"patafix" a écrit :Bonjour
En me documentant sur le Civis et étant usager de la ligne de métro D je me suis posé la question suivante:
Verra-t-on un jour un tramway automatique, sans wattman ?
Je veux dire, est ce que c'est réalisable avec la technologie actuelle ?
[size=9px]Bon, il faut m'excuser j'ai des questions un peu bêtes quelquefois[/size] :lol:
Et pourquoi pas?
Il y a bien des autobus complètement automatisés, comme expérimenté à Antibes (photo ci-dessous, copyright Doktor Villamos :wink: ) et même en circulation commerciale dans des aéroports néerlandais.
Sachant qu'un tramway n'a pas de fonction directionnelle, le processus d'automatisation serait encore plus facile et moins onéreux à mettre en place
Et si un piéton passe devant une rame sans l'avoir vue : la rame, même si elle est dotée d'un système de reconnaissance pour détecter une quelconque masse sur sa trajectoire, ne pourrait alors pas freiner assez tôt pour l'éviter...
Et pourtant l'expérience menée à Antibes montre que le temps de réaction des véhicules automatiques est bien meilleur que celui d'un conducteur moyen... de plus les radars anti-collisions progressent très rapidement et atteignent déjà un niveau de sécurité suffisant pour permette une circulation en surface même avec des intersections. Après c'est aussi une question d'éducation des automobilistes et piétons qui devront savoir que l'engin n'a pas les mêmes facultés d'anticipation qu'un wattman en chair et en os...
Néanmoins je m'interroge sur l'intéret de vouloir automatiser à grand frais une ligne de tramwayou de métro à très forte fréquentation... sachant qu'un unique wattam conduisant une UM de trams à 4 caisses peut transporter à un moment X plus de 600 personnes, qu'un conducteur d'une petite ligne d'autobus de banlieue résidentielle ne transporte généralement à un moment X que des sièges, et que les deux touchent le même salaire horaire... lequel est le plus productif? Lequel devrait laisser sa place à un système d'automatisme?
Depuis les débuts de l'automatisation en France dans les années 50 ce processus a toujours consisté à remplacer par des machines les postes à faible valeur ajoutée. Il devrait en être de même dans le secteur des TC, où les efforts d'automatisation devraient porter de manière prioritaire sur des lignes peu fréquentées dans des zones de peuplement à faible densité, afin de pouvoir proposer avec le même coût une offre très supérieure et donc créer de la demande.
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