Revue de presse

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alecjcclyon
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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 18 mai 2019, 14:38

Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Le Rail
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Re: Revue de presse

Message non lupar Le Rail » 18 mai 2019, 22:00

Par rapport à l'article : IDFM lance cette année le Pass Navigo easy qui permet de recharger des tickets de métro sur une carte non-nominative, et s'en suivra donc le Pass Navigo sur téléphone dès septembre.

La fin du ticket de métro n'est pas actée à Lyon, certes. Mais il se trouve que Lyon devance en fait un peu Paris concernant le lancement d'une carte non-nominative et rechargeable de 10 tickets ! L'info est passée quasi inaperçue, la carte a été lancée en avril. La différence étant que la version lyonnaise n'est utilisable qu'avec des carnets de 10 tickets, pas de ticket à l'unité, et que son lancement ne s'inscrit pas dans une démarche de dématérialisation des supports de ticket (bien que le système NFC a été annoncé pour bientôt sur le réseau TCL)

http://tcl.fr/Tarifs/Tickets/Ticket-1h/Carte-10-tickets
17,30€

Fini les carnets de tickets avec la carte TCL 10 tickets rechargeable et prête à l'emploi !

Voyagez en toute liberté sur l’ensemble du réseau TCL* !

Votre carte TCL 10 tickets peut être utilisée par plusieurs personnes mais pas en même temps ! Rechargez votre carte à volonté avec des carnets de 10 tickets, elle est valable pendant 2 ans !

*Un ticket est valable 1h dès sa première validation.


Image
Dernière modification par Le Rail le 18 mai 2019, 22:04, modifié 2 fois.
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Photo de profil : Écran Visulys de la station :T: :T4: Manufacture Montluc direction Hôpital Feyzin Vénissieux
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Re: Revue de presse

Message non lupar yanns040586 » 18 mai 2019, 22:01

Je ne suis pas si pressé. Le ticket est un support de communication, et un souvenir de voyage pour moi... J'en ramène toujours quand je vais visiter de nouvelles contrées...
mais je suis matérialiste et vieux-jeu ! :P
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BBArchi
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 19 mai 2019, 23:19

A la fois sympa, et à la fois... :-\
Le principe est un peu réducteur, et j'y vois quelques régressions par rapport au carnet de 10 quand par exemple, on ne souhaite pas prendre un abo, ni acheter à l'unité pour des raisons de prix :

. Carte non nominative, donc j'espère qu'on peut la prendre pour débiter plusieurs tickets pour plusieurs personnes ; sauf que cela limite la possibilité d'utilisation aux voyages simultanés, sur les mêmes véhicules au même moment...
. Sauf à acheter plusieurs cartes, là ou 10 tickets suffiraient, impossibilité de faire des trajets indépendants, pouvant combiner une partie de trajet commun et une partie de trajet individualisé...
. On peut stocker combien de 'carnets de 10 tickets' sur ce support, histoire d'éviter de se trouver en défaut ?
. Comment connaître le niveau de remplissage sans pour autant débiter la carte ? De ce point de vue, le ticket carton est peut être une tragédie pour la foret primaire, (encore que, on peut le réaliser exclusivement avec du papier recyclé !) mais au moins, on sait si on a un ticket ou pas.
. Comment savoir si on est passé dans la 1/2heure suivant la première heure lors de la validation ? les valideurs sont relativement aphones à ce sujet, et cela pourrait éviter d'avoir l'air particulièrement ... nerveux ? lors de l'impossibilité de validation suivante pour cause de réservoir à sec.
...

Et puis, les gens, il faudrait peut-être penser à garder du réel sous le pied, et foncer un peu moins vite dans le technologiquement virtuel.
Un exemple au hasard : je connais personnellement plusieurs personnes en difficultés avec accessoirement un handicap assez lourd : ils sont dans l'incapacité de lire et de compter... et ce n'est absolument pas un problème de scolarisation. On les abat tout de suite, ou on les fait payer plus cher ? :coolsmiley:

Par contre, il serait enfin temps d'utiliser un peu plus que 10% du potentiel technologique et d'expérience de consommation du support carte, pour causer comme les sachants : et si on entrait réellement dans la technologie en combinant les optimisations tarifaires plutôt que les effets de seuils entre les abos et les tickets ?
La logique de la validation d'un support rechargeable est indépendante de la valeur de l'unité créditée, elle peut donc suivre une logique de % de réduction variant avec le nombre de trajet effectués sur une période variable, glissante, fixe ou pas... et pas bêtement le date à date du système actuel.
Cette logique intéressera nécessairement une grosse partie de clientèle non concernée par la consommation permanente et journalière (cette conso étant typiquement ciblée par les abos qui répondent uniquement à ce profils) ou sujette à des fluctuations disqualifiant l'abonnement : clientèle consommatrice de TC très régulièrement, mais pas intensément, et qui se trouve écartée de la bonification.
A suivre...

Quand au touriste qui se sera fait vaporiser son smartphone dans les couloirs du métro... la RATP va lui en fournir un tout neuf ?
C'est cool pour les gens non connectés, les TC dans ce système. Mais pour les autres ? Y'a pas de pauvres, à Paris ? Méthode pour les dégager ? ??? >:D
Plus bêtement, pour ce qui me concerne, la batterie du smartphone qui arrive au bout, c'est relativement fréquent... et je ne pense pas être un cas isolé. >:D

Je déteste de plus en plus l'état d'esprit de baltringues égoïstes (et incapables d'empathie) des faiseurs de tendances de cette ville d'une part, et de leurs congénères mondialisés qui sont incapables de travailler pour tout le monde sans distinction et s'affolent pour leur coterie, d'autre part.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Nat » 20 mai 2019, 11:32

J'ai pas tout compris.
Les 10 tickets ne seront plus disponibles du tout en format papier?
Il faudra forcément une carte Técély ou une carte support 10 voyages?

On va faire comment pour la repasse ?
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Re: Revue de presse

Message non lupar amaury » 20 mai 2019, 11:37

Faut pas s'emballer... ;) Les offres smartphones de la RATP ou cartes 10 tickets préchargées de TCL ne viennent qu'apporter une réponse supplémentaire à une demande existante. On est surtout dans une diversification des supports pour répondre à une diversité des attentes. Le fossé qui existe entre une génération hyperconnectée (quels que soient les milieux socioprofessionnels) et les autres générations (où c'est bien plus mitigé en fonction des âges et milieux) ne se résoudra pas en passant du "pas techno" au "tout techno". Donc avant qu'on passe au "tout smartphone", il y a de fortes chances que les personnes âgées soient elles-mêmes habituées aux cartes sans contact (voire au smartphone).
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Airbus » 21 mai 2019, 12:29

Voici un article paru dans Lyon Capitale ce jour :

Lyon : la voiture recule, le trafic vélo et TCL bondit
20 MAI 2019 A 17:34 PAR FLORENT DELIGIA

Les indicateurs pour l’année 2018 dans la métropole de Lyon montrent un nouveau recul des trajets réalisés en voiture, tandis que ceux à vélo et en transports en commun connaissent une belle hausse.
L'année 2018 aura été marquée par plusieurs grandes tendances en matière de mobilité pour la métropole de Lyon. Selon nos informations, le trafic des voitures continue de décroître, avec une baisse de 3 % en 2018, par rapport à 2017.
La fréquentation des transports en commun a connu de son côté une belle hausse, avec une progression de 5 % confirmant la tendance amorcée depuis 2014. Cette augmentation pose néanmoins la question d'une possible saturation du réseau. Les renforts déployés depuis fin 2018 vont-ils suffire si l’engouement autour des lignes de bus, tramways et métro continue sur ce rythme ?

La plus forte augmentation en matière de mobilité reste celle constatée du côté de l'usage vélo. En 2018, il a bondi de 12 %, progressant chaque année de 10 à 15 % à partir de 2010.

Le vélo s'envole à Lyon
Ces évolutions sont encore plus marquées si on les compare sur les douze dernières années. Ainsi, en partant d'un indice base 100 pour 2007 : en 2018, l'indice de l'évolution du trafic voiture est à 79, celui des transports en commun est de 138, enfin celui du vélo monte à 237 (données de fréquentation TCL pour le réseau complet, vélo et trafic voiture pour l'intra-périphérique). On pourra toujours souligner que Lyon partait de loin en matière de culture vélo. Néanmoins, cette augmentation qui reste soutenue témoigne d'une vraie mutation en matière de mobilité urbaine.
Jeudi 23 mai, l'association La Ville à vélo et Lyon Capitale organise la projection du film documentaire Why We Cycle, suivi d'un débat avec plusieurs candidats aux élections municipales et métropolitaines de Lyon (lire ici). La Ville à vélo vient de franchir le cap des 1 200 adhérents, tout en ambitionnant de passer désormais celui des 2 000, ce qui en ferait l'une des premières associations de France dans ce domaine.
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Re: Revue de presse

Message non lupar NP73 » 21 mai 2019, 14:18

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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 23 mai 2019, 16:14

C'est pas possible !
https://www.google.com/amp/s/m.20minute ... /a/2524607
Cette ligne connait malheureusement beaucoup trop de suicides :'(
Il faudrait faire quelque chose au niveau de l'accès aux infrastructures ferroviaires !
Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: Revue de presse

Message non lupar yanns040586 » 23 mai 2019, 16:40

Là c'est indiqué en gare de Saint Étienne, on ne peut plus trop faire grand chose je crois...
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Re: Revue de presse

Message non lupar to8d » 27 mai 2019, 10:20

"Votre carte TCL 10 tickets peut être utilisée par plusieurs personnes mais pas en même temps ! "

La même carte à Lille le permet via une petite manip sur le validateur.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Kévinx » 27 mai 2019, 17:35

