Une association de consommateurs en Grande-Bretagne a relevé que plusieurs compagnies aériennes avaient artificiellement gonflé leurs temps de trajets.
Vous avez peut-être remarqué que certains trajets en avion sont plus longs qu'avant. Du moins, que les horaires de vol affichés sur votre billet d'avion ne correspondent pas toujours au temps de trajet effectif. Pour en avoir le cœur net, une association de consommateurs britanniques, Which?, a passé au crible 125 vols proposés par quatre compagnies (Ryanair, Virgin Atlantic, Easyjet et British Airways) et comparé les temps de trajet indiqués sur les billets d'avion en 2009 à ceux de 2017. Résultat: sur 76 d'entre eux, la durée du vol - si l'on se fie aux horaires affichés - s'est en effet allongée de plusieurs dizaines de minutes.
Par exemple, un vol sur Virgin Atlantic entre Heatrow, l'aéroport de Londres, et Newark, celui de New York dans le New Jersey, prend aujourd'hui 35 minutes de plus qu'il y a dix ans. Ou encore, un vol avec Easyjet entre l'aéroport londonien de Gatwick et celui de Berlin-Schonefeld s'est rallongé de 19 minutes. À l'heure où des ingénieurs aéronautiques planchent sur un avion hypersonique pouvant rallier Londres à New York en deux heures, comment expliquer qu'il faille aujourd'hui plus de temps pour effectuer un trajet Londres-Berlin en avion?
Saturation du ciel
Les compagnies aériennes «bricolent» régulièrement les horaires de vol prévus pour se donner une marge de manœuvre, explique Keith Mason, professeur de gestion des transports aériens à l'université de Cranfield, cité par Which?. Cela permet notamment aux compagnies aériennes d'améliorer leur ponctualité. «En effet les compagnies vont proposer des temps de vol qui peuvent permettre de tenir la ponctualité compte tenu des aléas possibles, notamment la saturation des infrastructures», confirme auprès du Figaro Didier Bréchemier, spécialiste du transport aérien au cabinet Roland Berger.
L'allongement du planning des vols s'explique aussi par «la saturation du ciel qui accentue l'augmentation des temps de roulage» (le temps où l'avion arrive et repart), ajoute Didier Bréchemier. Entre 2011 et 2016, le trafic aérien européen a en effet augmenté de 30%. Résultat, un vol sur cinq subit un retard supérieur à 20 minutes. Autre explication avancée: «les compagnies ont également adapté les temps de vol afin d'optimiser la consommation de carburant», indique l'expert aérien. C'est le cas par exemple de Ryanair. Un commandant de bord nous confiait en effet en novembre dernier qu'il devait «voler à des vitesses économiques, moins vite que les autres», dans une logique d'économie de carburant.
Mais cet allongement des temps de trajet ne garantit pas pour autant un meilleur respect des horaires prévus. L'an dernier, Ryanair affichait un taux de ponctualité de 86%, Easyjet de 79%, British Airways de 77% et Virgin Atlantic de 82%, selon le classement réalisé par la plateforme AirHelp, dévoilé par le Figaro. En tout cas, cette méthode permet de réduire les compensations auxquelles peuvent prétendre les passagers (jusqu'à 600 euros pour un retard supérieur à trois heures). Un bénéfice qui ne peut être négligeable, pour des compagnies en recherche d'un maximum d'économies sur un marché hautement concurrentiel.
Situation confuse à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry ce lundi en fin de matinée. Vers 11h15, une voiture a franchi les barrières de sécurité et a réussi à s’introduire sur les pistes de l’aéroport après avoir notamment traversé la porte vitre d’un terminal.
Le véhicule a immédiatement été pris en chasse par une vingtaine de véhicules de police, secondés par ceux de la gendarmerie et des douanes.
A l’issue d’une course poursuite mouvementée qui a duré une bonne dizaine de minutes, le véhicule a été immobilisé et le conducteur interpellé.
Des coups de feu ont été tirés mais il n’y aurait aucun blessé.
