur en 2015 "a permis de compenser la suppression des ressources issues de l'écotaxe poids lourds".


Projets réalisés en partenariat public-privé

L'écotaxe devait financer l'Afitf, mais a été abandonnée par le gouvernement à l'automne 2014. Le premier ministre a en outre souligné que les sommes restant à payer "ont fortement diminué" depuis 2014 et relativisé les prévisions de déficit de l'Afitf, qui "méritent d'être fortement nuancées".
D'après Matignon, sur les 11,9 milliards restant à payer fin 2015, "plus de 6 milliards" concernent des projets réalisés en partenariat public-privé qui seront payés "sur des durées supérieures à huit ans".

Source : batirama.com / AFP
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar greg59 » 08 déc. 2022, 19:05

PHOTOS. Les premières images du creusement de l'entrée côté France du tunnel de base du Lyon-Turin

Les premières percées de la future entrée du tunnel de base du Lyon-Turin, côté France, ont démarré, ce jeudi matin, à Villard-Clément, sur la commune de Saint-Julien-Montdenis, en Savoie. Voici les premières images.

Un chantier de grande envergure. Depuis ce jeudi matin, à Villard-Clément, sur la commune de Saint-Julien-Montdenis (Savoie), située en face de Saint-Jean-de-Maurienne, le creusement du tunnel de base du Lyon-Turin côté France a débuté. Il se situe sur la plateforme du chantier opérationnel 08.

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 71432.html

:banane:
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 08 déc. 2022, 19:41

Salut

Sur Lyon - Turin, il faut bien dissocier deux sujets :
- le tunnel de base
- les accès à ce dernier

Le premier est en cours de construction et il est maintenant clairement dans une phase irréversible. Par contre, on a un problème assez évident, côté français, car l'Etat passe son temps à ne rien décider sur les modalités d'accès à ce dernier. Bref, on est en train de créer une autoroute, accessible par une route secondaire sinueuse et trop étroite. Le sujet doit être pris assez en amont, au moins depuis Dijon.

On a d'abord le sujet de la ligne de la Bresse, dont les installations de traction électriques sont faiblardes. Pour le coup, on a une opportunité de faire une modernisation en 25 kV car on peut fermer la ligne pendant un an en déviant le trafic par PLM et petite Bresse. Le trafic voyageurs est assez modeste donc il ne sera pas trop difficile d'effectuer une substitution. Donc on pourrait travailler sur une première étape de Dijon à Saint Amour où on a déjà le 25 kV du Revermont. Ensuite, pour traiter Saint Amour - Bourg, il faut assez logiquement migrer en même temps Pont de Veyle - Bourg, de sorte à ce que le flux Paris - Genève soit intégralement en 25 kV.

Au-delà, c'est plus compliqué donc ça se travaillera dans la durée. Mais Dijon / Mâcon - Bourg, c'est vraiment prioritaire.

L'autre point dur est plutôt capacitaire, un peu entre Ambérieu et Culoz, et surtout entre Aix les Bains et Montmélian. Entre Aix et Chambéry, on approche les 200 trains / jour en moyenne annuelle, ce qui en fait un des axes les plus chargés de France sur 2 voies hors IDF. Et là, il faut être lucide, entre les massifs et le lac du Bourget, les marges de manoeuvre seront relativement modestes. L'amélioration est possible avec ERTMS au moins niveau 2 et la banalisation des deux voies entre Aix et Montmélian, et en travaillant à l'amélioration de la bif de Montmélian car elle n'est pas très performante pour les trains du sillon alpin, avec en plus une section de séparation 1500 V / 25 kV pas forcément très bien placée. On est clairement ici en face d'une section à fort potentiel voyageurs, et avec des bifurcations de performances inégales.