Le modèle billetique de Lille est loin d'être un bon exemple... Bug sur bug.
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 27 mai 2019, 22:45



L’article est intéressant mais manque précisions:
Déjà dire que le vélo a une augmentation énorme, c’est normal vu qu’on part de quasiment rien
Pour la voiture on parle d’un indice de 79 part rapport à une base 100 en 2007, d’accord, mais la baisse de trafic de cette année représente combien de points en moins sur l’indice ?
Ça serait pas mal pour comprendre l’évolution si c’est cohérent avec le pdu pour 2030
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Re: Revue de presse

Message non lupar yanns040586 » 04 juin 2019, 07:07

Petite histoire, sans conséquence sur la santé des passagers, mais très drôle, et symbole de toute la dérive techno-numérico-digitalo-startup :crazy2:


A Givors, un car de touristes accidenté montée de Badin

https://www.leprogres.fr/rhone-69-editi ... KUzwnCRHHA
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Re: Revue de presse

Message non lupar Airbus » 04 juin 2019, 10:01

Flixbus n'exploite pas en direct ses lignes. Flixbus sous-traite à des tarifs ridiculement bas à des autocaristes qui ont une structure d'entreprise minimaliste et une stratéie RH également minimaliste. En clair, on embauche quelqu'un qui a le permis D et la FIMO bien sûr, c'est obligatoire, mais on ne s'embarrasse guère en formation interne, on n'en a ni les moyens, ni l'envie. On dit au conducteur, tu pars de là et tu vas là, et débrouille-toi pour trouver l'itinéraire sur Google !
Ce n'est pas très sérieux, mais c'est le principe du low cost routier, en dessous de la ligne de flottaison économique.
En clair c'est vraiment lamentable et ceci n'honore pas la profession du transport routier. Il y a des entreprises plus sérieuses, heureusement, mais, trop chères au km parcouru, elles ne roulent pas pour Flixbus.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 06 juin 2019, 22:53

J'attends avec une inquiétude grandissante le gros pépin qui statistiquement semble bénéficier de conditions préférentielles pour survenir. :(
Les conditions de circulation routières (contrairement aux ferroviaires) comprennent déjà un risque ; cependant de petits détails (à la base simplement 'curieux' pris séparément), si on les juxtapose, deviennent dérangeant.

Quid des chauffeurs maniant un français des plus rudimentaires ? Quelles formations ? Toujours bien habillés et polis, mais...
Un exemple : quelles consignes peuvent-ils donner aux passagers pour une évacuation rapide en cas de pépin le nécessitant ?

Quid des rythmes de travail ? Quid du niveau technique et des repos pour 'tenir le choc' ?

Dernier exemple en date sur un St Malo > Grenoble en cabotage, emprunté à partir de Lyon : 2 chauffeurs en relai (normal) mais avec baisse de tonus palpable : être obligé de mettre du Johnny à fond pour se maintenir réveillé au volant, c'est quand même un signal particulièrement révélateur du niveau de fatigue.
:crazy2: :coolsmiley:


Sinon, un bon gros scandale écologico financier bien consistant, gras et cossu : la suppression du train de primeurs Perpignan >< Rungis, wagons frigos, et son remplacement par des milliers de trajets en camions (et leurs chauffeurs de l'Est... à court ou moyen terme).

Et en plus, un défilé de faux nez, d'informations contradictoires et d'enfumage en règle, pire que pour le jambon de Bayonne !

Dans l'ordre chronologique des articles sur le sujet :

Ligne Perpignan-Rungis : le député Romain Grau veut éviter toute fermeture
Article du 10/04/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/04/10/lig ... 122508.php

Le train de marchandises Perpignan-Rungis vit-il ses dernières heures ?
Article du 12/05/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/05/12/le- ... 195124.php

Suppression du train Perpignan-Rungis : le patron de la SNCF se dit "choqué"
Article du 15/05/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/05/15/sup ... 201013.php

Un sursis pour le train de fruits et légumes Perpignan-Rungis
Article du 17/05/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/05/17/un- ... 205869.php

Train primeurs Perpignan - Rungis : "On nous a menti, il s’arrêtera au 15 juillet"
Article du 04/06/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/06/04/tra ... 237516.php

Train primeurs Perpignan - Rungis : la menace de suppression se confirme
Article du 05/06/2019 : https://www.midilibre.fr/2019/06/05/tra ... 239555.php

On se rend compte que les choses sont pliées, et quand elles viennent sur la place publique, il est bien tard pour entamer des 'réflexions constructives' quand on est un élu ou un décideur, encore plus tard quand on est simple citoyen qui a aussi son mot à dire, et enfin et surtout pour mettre en place les solutions nécessaires, quelles qu'elles soient !

Mais il vaut mieux d'arc bouter façon caprice sur des joujoux coûteux style tgv ou aéroport, et les refuser quand on est dans le camp d'en face ou au dessus ; pendant ce temps là, l'argent qui reste encore un peu, il passe où ? ???
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 07 juin 2019, 15:14

BBArchi a écrit :Quid des chauffeurs maniant un français des plus rudimentaires ? Quelles formations ? Toujours bien habillés et polis, mais...
Un exemple : quelles consignes peuvent-ils donner aux passagers pour une évacuation rapide en cas de pépin le nécessitant ?

Euh ... Rahaus !, Ouste !, Go, Go ! ... Accompagné de gestes, ça parle à pas mal de gens, non ? :angel:

A+
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 07 juin 2019, 18:35

Eh, Nanar, le principe consiste à ne pas donner de solutions pour pallier aux carences... :knuppel2: Tu n'aides pas, là
Ces solutions bulgares, macédoniennes, lituaniennes, géorgiennes, ou même en import export du Balouchistan occidental (encore moins civilisé que le Balouchistan oriental) se mettent en place quasiment toutes seules.
Faut freiner, pas acquiescer !
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Re: Revue de presse

Message non lupar Échec et Matt » 17 juin 2019, 17:53

Salut,

Surprise, alors que la SNCF est en train de démanteler les Intercités Éco, FlixTrain va se positionner sur ce créneau : https://www.challenges.fr/entreprise/tr ... 020_658714

Nickel, les bénéfices pourront enfin aller aux actionnaires plutôt que d’aller dans les caisses de l’État !
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Re: Revue de presse

Message non lupar amaury » 18 juin 2019, 10:12

Ils étaient bénéficiaires ? ???
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 18 juin 2019, 12:49

Bonjour,

A mon avis il faut un peu sortir de la logique public=les bonnes personnes privé=suppots de satan ne pensant qu'à l'argent
et cela pour différentes raisons:
- les intercités ne sont pas bénéficiaires comme de nombreux trains, donc l'état n'y gagne rien à la base.
- ce sont des trains en cours de disparition dont la sncf ne veut plus et elle les refourgue aux régions.
==> la sncf à sa propre logique de démantèlement, ici on voit juste un nouvel entrant qui veut proposer son service. Ce n'est pas flixtrain qui a conduit à la réduction d'offre de la sncf.

- enfin la concurrence permet de réduire les prix et réduit les bénéfices, c'est le monopole qui permet des bénéfices éternels comme google par exemple.
- je considère que le comportement de la sncf et des ses employés (quel que soit le niveau) est justement celui d'une entreprise en monopole qui n'en a rien a faire ni des clients, ni de l'écologie, ni de son image.

et pour finir c'est simplement un projet de Flixtrain, attendez de voir si les trains roulent et s'ils font des bénéfices
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Re: Revue de presse

Message non lupar Rémi » 18 juin 2019, 13:04

Salut

Surtout que les IC Eco sont des trains aux risques et périls du transporteur SNCF mais avec du matériel financé par les conventions TER ou la convention TET. Un brin limite quand même !

Rémi
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Re: Revue de presse

Message non lupar Échec et Matt » 18 juin 2019, 16:36

fraberth a écrit :A mon avis il faut un peu sortir de la logique public=les bonnes personnes privé=suppots de satan ne pensant qu'à l'argent
et cela pour différentes raisons:
- les intercités ne sont pas bénéficiaires comme de nombreux trains, donc l'état n'y gagne rien à la base.


Je parle des Intercités Éco. Je ne sais pas s’ils sont rentables, mais en tout cas, ceux-ci ne sont pas subventionnés par l’État.
La question du public privé, c’est politique certes mais personnellement j’ai choisi mon camp. Oui, le principe du privé, que tu le veuilles ou non, c’est qu’il y a un objectif de rentabilité point barre. Donc oui le privé guide ses choix par l’argent. Et le problème, c’est que l’État et la SNCF ont suivi le même modèle que le privé. Ils ont regardé l’aspect financier en oubliant l’essentiel : le transport doit être un service public si l’on veut permettre à tous de se déplacer correctement sans polluer.

fraberth a écrit :==> la sncf à sa propre logique de démantèlement, ici on voit juste un nouvel entrant qui veut proposer son service. Ce n'est pas flixtrain qui a conduit à la réduction d'offre de la sncf.


Tout à fait, c’est l’État qui est tout content que le service ne fonctionne pas, les dirigeants de la SNCF. C’est beaucoup plus simple ensuite : les usagers s’énervent, ils râlent, on leur dit qu’on va tout changer et on casse les droits sociaux des travailleurs (ils applaudissent au passage) et bizarrement ça ne change rien.

fraberth a écrit :- je considère que le comportement de la sncf et des ses employés (quel que soit le niveau) est justement celui d'une entreprise en monopole qui n'en a rien a faire ni des clients, ni de l'écologie, ni de son image.

Va dire ça à Auron et à tous les employés SNCF qui se défoncent tous les jours parce qu’ils aiment ce métier et qu’ils souhaiteraient pouvoir faire circuler des trains normalement. La SNCF oui, ok. Les employés, non.

fraberth a écrit :- enfin la concurrence permet de réduire les prix et réduit les bénéfices, c'est le monopole qui permet des bénéfices éternels comme google par exemple.


