Ah ben, je pensais que l'info allait rester confidentielle...
Tu as donc remarqué aussi... c'est louche, s'pas ?
Pour revenir au psychodrame, moi ce qui me gène dans le débat, c'est qu'on a un fonctionnement règlementaire (qui est ce qu'il est, et qu'on peut changer par voie législative, référendaire, ou même par décrêts et arrêtés) qui fait force de loi ; à l'image d'Uber, n'importe quel bastringue libéral qui estimerait que ça ne lui convient pas pourrait arriver, comme ça, tranquillou, et forcer jusqu'à imposer sa vision des choses d'une part, et à mettre en vibration des gens qui n'ont certainement pas demandé à l'être d'autre part.
Ce qui est intéressant, c'est que pour y arriver, les faits divers sont mis à contribution pour ostraciser une catégorie "d'affreux" et glisser un coin dans la construction ; le problème n'est pas d'avoir des comportements et des prix "psychologiquements inacceptables" de la part des taxis en face d'un outil différent dont on ne peut pas maîtriser le modèle actuellement, ça n'aurait jamais dû arriver. Le problème, la question, est : et, au fait, pourquoi Uber débarque et met directement en œuvre sa stratégie qui au passage est
mondiale sans passer par la case règlementaire comme tout un chacun ? Pourquoi cette société s'exonérerait des obligations légales ?
Et il y a maintenant Uber, mais d'autres trucs tout aussi "différents" de nos usages, de nos règles, et de nos habitudes légitimes sont eux aussi sur la rampe de lancement, et n'attendent que le retour d'expérience.
Et puis quoi encore ? Il n'y a aucune raison acceptable pour que tout ce que nous connaissons de stable (ou à peu près) puisse être mis en vibration sur le même principe, avec les mêmes méthodes, par des gens au fond inadaptés au fonctionnement en société, et qui veulent faire plier les choses à leur façon. Un genre asocial, en quelque sorte.
Parce que c'est très exactement çà qui est en phase d'essais pratiques... Les accords tralala en préparation ne visent qu'à donner un cadre sécurisé à ce comportement, parce qu'actuellement, il y a encore des règles. Ça risque de ne pas durer, la simple clause permettant à une structure privée d'attaquer un gouvernement sous prétexte d'entrave au commerce suffit à elle seule pour mettre un terme à cette sécurité.
la Confédération du Commerce devient de plus en plus fatigante.
D'autres pays ont clairement annoncé la couleur, et ont commencé à sortir le goudron et les plumes sans demander l'autorisation à m'sieu Uber, et sans attendre que leurs structures soient mises en danger. INterdiction, direct. Et astreintes disuasives. Et leurs taxis ne sont pas entrés dans un fonctionnement rugueux, malgré les similitudes de comportement avec "les ceusses de part ici".
Pour rester sur le territoire national, une lecture intéressante :
http://leconome.blogs.liberation.fr/201 ... le-social/