La course poursuite aurait débuté sur l’autoroute A43 où le véhicule, une Mercedes immatriculée à l’étranger, avait été pris en chasse après avoir roulé à vive allure sur la bande d’arrêt d'urgence et avait percuté au moins un véhicule.
Pour l’heure, la situation reste confuse à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
L’ensemble des vols a été suspendu, le temps de laisser aux enquêteurs le temps de procéder aux premières constatations. L
L’aéroport est bloqué et les pistes sont fermées.
L’avion électrique d’easyJet se rapproche un peu plus
Wright Electric passe à la phase suivante du développement de son avion électrique, alors que son partenaire la compagnie aérienne low cost easyJet prévoit « du 100 % électrique sur les liaisons court-courriers importantes » comme par exemple le Londres – Amsterdam.
La spécialiste britannique du vol pas cher a dévoilé le 30 octobre 2018 les progrès de sa stratégie visant à opérer des vols toujours plus respectueux de l’environnement et avec une empreinte sonore réduite. Son partenaire, la start-up américaine Wright Electric, a commencé à travailler sur un moteur électrique pouvant convenir à un appareil de neuf places. Le partenaire de Wright Electric Axter Aerospace, dispose d’ores et déjà d’une solution pour deux passagers, et le plus gros modèle devrait commencer à voler en 2019. Le prototype de système de propulsion envisagé pour l’appareil neuf places « est quatre fois plus puissant que celui dont dispose le modèle biplace », souligne easyJet dans son communiqué. En parallèle, le travail va débuter sur un appareil de la taille des avions d’easyJet, par le designer aéronautique Darold Cummings. Wright Electric a également déposé un brevet pour un moteur adapté à de plus gros avions.
Cette « nouvelle enthousiasmante ouvre la voie à une transition vers un appareil commercial complètement électrique et capable de transporter des passagers à travers le Royaume-Uni et l’Europe », déclare easyJet qui a depuis l’an 2000 réduit ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre de plus de 32%. Jeffrey Engler, PDG de Wright Electric, dit avoir hâte de voir « ce que l’année prochaine nous réserve. EasyJet est un partenaire formidable et nous sommes impatients de contribuer à l’introduction en Europe d’avions plus silencieux et à faibles émissions ». L’objectif de la compagnie orange est à présent de réduire ces émissions de 10% supplémentaires d’ici à 2022, pour atteindre une amélioration globale de l’ordre de 38% depuis 2000.
Johan Lundgren, PDG d’easyJet, a commenté depuis l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol : « Nous savons le développement durable important pour nos clients. Avec l’introduction de l’Airbus 320neo, nous pouvons déjà réduire de 15% les émissions de carbone et de 50% l’empreinte sonore, ce qui nous place parmi les compagnies aériennes les mieux classées en Europe. Les avancées technologiques dans le domaine de l’aviation électrique, sont vraiment passionnantes et fulgurantes. Avec les avions biplaces déjà en vol et les neuf places qui voleront l’année prochaine, cela devient une réalité et nous pouvons maintenant envisager un avenir qui ne soit pas exclusivement dépendant du kérosène ».
La distance ciblée par easyJet avec l’avion électrique « est d’environ 500 kilomètres, et en se basant sur notre réseau actuel, la liaison Amsterdam-Londres pourrait devenir la première ligne entièrement électrique », ajoute le dirigeant ; « étant donné qu’il s’agit de la 2ème route aérienne la plus fréquentée en Europe, cela permettrait une réduction significative des émissions carbone et de la pollution sonore ». Les Pays-Bas ont ici « l’opportunité de montrer la voie » si le gouvernement et les aéroports encouragent les compagnies aériennes à opérer durablement grâce a une structure de charges incitative redistribuée et revue à la baisse », conclut M. Lundgren. Depuis son tout premier vol ente Londres et Schiphol en 1996, easyJet a transporté 22 millions de passagers sur cet axe, et assure aujourd’hui jusqu’à 22 vols par jour entre les deux villes (depuis Gatwick, Luton, Southend et Stansted), soit 34% de la capacité totale de la compagnie à partir d’Amsterdam.