Rien à voir : Google n’est pas une entreprise publique. La concurrence ne réduit pas forcément les prix. S’il est clair que l’arrivée de Free Mobile a fait chuter les prix, il ne faut pas oublier qu’il y avait une concurrence avant, pourtant les prix étaient haut. De plus, lorsque les prix baissent, c’est très souvent sur le dos des salariés qu’on fait des économies : travail détaché (exemple avec les chauffeurs Flixbus) ou politique manageriale folle (qui aboutit à des drames comme à France Telecom).

Faut arrêter d’être naïf, les boîtes privées ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche. Elles veulent faire du bénéfice, et c’est cela qui guidera leur choix, pas l’intérêt de l’usager. FlixTrain va lancer une bonne offre je pense, et c’est tant mieux pour la planète car des gens abonneront peut-être ces satanés cars pour le train. Mais ils ne vont faire ça que sur les lignes structurantes où ils estiment pouvoir faire du fric (et c’est normal, c’est du privé). Pour les zones rurales, ce sera peanuts et on fermera les petites lignes. Puis on viendra pleurer à la désertification.
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 18 juin 2019, 18:02

Je ne vais pas parler d'Auron car je ne le connais pas personnellement
Les grèves à répétition, c'est pour faire circuler les trains normalement? je ne pense pas. Quand on fait grève régulièrement tous les ans depuis 20 ans il y a un problème dans l'entreprise, que ce soit la direction ou les salariés
Il suffit de voir également de voir le dernier communiqué de sud rail je crois, qui dit (en gros) que tout est parfait dans le meilleur des mondes et qu'il n,'est pas possible de faire mieux, donc pas besoin d'ouverture à la concurrence
en Angleterre le salaire des conducteur a très très fortement augmenté, ça ne m'étonnerait pas que la même chose se passe en France

J'ai surtout l'impression de voir les arguments habituels des différentes corporations françaises qui veulent faire pleurer dans les chaumières pour justifier un gachis d'argent public.

Les nouveaux trains vont payer pour l'utilisation du réseau, ce qui contribura à son entretien
et l'ouverture à de nouveaux opérateurs permettra d'exploiter de manière plus économique les petites lignes régionales
depuis la première régionalisation les régions mettent beaucoup d'argent dans le ferroviaire, payent des trains qui ne sont donc pas la propriété de la sncf etc
Je ne vois pas pourquoi d'un coup elles fermerait tout, il y a notamment des enjeux électoraux

dernier exemple: supposons que les nouveaux opérateurs proposent des trains meilleurs que les TET exploités par les régions, pourquoi ne pas supprimer les trains subventionnés? cela permettra d'utiliser le budget ailleurs
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Re: Revue de presse

Message non lupar amaury » 18 juin 2019, 22:40

Sortons un peu des clichés et essayons de regarder les choses objectivement.

Quelle que soit la position qu'on a sur le privé ou le public, comme le disent certains, il y a deux sortes d'ouverture à la concurrence : par concurrence ouverte ou par monopole temporaire. Le fait de mélanger les deux est une grosse erreur d’appréciation. Si on croit que c'est la même chose alors il faut tout de suite virer Keolis Lyon et créer une régie publique. Croire qu'une DSP se fait toujours à l'avantage du délégataire, c'est là encore, une erreur d’appréciation. Ce n'est le cas que lorsqu'on fait l'erreur de laisser la main à son délégataire et qu'on oublie qui est l'autorité organisatrice. Il y a une dizaine d'années, il y avait 80 personnes au SYTRAL pour s'occuper uniquement de TCL et Optibus. On pourrait creuser les coûts d'exploitation, je ne crois pas que la collectivité y soit perdante. A l'inverse, depuis la création de la SNCF, comme on l'a fait avec EDF, on est tombé dans une vision techniciste et financière.

L'idée, c'était que que l'exploitation était au service des contraintes techniques. L'usager était relayé tout à la fin du processus de décision : l'usager est un citoyen donc il vote mais il n'y a aucune échelle de vote qui correspond à un service public en particulier donc il ne donne jamais son avis directement. Dans un système représentatif, les élus choisissent les représentant de l'Etat au sein des Conseils d'administration et déterminent de grandes politiques influencés par les fameux grands corps français (grandes écoles, ENA...). Lorsqu'il faut négocier, le seul contrepouvoir est celui des syndicats qui portent souvent eux-mêmes une vision de l’intérêt général qui est plus ou moins représentative des salariés (avec une liste fermée de syndicats considérés comme représentatifs) et qui ne sont, par définition, jamais candidats aux élections classiques (sinon, ce seraient des partis). Finalement, ce qui sort de ces jeux d'acteur, ce n'est pas un service public au service de l'usager (ou même du citoyen) mais un service public qui vit des rapports de force entre ces différents pouvoirs/contrepouvoirs. (source = Le service public, Pierre BAUBY, collection Dominos, 1997).

Croire que le privé est mieux par nature est une erreur aussi grosse. L'entreprise cherche à faire du profit. Si la concurrence n'a pas de limites, elle peut faire n'importe quoi. Mais le secteur aérien est bien un domaine privé. Les compagnies aériennes respectent pourtant des règles draconiennes. Le problème, c'est donc surtout la dérégulation. Et on revient à un point évoqué plus haut : le seul risque qui existe avec l'ouverture à la concurrence des services ferroviaires, c'est la politique qu'ont mené au moins les deux derniers gouvernements (l'actuel et le précédent). Les collectivités territoriales sont arrivées à un tel niveau de serrage de vis qu'on commence à voir apparaitre des situations absurdes où on n'avance pas sur des projets utiles et rentables à terme parce qu'on ne peut pas recruter une personne (lorsqu'on a laissé partir et reconverti tous ceux qui pouvaient l'être, il n'y a plus de marges de manœuvre...) parce qu'on ne peut pas toucher au budget de fonctionnement de la collectivité. Dans un tel contexte, comment les Régions pourront-elles se doter des moyens équivalents à ceux que le SYTRAL a rassemblé au fil du temps pour s’occuper de son réseau avec la réussite qu'on connait ? Pour moi, l'inquiétude se situe là.

En revanche, je n'en ai pas sur la capacité des entreprises à assurer honnêtement des DSP (sinon, encore une fois, il faudrait virer Keolis et faire une régie). Et je rappelle que quel que soit le mode de contrat (même une concession comme RhônExpress), c'est TOUJOURS la collectivité qui vote les tarifs pour l'usager et la consistance de l'offre, même lorsqu'elle laisse la possibilité au délégataire de faire des propositions.

Et si on en arrive aux trains assurés complètement aux risques et périls de l'exploitant, comme c'est le cas des possibles trains de Flixtrain, il faut aussi regarder la situation plus en détail. On est aujourd'hui dans un système économique où certains pans ne fonctionnent pas sur la rentabilité de court terme mais sur la valeur potentielle de l'entreprise. Lorsque les cars Macron ont été ouverts, toutes les entreprises ont investi à perte dans l'espoir de gagner des parts de marché suffisantes pour devenir, à terme, rentables. Avec le résultat qu'on connait... Depuis plus de 10 ans, Elon MUSK a piloté Tesla motors sans que jamais l'entreprise ne rentre vraiment dans ses frais. A chaque fois qu'elle est en mesure d'y arriver, il faut investir de nouveau pour ne pas être rattrapés par les concurrents. Certains y voient depuis au moins 7 ans une sorte de pyramide de Ponzi. On sait que les entreprises des nouvelles technologies ont des cotes en bourse qui sont totalement absurdes par rapport à la valeur réelle de l'entreprise. Fin de cette parenthèse sur les GAFA mais si on revient à la comparaison avec les cars Macron, il faut donc s'attendre à ce qu'il y ait pendant quelques temps des acteurs qui se lancent à des prix imbattables. Je ne suis pas spécialiste mais j'imagine au moins deux types de concurrence aux risques et périls : la concurrence "low cost" que Flixtrain vise apparemment et la concurrence plus 1ère classe que pourraient viser ceux qui vont aller sur les LGV.

Pour résumer : si une entreprise publique permettait de ne pas fermer les lignes, que penser du réseau français actuel ? Et si un acteur privé n'allait que là où c'est rentable, pourquoi y aurait-il des lignes de TC "qui trimballent des sièges" ? Quoi qu'il arrive, si jamais il y a moins de trains d'équilibre du territoire ou moins de trains de nuit, comme depuis toujours, SEM, EPIC ou autre, ce sera toujours parce que l’État n'a pas voulu conserver ces dessertes. Le caractère public de l'exploitant ne garantit pas la qualité du service public fourni. Le caractère privé non plus. Le problème, ce n'est pas la concurrence (ou son absence), le problème, c'est quand la collectivité ne joue pas son rôle d'autorité organisatrice (et qu'elle le délègue à son exploitant qui est juge et parti) ou quand elle dérégule, ce qui revient au même mais avec des entreprises privées. Sur ce dernier point, il n'y a pas de risque. L'exemple anglais a vacciné (presque) tout le monde depuis longtemps... même les anti-vaccins, je pense... ^-^
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 18 juin 2019, 23:30

Très beau texte Amaury :)

Pour préciser mon avis, je dois dire que je n’ai pas de préférence public ou privé tant que ça marche même si c’est légèrement plus cher.
Le réseau ferré français est sorti de terre grâce aux entreprises privées qui ont payés les concessions de ligne et les travaux
Ce n’était plus optimal après la première guerre d’où le passage à la sncf qui a très bien fait son travail jusqu’au années 70
Or pour moi la sncf n’est plus à même d’assurer ce bon fonctionnement et la pérennité du réseau
Ouverture de la concurrence pour le marché va permettre d’avoir de nouveau opérateurs de proximité
Et cela permet d’avoir une régie publique comme en corse par exemple
Enfin si il y a des projets de fermetures de lignes’ c’est peut être parce que on ne rentabilise pas les lignes existantes (par manque d’offre bien souvent) et que les travaux sont toujours très cher (par exemple faire la rénovation de deux voies quand une seule suffit pour le trafic existant, ou construire des lgv pour des villes très moyennes et qui sont déjà mal desservies)
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Re: Revue de presse

Message non lupar Airbus » 19 juin 2019, 18:38

Je crois que nous sommes d'accord.
Il ne faut pas craindre la privatisation du rail.
Le réseau (infrastructures) continuera d'être géré par un organisme public comme SNCF Réseau. A lui de financer les infrastructures, de les moderniser et de les maintenir en bon état, moyennant un "péage"bprélevé au km ou selon tout autre critère auprès des opérateurs, comme une société d'autoroutes se rémunère auprès des utilisateurs.

