Métropaul a écrit :Simplement, va falloir que tu expliques en quoi maintenir le réseau de jour est plus pertinent que d'avoir un réseau "spécial nuit", et surtout en quoi ce serait facile à exploiter.
Donc je retourne ton argument : en quoi le fait de garder la trame des lignes de jour pour l'exploitation de nuit serait-elle plus compliquée ?
J'ai fait une recherche rapide, je n'ai trouvé nulle part de justification. Par contre, ce qui est semble t-il la règle, c'est que ce soit un affrété (ou équivalent) qui prenne le plus souvent en charge ce réseau "de nuit". Donc la différence résulterait-elle d'un souci de ne pas établir de similitudes trop grandes avec le réseau de jour pour maintenir une différence marquée, et éviter ainsi tout débat sur la gestion sociale ? ??? je n'ai pas la réponse.
Métropaul a écrit :Tu dis que sur C9, on a potentiellement 5 à 7 points de correspondance à gérer. Soit. Mettons 5, histoire de garder le moins contraignant. Donc 5 points où les horaires de passage de chacune des lignes sont déterminants pour déterminer la trame de desserte. Tu crois vraiment qu'on peut simplement coordonner tout ça, juste par un coup de radio entre CR ?
...
Si tu te lances dans la construction de l'horaire de l'ensemble du réseau et que tu me montres le résultat, alors oui, j'y croirai. Mais synchroniser une ligne en 5 points avec d'autres lignes, qui à leur tour doivent chacune se synchroniser avec d'autres lignes en d'autres points de la ville... Tout ce que tu réussiras à monter, c'est une usine à gaz qui partira en vrille au moindre souci !
Je pense que l'organisation pratique des horaires et des correspondances pour cette exploitation de nuit suit à peu près les mêmes règles que pour l'exploitation en journée ; ce qui revient à faire plancher une équipe dotée de moyens et d'aides à la décision et à la simulation sur différents scénarios, ce qui en soit n'est pas irréaliste, isnt'it ? L'idée étant de s'incrire dans une trame à la 1/2heure idéalement, et 45mn max.
Il n'est pas question de faire une coordination systématique à chaque point de correspondance : tout dépend du niveau de souplesse qu'on attribue au fonctionnement ; on peut imaginer qu'au dela de 5minutes (délai découlant d'aléas de circulation plus rares la nuit, mais qui peut être connu assez précisément soit par com radio soit par positionnement GPS des bus) la correspondance ne s'établisse pas. Cela entraîne l'obligation d'attendre le suivant...
Ceci dit, si tu m'octroie une subvention de recherche permettant d'embaucher 14 personnes, je devrais pouvoir te monter une simulation montrable sous environ 7 semaines... >:D
Métropaul a écrit : Détail à noter : pendant que tes bus régulent à chaque point de correspondance, ils ne roulent pas. Donc à temps de parcours égal et à coût égal pour la collectivité, on dessert moins de monde. En un mot comme en cent : si on se base sur des lignes où l'on peut faire un tour en 60 ou 90 minutes, battement compris, plus on poireaute en ligne, moins on va loin dans l'agglo. D'où la nécessité, sur un réseau de ce type, à fréquences faibles, de limiter le nombre de correspondances pour assurer un maximum d'efficacité et de rapidité pour le voyageur, d'où qu'il vienne et où qu'il aille. Avec ça, oui, tu crées une offre attractive...
Comme pour la journée, c'est bien une question de dimensionnement de l'offre. Rien de surréaliste : il y a à la fois "moins de monde", mais des besoins à satisfaire. Si un standard ne suffit pas, la piste de l'articulé ou de la mise en ligne d'un standard complémentaire doit être explorée. Cela fait partie des études de dimensionnement...
Métropaul a écrit :Alors oui, c'est pas très innovant, bouh, c'est triste de constater qu'on peut pas toujours faire des premières mondiales à Lyon. Mais avant d'essayer d'inventer le fil à couper l'eau tiède (eau tiède que l'on aura préalablement obtenue en mettant de l'eau bouillie au congélo, évidemment), pourquoi ne pas tester des principes qui ont marché dans d'autres endroits ? Chercher à innover, c'est bien, mais ne pas voir ce qui marche ailleurs, c'est dommage...
Ai-je écrit que les solutions actuellement à l'oeuvre "ailleurs" étaient nécessairement les seules valables ? ??? bin non, mais on peut aussi imaginer que ces solutions répondent à certains aspects, tout en étant criticables. La logique du "c'est mieux que rien" peut se comprendre. Mais la logique du fil à couper l'eau tiède telle que tu la présentes (et qui me plaît bien ! ) me paraît assez bien correspondre à ce qu'on a actuellement à disposition à Lyon pour les PL...