Bref, si l'Etat n'avance pas sur le couple CFAL section nord + ligne nouvelle Grenay - Chambéry + 4 voies Saint Fons - Grenay, on aura un tunnel tout beau tout neuf, mais peu de trains dedans. C'est un peu gênant (mais en France, on aime avoir le slip sur la tête, "la culotte en l'air" dit Michel Sardou). Mais ces opérations posent aussi des questions sur le trafic régional :
- évidemment sur la ligne nouvelle entre Grenay et Chambéry : est-ce qu'on y fait passer des trains régionaux pour des liaisons intervilles rapides entre Lyon et la Savoie ? Est-ce qu'on utilise le raccordement prévu du côté de La Tour du Pin pour y faire passer les Lyon - Grenoble ? C'est à envisager mais cela veut dire que La Verpillière, Bourgoin et La Tour du Pin perdraient tout ou partie de leurs offres rapides orientées vers Part-Dieu. Cela pose donc aussi la question du matériel roulant (aptitude 200 km/h ?). Bref plein de sujets dans la musette de la Région.
- CFAL : est-ce qu'on y fait aussi passer des trains régionaux pour la desserte de l'aéroport Saint Exupéry, sachant que le bilan sera au mieux neutre sur le temps de parcours par rapport à aujourd'hui ? Sur la partie nord, entre Beynost et Meximieux, est-ce qu'on utilise aussi cette section pour faire passer les trains régionaux intervilles (Genève, Annecy) pour ne laisser que les RER omnibus sur la ligne actuelle ? Encore une fois, cela pose la question de la performance de l'infrastructure et du matériel roulant puisque comme la ligne Grenay - Chambéry, elle devrait être apte à 220 pour les voyageurs et 120 pour le fret.

Bref, beaucoup de questions encore en suspens... dont pas mal quand même du côté de la Région, avec un fort impact potentiel sur l'utilité des différentes sections.

Quant au shunt de Chambéry, sa fonction est clairement fret et il faut peut-être se poser des questions sur sa consistance : après tout, l'achèvement de la double voie du Lötschberg vient seulement d'être actée...

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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar to8d » 16 déc. 2022, 16:54

Le feuilleton de ce tunnel va durer plus longtemps qu'une vie humaine ; les administratifs font tout pour ralentir !
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar greg59 » 27 janv. 2023, 10:11

Le projet du Lyon Turin dans le rapport du COI , il y aussi la proposition de la liaison existante par la ligne Dijon - Ambérieu

Lien rapport complet : https://www.mobilettre.com/wp-content/u ... ef-def.pdf
Rapport COI Annexe sur le projet Lyon - Turin en p 51 et 52 : https://www.mobilettre.com/wp-content/u ... V4-acc.pdf

Deuxième phase des accès au tunnel Lyon-Turin : ligne nouvelle et tunnels

Les études ont montré que le réseau existant, après modernisation de la ligne Dijon-Saint Jean de Maurienne (Modane) permettrait le transport de 16,8 millions de tonnes de fret/an, soit 67% de l'objectif de 25 Mt/an du tunnel de base Lyon-Turin à l'horizon 2035-2040, à comparer à un peu moins de 3 Mt traversant le tunnel du Mont-Cenis actuellement et à une capacité théorique de 40 Mt/an dans le tunnel international. La part de marché du fer n’est actuellement dans les échanges de marchandises France-Italie que de 7% (dont 0,7 Mt/an via Vintimille) sur un total d’environ 45 Mt/an.
Au-delà de la section transfrontalière comprenant le tunnel de base actuellement en travaux entre Saint-Jeande-Maurienne et la vallée de Suse (TELT), les accès italiens entre la vallée de Suse et Turin (RFI) et des opérations de première phase (CFAL, franchissement du Rhône, Saint-Fons Grenay, Dijon-Modane) des accès français dont la cible est qu’ils soient réalisées pour l’ouverture du tunnel, le projet global des étapes ultérieures des accès au liaison Lyon-Turin est décomposé en 4 phases étudiées autour de 2010. Elle est constituée ainsi :
1ère phase : ligne nouvelle mixte fret et voyageur (220 km/h) entre Grenay et Chambéry et aménagement ponctuel à Montmélian. Cette ligne est raccordée au CFAL permettant la connexion à la ligne Lyon Grenoble au niveau de Grenay, ainsi qu’à la gare de Saint Exupéry ;
2ème phase : ligne nouvelle dédiée fret entre Avressieux et St Jean de Maurienne avec réalisation de tunnels monotubes de franchissement des massifs de Chartreuse, Belledonne, Glandon. Dans cette phase ces tunnels à monovoie sont exploités en alternat pour permettre les circulations dans les deux sens ;
3e phase : doublement des tunnels de Chartreuse, Belledonne et Glandon, rendus mixtes voyageurs/fret.
4e phase : ligne grande vitesse (300 km/h) entre Lyon St Exupéry et Chambéry