La concurrence va renforcer en effet, les A.O.M (M pour Mobilités) à savoir les Conseils Régionaux qui devront se doter à terme d'une véritable techno-structure.
La question sera de savoir si une mutualisation des techno-structures serait possible / souhaitable entre les Régions et les Métropoles là où il y aura nécessairement des zones de responsabilités communes. Il ne faudrait pas en effet que ces zones de responsabilités communes à l'approche des grandes agglomérations, se transforment en zones de frictions politico-techniques entre deux AOM. Je dis ça, je ne dis rien, mais on a déjà vu pareil cas de figure dans le passé ... !

Enfin, une AOM régionale structurée pourra continuer à se porter acquéreur du matériel roulant ferroviaire, comme aujourd'hui, puis elle pourra, par appel d'offres, confier la gestion du réseau ou de telle ou telle partie du réseau à tel ou tel opérateur qui pourra être d'ailleurs, la SNCF elle-même, l'une de ses filiales ou d'autres "privés" comme Transdev (filiale de la CDC), ou RATP Dév (filiale de la RATP), tous d'authentiques "privés" purs et durs, n'est-ce pas ?

On aura, à terme, au niveau régional, un paysage qui s'apparentera fortement à ce qui existe dans les métropoles et dans les départements français. Tout ceci fonctionne bien d'ailleurs, chacun s'accorde en général à le reconnaître.
Le cahier des charges fixera la politique tarifaire, et les caractéristiques de l'offre. Les opérateurs-candidats, dans leurs réponses, feront la démonstration de leurs savoir-faire respectifs en matière d'exploitation, de qualité du service rendu, tout comme en matière de développement marketing et commercial.
Il n'y a pas de raisons que cela ne fonctionne pas au niveau régional, pour le bien de tous.
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Re: Revue de presse

Message non lupar Tipaul » 19 juin 2019, 19:55

:) GRANDE NOUVELLE ! Retour des TCL à St-Ex dans l'année.

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 87798.html
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Re: Revue de presse

Message non lupar alecjcclyon » 26 juin 2019, 10:31

Proposition réseau tramway Lyon 2030 : https://www.google.com/maps/d/viewer?mi ... 00005&z=11
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 04 juil. 2019, 17:52

Seul regret, une fois que l'opération sera terminée, Lyon retrouvera son métro sans aucun nom de femme. Ce n'est pas la future ligne E qui changera le bilan, les futures stations prévues portent des noms d'homme.

Whoah, non, sur le métro E, il y aura quand même (en l'état actuel des décisions arrêtées ou non) des noms féminins, eeeh, ho.

Et Etoile d'Alai, hein ? Ce n'est pas féminin, peut-être ?
Bon, cela sonne peut-être un peu aristocratique, et en 1789, cela aurait mérité de se faire raccourcir, mais... ça compte quand même ? :angel:
Non ? ???

Sinon, dans un genre différent, j'ai ceci :
Une camionnette en feu sous le pont de Surville, arrêt des circulations, intervention des pompiers, toussa.
Si le journaliste a fait correctement son boulot, c'est là : https://www.google.com/maps/@45.7191444 ... 312!8i6656
L'article : https://www.leprogres.fr/rhone-69-editi ... on-de-lyon
Et dans l'article, l'inévitable renvoi vers twitter pour plus d'info, en l'occurrence le site de la SNCF :
https://twitter.com/SNCFTERAURA/status/ ... 78/photo/1
Et là, je suis tombé du fauteuil en me tenant les côtes... :ptdr:
-------------
‏ @GameStartBlog
En réponse à @SNCFTERAURA
Bonsoir, est-ce que le TER de 17h50 Lyon Part Dieu > Chambery Challes les Eaux sera impacté ? Je dois m'arrêter à la Tour du Pin.
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SNCF TER AURA
Bonsoir, actuellement rien n'a été modifié pour ce train. Cependant, oui il est possible qu'il soit détourné et qu'il ne desserve pas votre gare. A votre dispo.
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Re: Revue de presse

Message non lupar amaury » 04 juil. 2019, 20:34

Cette question des noms de station de métro à Lyon est posée "hors sol", à mon avis. Chez nous, les noms des stations sont les noms des quartiers ou des croisements de rues. ça présente un avantage certain parce que quand on sait où sont l'avenue de Saxe et le cours Gambetta ou quand on a repéré au moins l'un des deux, on trouve plus facilement le carrefour concerné ! Appeler une station "Marie Curie", Simone Veil, Simone Weil, Marguerite Duras ou autre, ça me va bien. Mais autant commencer par les noms de rue pour garder la cohérence entre nom de rue et nom de station.
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Re: Revue de presse

Message non lupar albert liet » 25 juil. 2019, 21:06

Le progres en ligne ce soir ecrit:
"
avec les chantiers, les bus électriques sont presque tous au garage "

Je ne savais pas qu a Lyon il y avait des bus électriques. .. :coolsmiley:
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 26 juil. 2019, 12:31

Je viens de lire un article qui m'a profondément perturbé.
Vous le saviez, vous, qu'une passion pour les TC, les bus, toussa, pouvait cacher une nature politique plus profonde, voire même un appétit pour le pouvoir ? :o
On tient un exemple qui semble violemment perturber les "analystes" des milieux bien informé, en la personne de ... Boris Johnson.
Ben voui, le nouveau Prime Minister...
https://www.20minutes.fr/high-tech/2571 ... is-johnson
Le référencement sur Google, nouvel outil dans la stratégie de communication politique de Boris Johnson?

INTERNET La passion du nouveau Premier ministre pour les bus amuse les Britanniques, mais derrière ce hobby un peu particulier se cache une stratégie de communication bien rodée

Hakima Bounemoura

Publié le 26/07/19 à 12h01



L’ex-maire de Londres et ex-ministre des Affaires étrangères est devenu mercredi le 14e Premier ministre britannique.
A plusieurs reprises lors d’interviews, Boris Johnson a fait part de sa mystérieuse passion pour les bus, qu’il aime dessiner ou qu’il réalise en maquette.
Selon plusieurs cabinets d’experts en technologie, cette obsession pour les bus cacherait en réalité une stratégie de communication bien particulière.

Ses fans louent sa « personnalité unique », ses détracteurs l’accusent d’esbroufe et d’opportunisme. Boris Johnson est devenu mercredi le 14e chef du gouvernement britannique, succédant ainsi à Theresa May. L’ex-maire de Londres et ex-ministre des Affaires étrangères s’est hissé au sommet du pouvoir en jouant la carte de « sauveur » du Brexit, mais traîne derrière lui une réputation d’incorrigible gaffeur.

Habitué des déclarations improbables, celui que l’on surnomme « BoJo » a beaucoup fait parler de lui ces dernières semaines dans les médias britanniques. A plusieurs reprises lors d’interviews, Boris Johnson a fait part de sa mystérieuse passion pour les bus, un passe-temps qui a laissé perplexe de nombreux observateurs. Selon plusieurs cabinets d’experts en technologie, cette obsession cacherait en réalité une stratégie de communication bien rodée.
L’étonnant hobby qui laisse perplexe le Royaume-Uni

David Cameron appréciait le tennis, Theresa May aimait cuisiner, Boris Johnson affirme lui… se détendre en peignant des bus sur de vieilles boîtes en bois. « Je fais des maquettes de bus (…) Je vais chercher de vieilles caisses en bois, vous voyez ? Et je les peins », a lancé fin juin « BoJo » à un journaliste de Talkradio. Quelques jours plus tôt, l’ancien maire de Londres avait déjà créé la surprise avec une sortie similaire. Interrogé après une dispute avec sa compagne qui lui avait valu une visite de la police à son domicile, Boris Johnson avait changé de sujet… pour parler des nouveaux bus qu’il avait commandés quand il était maire de Londres.

