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C’est une scène de western qui s’est déroulée le 30 décembre dernier dans les rues de Reims. Ce jour-là, une trentaine d’adolescents s’en sont violemment pris à un bus de la ville, afin d’atteindre ses passagers. Ils avaient grimpé à l’intérieur du véhicule, vers 18 heures, en demandant au chauffeur de ne pas s’arrêter.
"Ils sont venus le voir pour lui dire qu’une bande les attendait pour en découdre en centre-ville, qu’il ne devait surtout pas stopper le véhicule car ils allaient les tuer pour reprendre leurs mots", raconte Jérôme Briot, secrétaire CGT des Transports urbains de Reims (TUR).
"Le chauffeur les a d’autant plus pris au sérieux qu’à l’approche de l’arrêt Comédie, il a aperçu une horde sauvage, armée de battes de baseball et autres ustensiles pouvant servir à frapper. Ils étaient une trentaine, des gamins de 14-15 ans. Les jeunes ont aussi parlé de machettes, mais lui ne les a pas vues".
Agrippés au bus
Alors que le trafic était important, le chauffeur du bus s’est alors mis à slalomer entre les véhicules et a brûlé plusieurs feux rouges afin de garantir la sécurité de ses passagers. "Malgré ses efforts, les jeunes s’agrippaient au bus pour essayer d’entrer […] On n’ose imaginer ce qu’il se serait passé s’ils étaient parvenus à leurs fins", s’effraye Jérôme Briot.
Le bus n’a stoppé sa course folle qu’en présence des forces de l’ordre, alors que les jeunes avaient déjà pris la fuite.
Dans un courrier adressé à Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, la CGT des TUR, réclame la mise en place d’une police des transports à Reims, "ce n’est pas à notre service public seul que doit revenir ce rôle".