Les deux premières phases ont fait l’objet d’une DUP en 2013, et leur coût est évalué à 8,6 Md€2020 sur la base des estimations initiales. Pour les accès nouveaux, 3 scénarios de phasage ont été construits par SNCF Réseau, reprenant en première étape une partie du programme de la DUP de 2013 : dominante fret, mixte, ou grand gabarit fret par tunnels monotubes. Suivant le scénario, la capacité pour le fret (ligne existante et ligne nouvelle) est comprise entre 17,9 et 28,2 Mt/an. En termes de temps voyageurs les 3 scénarios sont assez proches. C’est le scénario fret grand gabarit qui en juillet 2022 a eu la préférence d’une large majorité des membres du comité de pilotage. Ce scénario implique le creusement de 2 tunnels supplémentaires sous 2 massifs. Il est donc le plus cher (6,7 Md€2021 contre 4,8 et 5). SNCF Réseau estime que la livraison, pourrait avoir lieu au plus tôt dans un délai de 13 à 14 ans après le lancement des études de niveau AVP.
Le montant du projet, si le scénario grand gabarit fret était retenu in fine par décision ministérielle, s’élèverait à 6,7 Md€2021 sans inclure la liaison vers Chambéry (phase 2), les doublements des tunnels (phase 3) ni la ligne à grande vitesse (phase 4). Un protocole d’accord de principe de financement avait été signé en 2007, mais devra être intégralement repris, en fonction des contributions respectives de l’État, des collectivités, et de l’Union européenne (jusqu’à 50 % espérés, hypothèse sans doute optimiste). La LOM n’a pas prévu de financement pour cette opération avant 2038.
L'analyse socio-économique établie en 2011 doit être reprise et mise à jour sur la base du scénario retenu in fine, et d’une actualisation des perspectives d’évolution des flux de marchandises tous modes et de la part du ferroviaire.
L'évaluation environnementale établie en 2011 pour la DUP sur les 2 phases des accès français et sur l'ensemble du projet doit être également reprise et mise à jour sur la base du scénario retenu in fine. L'évaluation environnementale devrait être établie sur la base d'un périmètre de projet redéfini (correspondant aux travaux permettant l'accès au tunnel international).
Une attention particulière devra être portée à la sécurité de l’exploitation en phase monotube, s’agissant de tunnels dépourvus de galeries de sécurité, qui demanderont sans doute des dérogations aux STI.

En synthèse, les différents grands projets concourant à la désaturation du nœud ferroviaire lyonnais et aux accès au tunnel transfrontalier Lyon-Turin s’ordonnanceraient comme suit selon les scénarios. A noter que le COI2018 avait noté l’utilité du CFAL Nord sur la période 2028-2032 dans le scénario 2, mais ne l’avait pas intégré à la programmation financière, dans l’attente du débat public conduit en 2019. Pour cette même raison, la LOM ne l’a pas non plus pris en compte avant 2038.


Le COI recommande, dans la continuité du COI 2018, qu’une forte priorité soit accordée aux trois projets qui permettront au tunnel de base Lyon-Turin de bénéficier d’accès suffisamment capacitaires à moyen terme, afin qu’ils puissent être mis en service avant le tunnel : modernisation de la ligne Dijon-Modane, mise à 4 voies Saint-Fons-Grenay, nouveau franchissement du Rhône et CFAL Nord, tout en bénéficiant à tous les autres types de trafic.
Le Conseil prend en compte :
 dans le scénario Planification écologique, le report des études pour de nouveaux accès en tunnel au quinquennat 2028-2032, pour un début de réalisation à partir de 2038, et une livraison au plus tôt vers 2045 ;
 dans le scénario Priorités aux infrastructures, l’engagement des études au quinquennat 2023-2027, pour un engagement de premiers travaux au quinquennat 2033-2037, permettant une livraison vers 2042 ;
 dans le scénario de cadrage budgétaire, le report des études au quinquennat 2033-2037, pour un engagement des travaux au plus tôt en fin de quinquennat 2038-2042 et une livraison vers 2050.
Le COI préconise également de poursuivre les études sur des aménagements plus modestes, mais qui pourraient procurer plus rapidement des bénéfices en termes de robustesse et de capacité pour tous les trafics, à discuter dans le cadre de la plateforme services et infrastructures Rhône-Saône, dans l’attente des lignes nouvelles (3e voie au-delà de Grenay, section Saint-André-le-Gaz – Chambéry …).