WATCH: "What do you do to relax?"
Boris Johnson: "I make things. I make models of buses." @talkRADIO pic.twitter.com/azQ35cpxDc
— Ross Kempsell (@rosskempsell) June 25, 2019

Ces sorties un brin surréalistes ont laissé les Britanniques perplexes et ont provoqué de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux. « C’est sincèrement étrange. On demande à Boris Johnson, probablement le prochain Premier ministre du Royaume-Uni, ce qu’il aime faire de son temps libre, pour se détendre. Regardez ce qu’il dit… C’est si bizarre que c’en est hypnotisant », a notamment tweeté Brian Klaas, professeur en politique de l’université UCL. Mais beaucoup d’internautes se sont surtout interrogés sur la véracité de ces propos…


Un « ingénieux stratagème » pour modifier le référencement sur Google

L’agence Parallax, experte dans le domaine de l’optimisation des moteurs de recherche (SEO), a un tout autre avis sur la question. Elle estime que ces déclarations sur cette soudaine passion pour les bus seraient un « ingénieux stratagème » pour modifier le référencement sur Google. Et pour cause, avant ces deux interviews, lorsque l’on tapait dans le moteur de recherche les mots « Johnson + bus », les internautes tombaient en premier sur des articles portant sur le slogan controversé de sa campagne pour le Brexit en 2016 [inscrit sur la façade d’un bus qui avait fait le tour du pays], une fake news selon laquelle le pays envoyait « 350 millions de livres à l’UE chaque semaine ». Une requête sur Google qui, aujourd’hui, colle à la peau du nouveau Premier ministre et dont il aimerait bien se défaire…

L’agence Parallax a ainsi décrit la manière dont les articles de presse concernant ces récentes interviews avaient poussé les requêtes « négatives » vers le bas des pages de résultats des moteurs de recherche, avec des taux de clic beaucoup moins importants. « Les récents articles sur le sujet s’affichent désormais dans les premiers résultats lorsque l’on recherche « Boris + bus » sur Google. Et relèguent au second plan la fake news qu’il répétait en boucle en 2016 », précise l’agence. « Les trois premiers résultats ont un taux de clic situé entre 30 % et 10 %. Plus bas, dans les positions 9 et 10, le taux de clic chute à 2 % », note de son côté le site spécialisé Smart Insights.



L'occasion de savoir un peu l'envers du décor d'internet, et la façon dont ça fonctionne... >:D
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 26 juil. 2019, 17:39

Bien sûr que ça cache une envie de pouvoir : JE veux être président du SYTRAL, moi !

Ce qui m'a étonné, c'est que B. Johnson ne soit que le 14 ème premier ministre britannique : j'ai l'impression d'en avoir "connu" à peu près autant depuis que je suis né, et je suis certain qu'il y en avait déjà bien avant que je sois venu au monde.
Du coup j'ai regardé sa bio. Il serait plutôt entre 50 et 60ème ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Johnson
Né Américain & Britannique, arrière grand père Turc, et ... un sacré énergumène. Mais ça, on le savait déjà.

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Re: Revue de presse

Message non lupar Lyon-St-Clair » 26 juil. 2019, 23:20

14e sous le règne d'Elizabeth II bien évidemment.
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 27 juil. 2019, 00:32

Bon sang mais c'est bien sûr, que ch'uis bête ! En plus Elisabeth est devenue reine quelques mois avant ma naissance :D

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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 27 juil. 2019, 01:04

Pollution de l’air à Lyon : « Il est urgent de dévoiturer nos villes et nos imaginaires »
https://www.rue89lyon.fr/2019/06/20/urg ... ir-a-lyon/

La question environnementale est au centre des préoccupations de bien des Lyonnais (mobilisations, manifestations, résultats électoraux…). C’est ce que cette tribune rédigée par Renaud Pierre démontre à nouveau, publiée sur Rue89Lyon.
Renaud Pierre habite à Lyon, il est croix-roussien et fait notamment partie du collectif de parents d’élèves de l’école Michel Servet, mobilisés pour lutter contre la pollution que subit spécifiquement l’établissement -du fait de sa situation géographique.


« Le thème de la pollution atmosphérique s’est retrouvé au cœur des récentes marches climatiques lyonnaises, et, de fait, il semble évident que la lutte contre la pollution de l’air et la lutte contre les dérèglements écologiques sont étroitement liées.

En ville particulièrement, les transports sont à l’origine de la plus grande partie des polluants de l’air (PM et Nox) comme des émissions de gaz à effet de serre (CO2). Il apparaît clairement qu’une action ambitieuse de changements de nos modes de déplacements est une opportunité d’agir sur les deux fronts à la fois, qui plus est, dans une des métropoles européennes où la voiture est la plus présente en terme de déplacement domicile-travail.

Mais, là où les citoyens mobilisés semblent faire assez facilement les liens et considérer les solutions dans une approche globale, le monde politique, empêtré dans son modèle de développement, a tendance à segmenter les choses et, in fine, à tenter d’en améliorer une en aggravant l’autre.

Ainsi, la lutte contre la pollution de l’air dont la ZFE (Zone à Faible Émission ) lyonnaise est une des pierres angulaires ne remet absolument pas en cause la place de la voiture individuelle dans notre rapport à la mobilité et vise, au contraire, et de manière paradoxale à encourager l’achat de véhicules neufs.

Les véhicules professionnels responsables en partie de la pollution à Lyon


L’équation de la Métropole est la suivante : une moitié de la pollution dans la ville est due aux véhicules professionnels (poids-lourds et utilitaires), ceux-ci représentant quantitativement moins de véhicules et, puisqu’on ne souhaite pas attenter au « pouvoir d’achat » des ménages, c’est sur ces professionnels que va peser la contrainte de s’équiper d’un véhicule neuf et donc moins polluant.

Par la suite, peut-être irons-nous plus loin en incitant également les particuliers à changer de voiture, voire les aiderons-nous financièrement à acquérir une automobile répondant aux meilleurs objectifs Crit’air.

Concernant la pollution de l’air, si le renouvellement des véhicules peut effectivement participer à réduire certains polluants atmosphériques il laisse de côté plusieurs éléments : la qualité des filtres repose en grande partie sur la foi des tests de constructeurs automobiles dont on sait que certains ont été confondus pour fraude.

Par ailleurs une grande partie des filtres à particules catalysés réduisent certes les PM mais au prix d’une augmentation du No2. Enfin, et surtout, les scientifiques alertent sur le fait que les nouveaux filtres agissent en fragmentant les PM 10 et 2,5 en particules ultra-fines non décelées par les capteurs.

Ainsi, on pourrait être amenés à considérer que la qualité de l’air s’améliore alors que ce même air serait saturé d’éléments trop fins pour être détectés par les capteurs d’Atmo mais d’autant plus nocifs car passant directement dans le sang et au cerveau, sans être « filtrés » par la barrière pulmonaire.

La voiture non polluante, un faux Graal

Il est donc nécessaire de rappeler que le véhicule le moins nocif est bien celui qui ne circule pas.

Et, partant de ce constat, il est somme toute assez étrange de s’attaquer en premier lieu à qui a un besoin professionnel de son véhicule pour transport d’outils ou de marchandises en laissant de côté celui qui l’utilise pour commodités personnelles dans une ville où existent des alternatives. Car l’argument social que défendent les élu.e.s ayant initié cette ZFE pour justifier de ne pas y intégrer la voiture individuelle a fait long feu.

Les citoyens les plus en difficultés dans l’agglomération sont aussi souvent des utilisateurs des transports en commun dont les tarifs ont une nouvelle fois augmenté en début d’année, et, à l’inverse, les études montrent que dans les métropoles, le nombre de kilomètres domiciles-travail a plutôt tendance à augmenter avec les revenus.

Si, au niveau national, le démantèlement des lignes de train, l’installation de grandes surfaces au détriment des commerces de proximité et la disparition des services publics entretiennent une forte dépendance à la voiture, il est fallacieux d’utiliser cette grille de lecture dans le cas d’une ville comme Lyon, et d’associer défense de la voiture individuelle et politique sociale.

En fait, tabler sur des améliorations fortes de la qualité de l’air en continuant à miser sur un saint Graal d’une voiture non polluante, est voué à l’échec.

La Métropole de Lyon « noie le poison »

En s’appuyant sur les études montrant qu’au niveau national les émissions de polluants atmosphériques se répartissent à égalité entre le résidentiel, l’industrie et les transports, les autorités métropolitaines laissent entendre que la voiture ne serait qu’un élément parmi d’autres et qu’il ne serait pas raisonnable d’y concentrer tous nos efforts.

Malheureusement, elles oublient de préciser que cette proportion n’est plus du tout la même si l’on considère les zones fortement urbanisées (Lyon-Villeurbanne) où l’automobile est la principale source de pollution, responsable jusqu’à 80% des émissions de polluants le long des grands axes routiers.

Aujourd’hui, presqu’un véhicule neuf sur deux vendu en Europe est un SUV, c’est à dire un gros consommateur de carburant dont le succès explique en partie la reprise à la hausse des émissions de CO2 du secteur automobile après des années de baisse. Il faut ajouter à cela que les SUV sont de gros consommateurs d’espaces et augmentent très sensiblement la mortalité lors d’accidents de la route.

Moins de degrés pour des « villes vivables »

Favoriser les achats de véhicules neufs au nom de la lutte contre la pollution, c’est donc, indirectement, favoriser l’achat de ces grosses voitures qui peuvent bénéficier d’une vignette de « bonne conduite » crit’air 1 ou 2 puisque l’idée d’introduire un « malus » écologique qui prenne en compte la consommation du véhicule a été abandonnée.

Favoriser l’achat de véhicules neufs pour lutter contre la pollution, c’est aussi oublier que la majeure partie des émissions de CO2 d’une automobile se font lors de sa construction et qu’une fois mis au rebut il continue à polluer sous d’autres latitudes ou lors de sa destruction.

La question de l’obsolescence vaut aussi pour les voitures, et c’est d’ailleurs une des recommandations faite suite aux derniers rapports du GIEC que de ne plus acheter d’automobile neuve .

Favoriser l’achat de véhicules neufs, c’est également continuer à se placer dans un modèle de mobilité automobile auxquels sont associés l’émiettement urbain, l’artificialisation des sols et des émissions toujours à la hausse.

Les diverses projections, à courte échéance, des scientifiques intègrent une marge d’incertitude mais s’accordent sur le fait que les bouleversements en cours vont s’aggraver et qu’il est urgent d’agir non seulement car le moindre dixième de degré « gagné » est important ; mais aussi parce que les villes qui auront changé leur modèle de mobilité et réduit l’empreinte des infrastructures routières au bénéfice d’espaces végétalisés et de sociabilité ont plus de chance de rester « vivables ».