EasyJet, qui deviendra bientôt le plus grand client d’A320neo en Europe (15 A320neo en service sur 100 commandés, trois A321neo en service sur 30 attendus), prend ses responsabilités quant à la réduction de son empreinte environnementale et continue de plaider en faveur des politiques incitatives de la part des aéroports pour le développement de flottes plus silencieuses et plus propres. Elle transporte plus de 83 millions de passagers chaque année, dont plus de 13 millions de voyageurs d’affaires, avec une flotte de 308 avions sur 1032 routes entre 159 aéroports dans 34 pays. EasyJet s’engage à être un employeur responsable, qui emploie tous ses salariés sous contrat local dans sept pays européens et ce, dans le respect des lois nationales et en reconnaissant les organisations syndicales.
Aéroports de Lyon, le gestionnaire de Lyon Saint-Exupéry, va mettre en service un robot-voiturier qui se chargera de garer les voitures des passagers de l’aéroport.
Avec ce nouveau système de parking automatisé, qui a été développé par Stanley Robotics, l’usager ne perdra plus de temps à chercher une place disponible ou retrouver son véhicule. Après avoir réservé sa place de parking sur le store d’Aéroports de Lyon (https://store.lyonaeroports.com/parking-automatique), le passager déposera son véhicule dans un box dédié, pour ensuite rejoindre les terminaux via la navette située à proximité immédiate. Le robot-voiturier viendra alors prendre en charge la voiture, pour la stationner sur le parking sécurisé. A son retour de voyage, le passager récupère son véhicule disponible dans l’un des boxes dédiés.
Selon Aéroports de Lyon, les avantages sont multiples : sécurité, simplicité et gain de temps, avec la réservation en ligne de sa place de parking, et la prise en charge et restitution du véhicule en un point unique. « Bien plus qu’un assistant voiturier, le dispositif révolutionne non seulement la gestion des véhicules sur un parking et facilite l’expérience passager globale, mais il permet également de réaliser de véritables économies d’espace grâce à la gestion en multi-files« , souligne selon Aéroports de Lyon.
500 places seront bientôt disponibles sur le parking P5+ de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, avec 4 robots autonomes fonctionnant en simultané et 12 boxes dédiés pour accueillir et restituer les véhicules. A terme, ce dispositif pourrait représenter jusqu’à 2000 places supplémentaires et s’étendre sur plus de 6000 places en tout.
Pays-Bas : bientôt la fin des vols Amsterdam-Bruxelles ?
Des élus néerlandais veulent l'abandon de cette ligne aérienne, au profit du train, plus écologique, pour relier les deux capitales distantes de 200 kilomètres.
Ils veulent vous faire préférer le train. Une majorité de députés néerlandais demande l'abandon de la ligne aérienne Amsterdam-Bruxelles au profit de la liaison ferroviaire entre les deux capitales, moins nocive pour l'environnement et presque aussi rapide.
*La proposition du parti écologiste GroenLinks a reçu le soutien des élus de deux formations appartenant à la coalition au pouvoir, expliquent Les Echos. En réponse, le gouvernement a assuré être déjà en train de négocier avec les parties prenantes un éventuel abandon des vols les plus courts.
France Bleu - https://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1549393961 a écrit :[...]la création d'une Obligation de service public (OSP). Le Pacte d'accessibilité pour la Bretagne, ce document qui doit être signé en fin de semaine et qui prévoit les orientations de la politique de transport pour les prochaines années, assure la création d'une obligation de service public à partir de janvier 2020.
Il s'agit d'un cadre qui oblige la compagnie aérienne à répondre à certaines obligations, en terme d'horaires, de régularité, de fiabilité ou de tarifs. En échange, elle reçoit des compensations financières de l'État et des collectivités territoriales.[...]
En Suède, la honte de prendre l'avion en raison de son impact sur le climat est devenu un phénomène bien réel, le "flygskam", qui gagne de plus en plus la population. Désormais, les Suédois sont nombreux à préférer le train pour leurs déplacements.
