Je remets encore une couche en ayant l'air de radoter, mais la bifurcation T3 / T4 réalisée avec des aiguillages d'un modèle court totalement inapproprié à l'intensité du trafic, joue un rôle certain dans les problèmes de ralentissement et de décalages.
De fait, avec les nouvelles rames 43m, juste après le wheeling du démarrage à Part Dieu, le client se paye une décélération soignée, puis une séquence de coups de raquettes latéraux avec son accompagnement sonore à base d'articulations martyrisées, suivi d'un passing shot à la sortie, quand les rames réaccélèrent. Gare aux mamies qui auraient la prétention de ne pas s'accrocher le temps de chercher quelque chose dans le sac...
Je n'ai toujours pas compris qu'ayant le retour d'expérience suffisant sur les aiguillages étriqués de Part Dieu et de Perrache, le staff décisionnaire ait continué à les intégrer dans le cahier des charges ; au lieu de celles mises en oeuvre à Gare de Villeurbanne pour l'évitement central, franchissables rapidement (du moins à des vitesses acceptables) et sans sollicitation brutale des articulations des trams, on se retrouve avec un outillage sous dimensionné.
Il y a un vrai problème.
On a su faire le triangle de Bron avec des aiguillages déportés pour limiter les contraintes mécaniques sur les rames, pour un trafic moindre, la jonction T2 / T4 a été réalisée avec ces aiguillages pour un trafic encore plus réduit, et là, bin non.
Quelqu'un a jugé que la multiplication des voies de services et appareils de voie était utile du coté de Lacassagne / Paul Bert, pour les rames du futur stade (on peut y aller, y'a l'budget), mais sur la jonction T3 /T4, pas la peine ? Pourrait-on parler de compétence ?
Quant à l'évitement de Lacassagne / Dauphiné : même peine, même motif. On avait largement la place, pourquoi les aiguillages courts ont été mis en place ?
Et l'excuse du prix ne tient pas une seconde : la différence est très peu marquée, en proportion du montant global des travaux !