Des choses ont été faites dans la Métropole, et qui vont dans le bon sens, notamment le développement des voies vélos, la réduction de la vitesse sur le périphérique, la multiplication de voies dédiées pour les bus, la transformation future du tronçon A6/A7 en boulevard urbain et très récemment l’annonce d’une piétonisation, à titre expérimental, de la presqu’île.

Mais cela est loin d’être suffisant et doit être porté par un discours qui vise clairement à changer la «norme» en termes de déplacements. Il n’est pas possible de continuer à ménager la chèvre et le chou, à ne pas vouloir « opposer les modes » et à ne pas arbitrer clairement en faveur des alternatives à la voiture qui est hégémonique sur l’espace urbain, alors que son bilan énergétique global est désastreux.

Le « dévoiturage » : une mesure urgente pour le climat

Sur le territoire de la métropole, en terme de déplacements, de nombreuses mesures urgentes peuvent et doivent être prises au nombre desquelles :

- - intégration des trains régionaux à l’offre de transports, tant en terme d’informations que de prix et de subsidiarité dans les projets de nouvelles lignes ; 2X1 voie automobile maximum généralisé à l’ensemble des axes, 2X2 voies automobiles maximum sur périphérique, rocade, tronçons de raccordement ;
- - réaffectation de l’espace gagné au profit du cheminement piéton, des voies transports en commun/vélo et de la végétalisation ; ticket de transport à 1 euro (ne pouvant en aucun cas dépasser celui du litre d’essence) et gratuité pour les enfants de moins de 12 ans ;
- mise en place de rues entièrement cyclables ;
- droit opposable pour le bus à bénéficier d’une voie de circulation dédiée en toute circonstance au détriment si nécessaire du double sens automobile ou du stationnement en surface, et généralisation du système de priorité en temps réel aux feux ;
- extension des plages horaires et fréquences des transports en commun ;
- larges zones à trafic limité ;
- évènements à visée pédagogique telle la journée sans voiture à l’échelle de la ville ;
- développement des taxis-vélos comme réel moyen de transport complémentaire notamment pour les personnes à faible mobilité ;
- création des zones commerciales et résidentielles conditionnées à un accès transports en commun et modes actifs ;
- généralisation des garages à vélos sécurisés et gratuits ;
- suppression de la publicité (monopolisée en grande partie par le secteur automobile et les compagnies aérienne) ;
- aide à l’acquisition de vélo-porteurs électriques pour les professionnels ;
- planification de la sortie des véhicules particuliers de la ZFE…

La liste est longue des mesures, et il y en a bien d’autres, qui permettraient aux transports en commun et aux mobilités actives de devenir la norme en terme de déplacements, d’incarner pour tou.te.s la manière la plus simple, économique, conviviale de se déplacer. Bien sûr, il s’agît aussi d’accepter d’aller à l’encontre de certains intérêts privés.

Mais cette nécessité de « dévoiturer » nos imaginaires, nos espaces et nos vies est aussi porteuse d’une vision nouvelle et réjouissante.

Elle dessine des possibles nouveaux en terme d’urbanisme, de tissu social. Elle est surtout, à son niveau, une des manières d’être à la « hauteur » de notre époque. »


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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 29 juil. 2019, 21:28

Ok sur l'ensemble et sur la volonté de faire.
Dans la pratique, on fait comment, une fois sorti des généralités et des solutions "moyennes" qui pourraient répondre à tous les cas de figure, mais qui ne donnent en réalité pas de réponse concrète à chaque cas particulier ?

Je note que l'auteur a fait le choix d'habiter à la Croix Rousse. Compte tenu de la configuration urbaine, et du fait que Pradel himself n'a pas réussi à laminer ce tissu urbain pour le rendre poreux à l'automobile, le mode d'utilisation de ce quartier permet un fonctionnement sans voiture ; ce qui a probablement impacté sa réflexion et sa démarche.

Maintenant et ailleurs, sur le reste du terrain de jeu, c'est un tout autre problème qui se pose, et pas seulement à l'échelle croix roussienne microscopique.

Toutes ces 'habitudes' qu'on a généré en prônant des modèles complètement foireux ('habitudes' de localisation d'habitat, de localisation de services, de localisation de lieux d'activités, en concentrant en quelques points au lieu de répartir harmonieusement sur le territoire, et plus récemment de lieux de loisirs / tourisme) obligent à une hyper boulimie de transport ; on arrive comment à les neutraliser chez des gens lambda, avec des moyens contraints, pour les amener à un fonctionnement global plus vertueux ?

Quelles sont les solutions autre que l'électrique ? On a de plus en plus de mal à cacher le fait que derrière cette orientation, on retrouve un lobby tout aussi actif que les pétroliers... avec déchets dans les 2 cas ! et la précipitation relative avec laquelle le mouvement est conduit est hautement suspect en terme de fiabilité, d'impact global, et de diminution de l'empreinte...


Plus légèrement, un article sur nos voisins suisses, et sur les 'spécificités' locales en terme de 'tolérance' en cas de bonne foi... pas toujours très bien mises en oeuvre. En Suisse, on ne rigole pas avec la règle. Point. Pas de ticket : une bûche.
Il faut se méfier si vous allez dans le coin : les distributeurs de billets sont progressivement démontés... et pas de vente à bord des bus. Donc si d'aventure vous n'avez pas anticipé, ça peut -ça va- vous coûter un bras.
https://www.20min.ch/ro/news/geneve/sto ... e-29787647
Saint-Julien (F)

29 juillet 2019 20:53

«On s’en fout de l’avis du chauffeur» et on amende
par Jérôme Faas - Faute de distributeur, un usager des TPG n’avait pas de ticket. Il a été puni alors que la régie prône la tolérance.

Image
La mésaventure d'Ali est survenue sur la ligne D, qui relie Saint-Julien, en France, à Bel-Air, au centre-ville de Genève. (Photo: Keystone/Magali Girardin)
«Je me suis senti arnaqué, humilié...» Ali*, sexagénaire et ex-cadre supérieur à Genève, narre son 11 juillet avec amertume. Ce matin-là, comme la veille, il prend le bus D à Saint-Julien (F), direction la Suisse. Mais là, plus de distributeur de billets. Les TPG l’ont ôté, concrétisant leur plan de retrait des machines aux arrêts de campagne. Ali avertit le conducteur, qui lui propose de prendre son ticket plus loin, à Perly.

Las, l’arrivée de contrôleurs l’en empêchera.

«Le conducteur leur a confirmé que j’étais honnête, qu’il était convenu que j’achète un billet à la frontière, en vain. L’un a même dit: on s’en fout de l’avis du chauffeur, pas de ticket c’est la contravention.» Ali peste. On le menace d’appeler la police en lâchant: «on ne fait pas de social». Il écopera d’une amende de 72 euros. «Ce jour-là, je n’ai plus reconnu le service exemplaire et de proximité des TPG, c’est grave.»

Le transporteur peine à commenter cet incident précis: il sous-traite ses contrôles sur la France, où il n’est pas habilité à agir, à la SCAT - qui est restée muette. Mais la méthode s'éloigne de celle prônée par les TPG, «particulièrement soucieux d’apporter un service de qualité», dit Stéphanie Thomé, chargée de communication : leurs contrôleurs sont spécifiquement formés aux questions «de comportement et d’attitude». Elle ajoute que «si le voyageur ne peut pas se procurer de billet et le signale au conducteur, nous faisons preuve de tolérance. Cela fait partie de nos procédures.» En cas de litige en France, les clients peuvent saisir les TPG par écrit, qui sont alors susceptibles de mener une enquête.

*Prénom d'emprunt


Sur plein de sujets, la Suisse est un lieu de 'perdition rigoriste' hostile aux gens originaux et plus nuancés.
Ce n'est pas drôle, mais ... c'est la Suisse.
Si ça ne convient pas à Monsieur, Monsieur n'a qu'à retourner d'où il vient. >:D
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Re: Revue de presse

Message non lupar turbotrain » 29 juil. 2019, 23:01

On peut noter que les TPG renvoient plutôt à l'organisme habilité côté français.
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Re: Revue de presse

Message non lupar fraberth » 29 juil. 2019, 23:17

Bonsoir,

A lire l’article j’ai une solution très simple: construire du tramway au km
Et cela sous entend de construire les nouveaux quartiers, immeubles etc autour et pour le tram

Je reviens d’un voyage à Vienne: la ville est un peu plus grande que Lyon, mais ils n’ont pas arracher l’ancien réseau de tram
Au final il y a plus de 200km de lignes commerciales, 300 millions de voyages par an et les tcl ont une part modale de quasi 40% contre 27 pour la voiture

A partir du moment où une infrastructure existe, les gens l’utilise. Cela marche très bien avec les voitures, mais c’est aussi valable dans l’autre sens.
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 07 août 2019, 21:15

Ben ici, ça marche beaucoup moins bien depuis la grosse précipitation !

https://twitter.com/petitconducteur/sta ... 56/video/1

Ça grésille fort, et la sous station a mis un certain temps à disjoncter, semble t-il ... :( :-\

Quelques autres infos sympa sur le twitt...
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Message non lupar nanar » 21 août 2019, 11:42

fraberth a écrit :Bonsoir,

A lire l’article j’ai une solution très simple: construire du tramway au km
Et cela sous entend de construire les nouveaux quartiers, immeubles etc autour et pour le tram

Je reviens d’un voyage à Vienne: la ville est un peu plus grande que Lyon, mais ils n’ont pas arraché l’ancien réseau de tram
Au final il y a plus de 200km de lignes commerciales, 300 millions de voyages par an et les tc ont une part modale de quasi 40% contre 27 pour la voiture

A partir du moment où une infrastructure existe, les gens l’utilise. Cela marche très bien avec les voitures, mais c’est aussi valable dans l’autre sens.