Plus de 4,4 milliards, c'est le nombre de voyageurs qui ont pris l'avion en 2018 à travers le monde. Et il est en passe de doubler d'ici 2037 d'après les estimations de l'Association du trafic aérien international (IATA). Du moins à l'échelle mondiale, car dans certains pays, l'aviation n'a plus le vent en poupe. En cause : l'impact du secteur sur l'environnement.
Bien que l'efficacité énergétique du secteur de l'aviation se soit améliorée au cours des dernières décennies, on estime qu'il représente encore environ 2% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) mondiales et 12% des émissions liées aux transports. Une place loin d'être négligeable qui n'a pas échappé aux Suédois.
Dans le pays, ils sont désormais de plus en plus nombreux à éviter ce moyen de transport. La "honte de prendre l'avion" est même devenu un phénomène à part entière, le "flygskam". Il faut noter que les Suédois figurent parmi les passagers de vol les plus fréquents. On estime qu'ils voyagent en avion en moyenne cinq fois plus que les autres.
Si les émissions de CO2 du pays ont chuté de 24% depuis 1990, celles liées au trafic aérien ont grimpé de 61%. Et ce mode de vie est de plus en plus décrié.
Adieu l'avion, bonjour le train
L'un des déclencheurs et principaux ambassadeurs du mouvement est le biathlète suédois, Björn Ferry. Engagé en 2018 en tant que commentateur par une télévision publique, le sportif n'a imposé qu'une seule condition : ne jamais voyager en avion.
La télévision SVT a ainsi dû accepter que Björn Ferry parcourt les 800 kilomètres entre sa maison et le studio de Stockholm en train, mais aussi tous les trajets le séparant des évènements dans le reste de l'Europe. Soit au moins 13.000 km en train. "Voler n'est plus possible. S'ils avaient dit non, je ne l'aurais pas fait", a justifié le biathlète au média allemand, Taz.
Depuis, de nombreux Suédois ont tenté l'expérience et l'ont semble-t-il adopté. A tel point que pour la première fois depuis longtemps, les vols intérieurs ont chuté de 3% entre janvier et septembre 2018 et que les vols charter ont connu un léger déclin. Ce désamour pour les avions a même fait naitre un autre phénomène, la fierté de prendre le train ("trainbrag").
Sur les réseaux sociaux, les publications comportant les hashtags #flygskam et #trainbrag se multiplient et c'est maintenant au train d'avoir le vent en poupe en Suède. A Stockholm, les 30 et 31 mars dernier, cette mode était d'ailleurs au centre d'un salon sur les vacances en train imaginé par la Suédoise Susanna Elfors pour qui tout a commencé avec un simple groupe Facebook comptant désormais 77.000 membres.
“Nous sommes inquiets pour le climat et nous avons voulu faire quelque chose de vraiment concret", a raconté Gino, un Suédois présent au salon à France Inter. L'homme s'est engagé à ne pas prendre l'avion de l'année et il entend bien relever le défi malgré les inconvénients. "Nous allons à Turin pour les fêtes de Pâques, c’est 37 heures de train. Juste pour l’aller. Mais on n’a même pas regardé les vols…", a-t-il confié.
Boom de fréquentation pour les voies ferrées
A l'inverse des vols qui ont décliné, les trajets en train ont connu un boom de fréquentation. En un an, le nombre de passagers dans les trains de nuit a augmenté de 100% sur le trajet Malmö-Stockholm et de 25 à 60% sur les trajets reliant le sud de la Suède à la Laponie. Le réseau européen Interrail a également connu une renaissance avec une hausse de 50% des ventes de tickets en Suède depuis 2017.
Tandis que l'offre de train reste encore limitée en Suède, le gouvernement semble avoir eu vent de cette nouvelle mode. Il a récemment annoncé un investissement de cinq millions d'euros pour développer de nouvelles lignes de nuit vers les principales destinations européennes. Une initiative vue comme un moyen efficace d'encourager un mode de voyage plus écologique.