Accès au tunnel Lyon-Turin : ligne Dijon-Ambérieu Modane

La ligne Dijon-Ambérieu-Modane est un axe ferroviaire majeur, principalement pour le fret entre Dijon et Ambérieu, pour tous les trafics entre Ambérieu et Modane. Le projet vise des aménagements de l'infrastructure permettant aux flux fret (notamment Dijon-Italie) de se développer (objectif de mise en circulation de trains de 850 m) sans conflit d'usage avec les circulations voyageurs. La ligne, à ce jour inscrite au réseau global du RTE-T, pourrait être intégrée au réseau central élargi à l’occasion de la révision du RTE-T. Elle est inscrite au corridor fret Mer du Nord Méditerranée.
À la suite des recommandations précitées du COI 2018, l’exposé des motifs de la LOM, tout en confirmant l’engagement de la France dans la réalisation d’ensemble d’une liaison France-Italie performante offrant une alternative crédible au tunnels routiers, précisait : « La modernisation de la ligne existante Dijon – Modane sera conduite pour lui permettre d’accueillir dans de bonnes conditions les trafics de fret sur l’itinéraire international Lyon – Turin lors de la mise en service du tunnel de base et de faire face à l’accroissement des transports ferroviaires du quotidien. Il s’agit de réaliser des investissements à court terme sur la ligne classique et porter sa capacité à hauteur de 10 millions de tonnes de fret par an à l’ouverture du tunnel transfrontalier (2030),
puis 15 millions de tonnes ensuite. Concernant les sections nouvelles entre Lyon et la section transfrontalière du tunnel, les réflexions seront poursuivies pour déterminer les phasages pertinents afin de faire face dans la durée à l’accroissement des trafics. »
Dans ce cadre, l’État a demandé en 2019 à SNCF Réseau de reprendre le projet initial en donnant la priorité à la modernisation de la ligne Dijon-Modane, en réexaminant les possibilités de phasage des lignes nouvelles et leur articulation avec le débat public alors à venir sur le nœud lyonnais, et en prévoyant des scénarios adaptés aux évolutions prévisibles du trafic.
Le projet se répartit en deux sous-projets :
Dijon-Ambérieu (ligne de la Bresse) d'une part. La modernisation de cet itinéraire offre également une alternative à l’axe majeur Dijon-Lyon en cas de travaux ou perturbations ; Ambérieu-Modane d'autre part.
Le projet comprend des renforcements de l'alimentation électrique et des aménagements d'infrastructures : voies d'évitements, sécurisation des PN, saut de mouton à Montmélian (cette dernière opération étant inscrite dans la DUP des nouveaux accès alpins) ... Il est évalué à environ 600 M€2021. La possibilité d’équipement en ERTMS à échéance de 10 à 15 ans est également examinée. Les aménagements prévus n’en sont pour l‘essentiel qu’au stade d’études préliminaires ; l’objectif de réalisation est 2030/2032. Le pilotage des études est assuré dans le cadre des instances dédiées aux nouveaux accès français au tunnel de base Lyon-Turin.
Le COI 2018 avait envisagé un montant de l’opération de 700 M€, retenu par la LOM pour engagement en 2025. L’ensemble des opérations est actuellement évalué à 600 M€. Le financement des collectivités locales et de l’Union européenne sera recherché.
La socio-économie n’est pas évaluée à ce stade du projet.
Les approches environnementales sont incomplètes à ce stade. Le projet s’inscrit quasi totalement dans les emprises ferroviaires existantes, mais les effets des trafics devront être traités : bruit, protection du Lac du Bourget …

Le COI recommande d’accélérer les études et la réalisation en vue d’une livraison complète pour l’ouverture du tunnel de base Lyon-Turin, dont la ligne Dijon Modane constitue l’accès.
Le Conseil a pris en compte :
 dans les scénarios Planification écologique et Priorités aux infrastructures, la poursuite des études au plus vite pour un engagement des travaux en 2025, en cohérence avec la LOM, et leur achèvement vers 2030.
 dans le scénario Cadrage budgétaire, un engagement des travaux vers 2030, reportant la mise en service vers 2035 audelà de la livraison du tunnel Lyon-Turin.
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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar greg59 » 27 janv. 2023, 10:13