J'en suis convaincu depuis des décennies. :)
En 1924, l'agglomération de Lyon comptait environ 600 000 habitants et plus de 250 km de tramway.
http://transporturbain.canalblog.com/pa ... 91924.html

Depuis la 2ème guerre mondiale, Vienne a continué d'être développée sur la base des TC.
Lyon s'est davantage appuyée sur la bagnole : il en est résulté un sub-urbanisme différent
(bien que le cas de Lyon ne soit pas trop désespérant)
Allez, vous prendrez bien une petite viennoiserie : https://www.youtube.com/watch?v=w23O6pznVq0


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Dernière modification par nanar le 21 août 2019, 12:04, modifié 4 fois.
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Message non lupar nanar » 21 août 2019, 11:47

Navya réduit la voilure

https://www.mobilitesmagazine.com/singl ... industriel

Jean-François Bélanger dans Mobilités Magazine a écrit :Navya se retire du modèle industriel

Comme plusieurs observateurs le pressentaient, la société villeurbannaise Navya va se retirer de la production industrielle de ses véhicules autonomes pour se consacrer essentiellement au développement et à la fourniture de solutions technologiques.

En proie à des difficultés économiques récurrentes, Navya s’était séparé de son président et fondateur, Christophe Sapet, en fin d’année dernière. Il a été remplacé en mars par Etienne Hermitte.

Cet été, Navya a également de décider de réorienter ses activités en changeant son modèle économique. De concepteur et fabricant de véhicules autonomes, la société se limitera uniquement à la première vocation, celle de fournir à des industriels sa technologie innovante.

Une ambition revue à la baisse suite à une expérimentation du véhicule autonome plus longue et plus laborieuse que prévue, avec quelques déconvenues, comme par exemple, à Paris, où l’expérimentation de la navette de La Défense a été stoppée.

Un coup dur pour Navya qui vient de publier un chiffre d'affaires semestriel 2019 en retrait de 32%, à 6,1 M€, correspondant à 18 véhicules vendus (134 véhicules vendus à ce jour depuis fin 2017).

Navya a donc décidé de se recentrer sur la vente de sa technologie. Elle se compose du logiciel Navya Drive, complété par une architecture de capteurs. Cette nouvelle orientation va notamment lui permettre de réduire ses coûts de commercialisation et de marketing. « Navya continuera cependant à produire pour assurer les commandes », assure Etienne Hermitte.

En 2018, Navya avait levé 37 M€ sur le marché Euronext de la bourse de Paris, soit moins que les 50 millions escomptés. Avec un cours d’introduction fixé à 7€, le cours actuel se situait, courant août, autour de 0,50€.

Navya a convenu d’un placement privé sous forme d’Obligations Remboursables en Numéraire ou Actions Nouvelles Existantes (Ornane) entièrement souscrites par Esmo Corporation, pour un montant de 20 M€.

L'entreprise vient de débloquer une première tranche du financement conclue avec la Banque Européenne d’Investissement pour un montant de 15 M€.


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Re: Revue de presse

Message non lupar tibidibtibo » 22 août 2019, 14:57

nanar a écrit :Navya réduit la voilure


Comme toute bulle, elle fait "pssshhhhit" :buck2:
Les politiques ont commencé à comprendre que ça ne remplacerait pas une solution ferrée ou routière conventionnelle ! Dommage d'avoir du claquer quelques millions pour s'en rendre compte :tickedoff:
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Re: Revue de presse

Message non lupar nanar » 22 août 2019, 19:45

Salut

https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre- ... trop-plein

Le 19 août 2019, Jean-Pierre Charbonneau, dans son blog publié par Médiapart a écrit :La rue, le trop plein

Avez-vous déjà essayé de faire entrer deux litres d’eau dans une bouteille d’un litre ? C’est pourtant l’exercice auquel on est confronté chaque fois que l’on travaille sur l’espace public.

Il faut que les bus puissent passer (6,50m) et que les voitures se croisent (6m). Que les trottoirs soient confortables (2 fois 1,40m minimum et 1,40m, ce n’est pas large…) et que les voitures puissent stationner (4m pour 2 files). Les arbres, obligatoires pour verdir la ville et rafraichir l’air, iront dans la file de stationnement. Il faudra juste les protéger des parechocs. On en est déjà à 19,5m. Mais il y a aussi les vélos : 3m. Or beaucoup de rues font 15m ou moins. Alors comment fait-on ?

On va mettre les bus avec les voitures.

Insupportable ! Les bus doivent avoir des voies protégées pour, en ville, être plus rapides que les voitures. Sinon comment voulez-vous qu’ils soient attractifs ? Il leur faut des sites « propres » (nettoyés de quoi ?). En plus, les automobilistes ne supportent pas d’attendre derrière un bus à l’arrêt pendant que les clients montent et achètent leur billet au chauffeur. Mauvaise idée donc.

Alors on va retirer le stationnement.

Vous n’y pensez pas ! Comment je vais faire marcher ma boulangerie si on ne peut pas se garer devant ma vitrine? Vous voulez tuer le commerce ! Et moi qui suis un voisin, j’ai l’habitude de mettre ma voiture devant mon portail. Car je tiens à la voir de ma fenêtre, surtout que les rues ne sont plus sûres. Il est hors de question de m’obliger à aller dans un parking, payant en plus, pour enrichir qui ? On est en République quand même…Quant à moi, mon père est âgé et ne peut pas marcher longtemps. Vous verrez quand vous serez âgé. Pensez aux personnes handicapées et ayez un peu de cœur quand même !

Bon d’accord. Alors on va retirer les vélos et les mettre avec les bus.

Il n’en est pas question. Comment pouvez-vous dire cela, en 2019, alors que la pollution et le réchauffement nous affectent partout. Vous avez déjà pédalé derrière un pot d’échappement, vous vous êtes déjà fait frôler par un bus ? Le vélo est efficace, bon pour l’environnement et bon pour la santé. Il faut que vous changiez de logiciel ! On n’est plus dans les années 70 !

Bon alors on va enlever les voitures.

Vous rigolez ? On en a marre des idéologues de la marche ou du vélo, des bobos, des techniciens incompétents et des élus corrompus. La voiture est le meilleur ami de l’homme ! Et en plus c’est ma voiture.

Bon, c’est votre point de vue. Mais moi qui suis plus mesuré, je vous rappelle que je dois me rendre à mon travail en voiture, que je n’ai pas les moyens d’habiter en centre-ville et que mes enfants sont scolarisés à quelques kilomètres de notre maison. Or il n’y a pas de bus, la distance est trop longue pour qu’ils y aillent à pied et il est hors de question qu’ils s’y rendent en vélo. Ils sont trop jeunes et c’est trop dangereux.
Bon alors soit on pousse les murs, soit on ne fait rien.

Tout le monde a raison ou presque. En tout cas, chacun a ses raisons. Elles ne sont d’ailleurs pas les mêmes selon que l’on est en voiture ou à pied, un jour de semaine en route pour le travail ou le week-end dans un moment de détente. Par l’espace public, une ville peut en théorie améliorer un quartier et ses usages grâce à des trottoirs élargis et sécurisés, des arrêts de bus accessibles, des aires de livraison, du stationnement pour l’activité commerciale, des passages piétons visibles et confortables, la plantation d’arbres parce que c’est joli, évoque la nature et produit de la fraîcheur…

Attention ! Vous allez encore oublier la biodiversité !

En réalité, pour un professionnel qui souhaite, à partir d’une idée de l’intérêt général, améliorer un site existant, faire émerger le projet se révèle être un parcours du combattant. Il faut en effet affronter des intérêts individuels le plus souvent contradictoires, ce qui n’est pas sans créer des situations d’une certaine violence. Il ne s’agit pas là d’incivilités mais bien du ton que prend l’expression parfois crûe des différents points de vue et des conflits. De plus, l’influence que les divers groupes de pression exerce est parfois brutale. Telle association, du fait de l’audience qu’elle possède à un moment, orientera au maximum les choix de priorités vers sa propre pratique, faisant peu de cas des autres usages et usagers. Or, la préoccupation publique doit, dans le contexte limité d’un espace, être d’accorder une place correcte à chacun en fonction de celles qui est allouée aux autres. Si l’on écoute seulement ceux qui s’expriment fortement, quand on a, selon leurs propres critères, implanté les voitures, les bus et les vélos, il ne reste que quelques centimètres pour les piétons. Voir rien du tout. Or la ville et ses rues se vivent aussi à pied. Mais la marche est tellement basique qu’il n’est pas rare qu’on l’oublie. D’autant qu’elle est peu défendue ou promue par un lobby.

A une époque, travailler sur le sujet des rues impliquait une lutte pour dépasser le critère premier et exclusif qui était l’automobile. Il continue sournoisement à être présent dans bien des petites ou grandes villes, en France comme ailleurs, tout ce qui touche à la voiture en route ou stationnée étant de l’ordre du combat. Puis les transports en commun se sont imposés à partir des années 2000. Mais souvent l’on n’a pas osé, pour leur trouver de la place, reprendre de l’espace à la voiture. Il fut alors hors de question de contraindre la sacro-sainte vitesse commerciale des bus. C’était là un crime de lèse-majesté, des propos d’empêcheur de circuler en site propre. Depuis quelques années, les vélos imposent peu à peu leur présence dans le paysage de la rue, bousculant les rapports de force établis. La transformation de chaque site continue donc à faire l’objet de négociation. Alors routine de la concertation ou comédie humaine ?

Si l’on considère les enjeux écologiques actuels et que l’on souhaite vraiment s’attaquer à leurs impacts locaux, alors ces débats prennent toute leur importance. Loin d’être de vaines disputes, ils sont la condition pour qu’une véritable évolution existe et s’inscrive concrètement dans les espaces des villes. De plus, participant à la discussion, la conscience des débatteurs sera plus forte de ce qui est en jeu et du rôle qu’ils peuvent y jouer.