Dans un communiqué, le gouvernement a expliqué que ce développement aura de nombreux bénéfices "pour faire face au changement climatique, bâtir une société solide et atteindre l'objectif de la Suède de devenir le premier pays à s'affranchir des énergies fossiles". Et le flygskam semble avoir déjà commencé à franchir les frontières alors que des groupes similaires ont vu le jour en Norvège et en Finlande.
Afin de faire face à l'urgence climatique, il est impératif d'informer la population sur les impacts extrêmement nocifs de l'aviation sur le climat et notre environnement de manière générale. Actuellement, l'aviation est responsable de 18 pour cent de la contribution de la Suisse au réchauffement climatique et, si rien n'est fait, ce secteur sera le plus lourd pour le bilan climat de la Suisse à l'horizon 2030. La publicité joue un rôle central dans l'augmentation constante du nombre de vols, alors que l'on vole en Suisse deux fois plus que nos voisins et à plus de 80 pour cent vers des destinations européennes. Le kérosène utilisé par l'aviation sur les vols internationaux n'est pas taxé, contrairement à l'essence, et ces vols sont exonérés de TVA, si bien que les compagnies aériennes bénéficient d'un soutien des collectivités publiques, permettant de proposer des prix artificiellement bas qui dopent la demande et sont vantés par le biais des publicités. Le transport aérien ayant une grande élasticité prix, la publicité joue un rôle dans la demande.
A l'image de la prévention mise en place pour les produits contenant du tabac, les bandeaux avertissant les consommatrices et consommateurs des effets néfastes de l'aviation doivent être introduits sur les publicités des compagnies aériennes. Cela permettrait à la population d'avoir une information plus équilibrée et devrait contribuer à augmenter la prise de conscience quant aux effets négatifs de ce type de transport sur les conditions de vie (climat, environnement, santé, etc), qui ont des effets directs pour la collectivité. L'enjeu financier et de durabilité du changement climatique exige, comme pour les produits du tabac, une action des collectivités publiques dans un secteur économique qui échappe au principe constitutionnel du pollueur-payeur.
L’Europe envisage de taxer le kérosène des avions
Avec le soutien de la France, les Pays-Bas démarrent une campagne en faveur de cette taxe. Un projet contesté par Angela Merkel.
Mercredi soir, dans l’hémicycle du Parlement européen, à Bruxelles, les six têtes de liste aux prochaines élections (du 23 au 26 mai) s’affrontent devant les caméras de l’Eurovision. La tête de liste socialiste Frans Timmermans, actuel vice-président de la Commission européenne et ancien ministre des Affaires étrangères néerlandais, jette alors un pavé dans la mare: «Pourquoi on ne taxe pas le kérosène?»
Sa question tombe à plat… mais pas du ciel. Quelques jours plus tôt, un mystérieux informateur a fait fuiter un rapport confidentiel commandé par la Commission européenne mais qui n’avait pas vocation à sortir des tiroirs en pleine campagne électorale. Il y est question sur 60 pages des possibilités de taxation dans le domaine de l’aviation, laquelle bénéficie en Europe d’une exemption à la taxe sur les carburants. Lundi, plusieurs quotidiens européens, dont «Le Monde» et le «Financial Times», en ont sorti l’information la plus croustillante: «une taxe de 0,33 centime le litre permettrait de faire baisser de 11%» les émissions du secteur et permettrait de lever 27 milliards d’euros de recettes par an.
Initiative venue des Pays-Bas
Le début de la campagne pour la taxation du kérosène remonte à février, sur initiative des Pays-Bas. Lors d’un Conseil Ecofin à Bruxelles, le secrétaire d’État aux Finances, Menno Snel (membre du Parti libéral centriste D66), propose de travailler sur «un juste prix pour les billets d’avion».
Selon le politicien néerlandais, l’inclusion des coûts externes pourrait permettre une diminution des émissions de carbone. «Si nous voulons relever ce défi de façon efficace, nous devrons travailler ensemble pour lever une taxe sur l’aviation», expliquait-il au moment d’annoncer pour le mois de juin une conférence ministérielle à La Haye sur ce thème.