Comme le rapport a fuité depuis le 18 janvier, par Mobilettre et Contexte Transport, les reactions ne se sont pas fait attendre :

LGV Lyon-Turin : pourquoi le contenu du rapport du COI inquiète déjà les soutiens du dossier
Déposé, mais pas encore rendu public : le rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) n'en a pas fini de faire parler de lui. Chargé de donner les grandes orientations en matière de projets d'infrastructures à l'échelle de la décennie à venir, ce rapport, présidé par le député apparenté Renaissance et vice-président de la région Grand Est, David Valence, n'intègrerait pas la livraison des voies nouvelles d’accès françaises au Lyon-Turin dans les enjeux prioritaires... avant 2045. Et ce, alors que l'ouvrage principal franco-italien doit lui-même être livré en 2032.

https://region-aura.latribune.fr/territ ... 48938.html

Lyon-Turin : un rapport du gouvernement donne l'avantage à la ligne historique entre Dijon et Modane
La question des voies d'accès au tunnel sous la frontière, est toujours brûlante. Un rapport du Comité d'orientation des infrastructures (COI) donne sa faveur à la ligne historique entre Dijon et Modane.

https://www.lyoncapitale.fr/mobilites/l ... -et-modane

Lyon-Turin : la proposition du COI "ridiculise les gouvernements français passés et actuel" selon le maire de Chambéry
Quelles voies d’accès pour le Lyon-Turin ? La question se pose toujours alors que le Comité d’orientation des infrastructures doit rendre un rapport prochainement, remettant en cause les voies d’accès au tunnel et donnant la priorité à la modernisation d’une ligne déjà existante. Thierry Repentin, le maire divers gauche de Chambéry a réagi dans le 12/13 de France 3 Alpes.

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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Rémi » 27 janv. 2023, 11:03

Salut

C'est quand même assez comique. Le risque est d'avoir une autoroute qui débouche sur une route départementale bien chargée. Sur la ligne classique de Dijon à Modane, on a des contrastes :
- Dijon - St Amour : on a de la capacité, mais le point faible, c'est l'alimentation électrique, pas au top. Il faut rajouter des sous-stations ou réélectrifier en 25 kV bien dimensionné, ce qui semble jouable puisqu'on peut envisager de fermer la ligne sans trop de dégâts, en utilisant PLM + petite Bresse comme itinéraire de déviation. C'est un des rares cas de la sorte.
- St Amour - Bourg : ça va encore
- Bourg en Bresse : la traversée de la gare n'est pas un modèle de performance
- Bourg - Ambérieu : c'est un peu plus chargé mais on doit encore pouvoir s'en sortir
- Ambérieu - Culoz : plus compliqué avec le trafic régional radial Lyon - Savoie / Genève
- Culoz - Aix : à peine moins tendu
- Aix - Montmélian : c'est le point le plus sensible à 110 / 120 trains par jour et par sens... et avec des bifurcations à niveau à Aix, Chambéry et Montmélian
- Montmélian - Transalpine : en principe, ce secteur est déjà couvert par le projet du tunnel de base

Si on ajoute les besoins de développement du trafic régional, national et franco-italien, on peut arriver à un niveau de contrainte assez élevé, amplifié par les bifurcations à niveau.

Si j'étais un peu taquin, je dirais que dans l'hypothèse de report des nouveaux accès français au tunnel de base, il faut faire ce dernier à voie unique, ou du moins envisager un scénario de phasage type Lötschberg, sinon, la valeur ajoutée du tunnel sera légèrement handicapée.

Mais le sujet des accès français a aussi une dimension régionale : quel usage de la ligne nouvelle Lyon - Chambéry pour le trafic local ? Idem pour la section Beynost - Ambérieu du CFAL qui pourrait être utilisée par les sillons directs Lyon - Ambérieu au bénéfice du RER.

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Re: Ligne Lyon-Turin

Message non lupar Lyonrail » 27 janv. 2023, 12:21

Salut,

Dijon-Ambérieu, en journée, c'est un désert sans nom, donc y a largement de la place pour ajouter des trains (surtout avec les IPCS qui ne servent pour ainsi dire à rien). Le Fret circule quasiment que de nuit.
C'est après Ambérieu que les choses se compliquent légèrement...

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