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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 24 août 2019, 09:02

A propos de Navya, je n'arrive pas à savoir si je dois me réjouir ou être triste...
Triste parce que d'autres vont continuer le travail avec un autre modèle, pas forcément intéressant financièrement pour notre patelin, et qui ne contribuerait en aucun cas à créer de l'emploi ici (que ce soit en fabrication comme en maintenance)
Content parce que cela marque aussi un coup d'arrêt (sans arrêter cette frénésie aussi, soyons un peu sérieux) au principe de transformation / automatisation / robotisation de la société en laissant les bras au bord du chemin.

Et toujours cette lancinante question, sans que le terme 'gens' soit le moins du monde péjoratif dans mes propos : on accueille de plus en plus de gens qui sont loin de disposer des capacités à faire autre chose que du travail manuel basique, on déborde de gens déjà sur place confronté à la même dureté de la vie, tous ayant de fait de moins en moins d'offres d'emploi et de gisement d'occupations licites correspondant à leur faible qualification et leur faible capacité de formation.

Certains ont des qualités humaines certaines. D'autres ... ce serait moins évident, et il semblerait qu'il faille chercher ; or on n'a strictement rien mis en place, ni organisation, ni personnel, ni moyens d'aucune sorte pour répondre à ce défi.

On va en faire quoi, de ces gens ? On attend qu'ils deviennent organisés entre eux autrement, et deviennent incontrôlables parce qu'on n'a 'oublié' de leur faire une place ?
On les laisse 'organiser' la seule chose qui leur reste accessible sans formation professionnalisante, le trafic de drogue(s) ou la violence en bande organisée (ou désorganisée de manière organique) ?
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Re: Revue de presse

Message non lupar to8d » 26 août 2019, 20:40

Le « bus ferroviaire » autonome chinois sans rails mis à l'essai à Doha :
http://french.peopledaily.com.cn/n3/201 ... 97938.html

intéressant comme concept, une sorte de super BHNS.
Greg de l'ouest de Lyon
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Re: Revue de presse

Message non lupar BBArchi » 26 août 2019, 21:36

Donc à batteries... :(
On en est où des certitudes sur le bilan énergétique de la fabrication et du recyclage des batteries ?
Vu le poids de l'engin et la quantité de batteries nécessaire, est-on sûr que le jeu en vaille la chandelle ? :coolsmiley:

En résumé, c'est une sorte de super BHNS, effectivement, genre le tram de Clermont Ferrand, mais sans le(s) rail(s) ...


Sinon, dans un autre registre, pendant que certains cherchent des solutions techno de façon intensive, d'autres innovent sur les champs de compétences d'ordre sociologiques, psychologiques, politique aussi avec des apports en matière d'outils de gouvernance. Si, si. Et il faut les voir comme des pionniers, vu que la configuration actuelle de leur ville va se dupliquer sur d'autres métropoles confrontées aux mêmes enjeux de gestion de populations antagonistes... >:D

Et ça se passe à ... Marseille.
Un 'bus secret' connu de quelques uns seulement...
:o
https://www.20minutes.fr/societe/258947 ... opposition
Marseille : Le « bus secret » des quartiers Sud « mêle clientélisme et incompétence » pour l’opposition.
Depuis 10 ans, une ligne spéciale de bus dessert le Sud de Marseille pendant l'été. Elle n'apparait pas sur les sites officiels ni sur les panneaux d'affichage. L'opposition crie au clientélisme


>:D 8)
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Re: Revue de presse

Message non lupar Billy » 28 août 2019, 00:46



Les chauffeurs TCL demandent des vitres anti-agression

À la suite de l’attaque à coups de marteau d’un conducteur de bus samedi soir à Vaulx-en-Velin, l’un de ses collègues a lancé une pétition demandant la mise en place de vitres anti-agression.

« J’ai l’impression de partir en guerre le matin. On veut juste pouvoir aller au travail sans la boule au ventre. Moi, j’ai envie de voir mes enfants grandir… » Ces mots sont ceux d’un chauffeur de bus TCL, Daniel*, qui exerce depuis cinq ans au dépôt de Vaulx-en-Velin La Soie. Cinq années à endurer et à voir ses collègues subir des agressions, de façon récurrente. Alors, samedi soir, quand l’un d’eux a été attaqué à coups de marteau par un automobiliste (sept jours d’incapacité totale de travail), c’en fut trop. Sa réaction ? Le lancement d’une pétition , lundi soir, pour demander au Sytral, l’autorité responsable des transports sur le réseau lyonnais, et à Keolis, l’opérateur, la mise en place de vitres anti-agression pour les conducteurs de bus. Mardi en fin d’après-midi, elle comptait près de 150 signatures.
Intégrée dans le portillon de l’espace de conduite, cette vitre se lève après que le conducteur a actionné un bouton de sécurité. Elle est déjà utilisée dans d’autres villes, comme Paris, Marseille ou Toulouse. « On en a besoin, tous les jours, on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête », argumente le conducteur.

« Les agressions verbales, on a appris à laisser passer »
Lui-même a été arrêté deux mois après une agression : des coups de matraque télescopique de la part d’un automobiliste, courroucé d’avoir été klaxonné par le bus. « Régulièrement », ses collègues se font « taser », gifler, cracher dessus, arracher les cheveux, ou attaquer à coups de cannettes, de bouteilles ou de barres de métal. Des « nique ta mère » à foison. Des menaces : « Je vais te retrouver à ton terminus et te planter ». « Les agressions verbales, on a appris à laisser passer, on se forge une carapace, ajoute le conducteur, résigné. Les physiques on a du mal, surtout quand on voit que les mecs sont condamnés uniquement à du sursis. »

Résultat : des périodes plus redoutées que d’autres. L’été, ou l’hiver la nuit tombée. Et des zones et lignes à risques. La 7, la 37, la C3, la C12… « La 83, c’est la jungle, la bête noire, raconte une conductrice du dépôt La Soie. Personne ne veut la faire. On se fait prendre à partie par des bandes de jeunes, il m’est même arrivé d’être escortée par la police… Là, j’ai repris le travail avec l’envie de vomir. » Cette maman qui élève seule sa fille évoque aussi des cas de harcèlement sexuel. « Et depuis que je fais ce travail, je ne me sens plus femme, je suis obligée de montrer les dents et de parler comme une racaille pour ne pas me faire marcher dessus. »

Olivier*, chauffeur de bus depuis dix ans sur la ligne C3, témoigne également avoir été agressé quatre fois de suite, souvent dans le secteur de Laurent-Bonnevay. « Suite à ça, on avait trois agents de sécurité de Keolis très réactifs, stationnés à Laurent-Bonnevay, de 16 à 22 heures. Ils ont été enlevés en janvier dernier, raconte-t-il. Maintenant, quand on a un ivrogne dans le bus, on attend vingt minutes les flics. Vous savez ce que c’est, vingt minutes avec un mec qui a un tesson de bouteille en face de vous et vous dit qu’il va vous planter ? »

Ce qui désole le plus ce conducteur, c’est le statu quo : « A chaque événement, on en parle pendant trois jours, puis ça repart aux oubliettes. Et on attend. » La prochaine agression ?

* Prénoms d’emprunts

LES VITRES ANTI-AGRESSIONS ? « PAS UNE PRIORITÉ » POUR KEOLIS

Une étude interne, menée en 2018 par Keolis sur l’éventualité d’une vitre anti-agression, a donné des résultats « contrastés », selon l’opérateur. « Avec ces vitres, on rognerait sur l’espace du conducteur, répond Keolis. On ne ferme pas la porte, mais cela n’est pas une priorité pour le moment. En revanche, nous attendons une condamnation exemplaire et dissuasive, c’est pourquoi nous nous sommes portés partie civile. » L’opérateur explique également que les atteintes à l’intégrité physique du personnel de conduite sont en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente, sur la même période (janvier-fin juillet).

D’autres moyens sont mis en place pour la sécurité des chauffeurs :

 Le détournement des lignes – ou le terminus avancé - pour éviter ponctuellement les zones de tension. Parfois, cela peut durer plusieurs soirs voire plusieurs semaines, comme ce fut le cas à Saint-Fons, Givors ou Vaulx-en-Velin en mai 2018.

 Des agents de sécurité mobiles , issus de sociétés privées, chargés de gérer les conflits. Ils sont en permanence dans les bus Pleine Lune, ou envoyés ponctuellement sur des zones ou lignes de tension. Les agents disparus de Laurent Bonnevay ? « Une fois que la situation est apaisée, ils sont affrétés à d’autres lieux, répond Keolis. Si les tensions reprennent, on les renverra. »

 Un PC Sécurité TCL , situé à Part-Dieu, est relié à 7 500 caméras sur le réseau. À Bonnevay, des caméras dômes, avec vision à 360, ont été déployées.

 Chaque conducteur de bus peut actionner un appel de détresse qui le met en relation avec le PC Sécurité, qui lui-même est en lien direct avec les forces de l’ordre.
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Re: Revue de presse

Message non lupar FANA92 » 28 août 2019, 08:29

Bonjour,
Je suis surpris qu'à Lyon les bus n'aient pas de vitres de protection ou anti-agressions, à la RATP cela existe depuis la fin des années 70'. L'installation fut mise en place progressivement sur les lignes "chaudes" en banlieue sur 3 ou 4 bus qui assuraient les services de soirée(21-00h30). Aujourd'hui tous les bus en sont équipés(Paris et banlieue). Il y a un quartier en banlieue 92 qui n'est plus du tout desservi par les bus depuis le 12/9/12 suite à une violente agression (tentative d'incendie du bus avec le MR resté bloqué à l'intérieur volontairement), d'autres ne le sont plus dès 20h30.

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