L’Irlande, siège de Ryanair, deuxième plus grande compagnie européenne derrière Lufthansa, est réticente, mais le plan néerlandais ne requiert pas l’unanimité. Il ne s’agit pas de créer un impôt européen, mais de réunir une coalition de pays prêts à sortir, par des mesures nationales, du «zéro taxe» sur le kérosène.
Effet Greta Thunberg
À la faveur de la «grève» scolaire lancée par l’activiste Greta Thunberg, le sujet climatique prend de l’ampleur au point de se retrouver au centre des discussions sur le programme de travail de l’Union pour les cinq ans à venir. Le 9 mai, lors d’un sommet extraordinaire à Sibiu, en Roumanie, le président français, Emmanuel Macron, a présenté son «appel pour le climat». Soutenue rapidement par sept pays (Belgique, Luxembourg, Espagne, Portugal, Danemark, Suède et Pays-Bas), la proposition française appelle à ce que l’Union européenne s’engage à atteindre la «neutralité carbone» (zéro émission) en 2050.
Fait nouveau, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, s’est rangé du côté du président français, qu’il a rencontré quelques jours plus tôt à Paris. jusque-là isolé dans le paysage partisan européen, LREM, le parti macronien est sur le point de s’arrimer à l’alliance libérale européenne (ALDE) dont le VDD de Rutte est un des membres fondateurs. Les deux pays sont par ailleurs coactionnaires depuis 2004 du groupe Air France-KLM, principal challenger du groupe allemand Lufthansa, maison mère de Swiss, et membre du consortium Airbus.
La croissance des émissions du transport aérien est vertigineuse. Même en tenant compte des progrès techniques, elle augmentera de 68% en 2020 par rapport à 2010, de 185% en 2030 et de 300% en 2040, indique une note du gouvernement néerlandais. Or «la neutralité ne peut fonctionner que si tous les secteurs contribuent», insiste Andrew Murphy, consultant pour l’ONG T & E (Transport & Environnement).
Merkel réticente à une taxe
Après avoir passé son tour à Sibiu, Angela Merkel est finalement montée dans le train de la «neutralité», mais pas encore celui de la taxe kérosène. «La question ne doit pas être si nous pouvons atteindre ce but mais comment nous allons le faire d’ici à 2050», a-t-elle déclaré le 14 mai. Deux jours plus tard, à l’issue de la visite du premier ministre Mark Rutte, la chancelière a précisé: «La neutralité… ne peut être obtenue en 2050 que si nous compensons les émissions résiduelles de carbone soit par le reboisement, soit par le stockage.»
L’Allemagne peut-elle bloquer les projets néerlandais? Tout dépendra de la coalition susceptible de se former après les élections européennes autour de ce qui commence à ressembler à un axe nord-sud, socialo-libéral et auquel pourraient se rallier les écologistes. Une chose est certaine: au lendemain des élections, les mesures climatiques seront au cœur des négociations entre partis.
Suisse conviée en juin
Le «Dutch Tax Summit», exclusivement consacré à la taxation de l’aérien, se tiendra à La Haye les 20 et 21 juin sous la présidence de Menno Snel et en présence notamment de la secrétaire d’État à l’Environnement française, Brune Poirson.
La Suisse «sera présente», répond une porte-parole du secrétaire d’État néerlandais, mais pas par le truchement du Département des finances. «Du côté du DFF, personne ne prendra part à la conférence», indique son porte-parole, Roland Meier, mercredi. Quant au Département de l’environnement, ce dernier n’est pas en mesure de confirmer sa présence. (TDG)
Des lignes de bus dès la rentrée
Forte de cette victoire, la présidente du Sytral, Fouziya Bouzerda, ne veut pas perdre de temps. Interrogée par Lyon Capitale ce mercredi, l'élue fait une annonce majeure qui va changer positivement le quotidien de nombreux Lyonnais : "Le tribunal a éclairci le fait que ça ne concurrençait pas. Sans attendre un éventuel appel, les lignes de bus vont reprendre vers l'aéroport de Lyon dès la rentrée, de manière durable. On va mailler les territoires de l'Est lyonnais, de l'aéroport, de la zone d'activité. Ceux qui veulent prendre les transports en commun pourront les prendre !" Un changement de taille va néanmoins être opéré : "Les dessertes seront assurées par neuf bus propres au biogaz conformément à notre stratégie environnementale, nous avons déjà identifié le matériel", précise Fouziya Bouzerda.
ToBaKiK a écrit :Pour le fait de mettre la 1EX en articulé, je ne pense pas que ce soit possible étant donné que la ligne prend une portion de l'A43.
Kévinx a écrit :Lyon Capitale annonce qu'une vraie alternative Centre Ville - St Ex sera proposée en automne . Retour du Satobus ?
Carry a écrit :Bonjour,
Bien que ce soit une très bonne nouvelle, je trouve le choix de la ligne 1EX, peu judicieux et peu ambitieux alors que la voie est ouverte...
Pour la ligne 1EX, les habitants de Colombier seront pénalisés car le détour touristique par LYS leur coutera environ 20 min de trajet supplémentaire et donc un temps de parcours entre Grange Blanche et LYS de 40 min et vers Colombier de plus d'1h (55 min actuellement).
Carry a écrit :Bonjour,
Bien que ce soit une très bonne nouvelle, je trouve le choix de la ligne 1EX, peu judicieux et peu ambitieux alors que la voie est ouverte...
Pour la ligne 1EX, les habitants de Colombier seront pénalisés car le détour touristique par LYS leur coutera environ 20 min de trajet supplémentaire et donc un temps de parcours entre Grange Blanche et LYS de 40 min et vers Colombier de plus d'1h (55 min actuellement).
Pour la ligne 28, encore les habitants du parcours ne seront pas pénalisés puisque la desserte de l'aéroport se fait en fin de course. Les voyageurs à destination de LYS pourront prendre le 28 à Meyzieu ZI, même si il passe par Pusignan avant.
Le retour de la ligne 30 entre l'arrêt les Marches du Rhône et Meyzieu ZI via LYS serait à mon avis la meilleure solution. Bien entendu, cela induit que les horaires soient calés pour les correspondances mais c'était déjà le cas pendant les 3 mois du premier essai en 2015 donc c'est faisable.
A voir
Aides à Ryanair sur l'aéroport de Montpellier : le président de l'APFTE défend sa stratégie
ean-Yves Labattut conteste les arguments développés par Bruxelles pour sanctionner la compagnie à bas coût, accusée de bénéficier des aides publiques. Il insiste : l'aéroport de Montpellier n'a pas été privilégié.
Président de l'association pour la promotion des flux touristiques et économiques (APFTE), Jean-Yves Labattut a réagi, au lendemain de l'annonce par l'Union européenne de la condamnation de Ryanair à rembourser les aides perçues (8,5 M€) pour sa présence sur l'aéroport de Montpellier.
"Nous n’avons jamais payé une compagnie aérienne pour qu’elle ouvre une ligne", explique-t-il dans une interview à paraître ce mercredi dans l'édition Midi Libre Montpellier.
"Promouvoir le Languedoc Méditerranée"
Selon lui, son association, qui porte les contrats dits de "marketing territorial" signés avec la compagnie aérienne à bas coût Ryanair, "n'a pas privilégié un aéroport, celui de Montpellier, au détriment des autres aéroports de la région".
Il insiste : "les contrats passés visent à promouvoir la destination Montpellier et, bien au-delà, la région toute entière, la partie Languedoc Méditerranée". Il réfute l'idée que Ryanair a bénéficié d'aides publiques directes.
Selon nos informations, Rhônexpress a décidé de faire appel de ce jugement. Le match retour se déroulera donc devant les tribunaux. De son côté, la présidente du Sytral Fouziya Bouzerda a choisi de maintenir le lancement des nouvelles lignes de bus vers l'aéroport.