Trains de nuit

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clèm
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Trains de nuit

Message non lupar clèm » 19 janv. 2012, 21:11

Bonjour ou bonsoir. Voilà un nouveau topic sur les trains de nuit. (J'ai chercher si il y avait déjà le même sujet mais rien apparemment...) Je fais appel à la communauté de ferro-philes pour répondre à quelques unes de mes questions sans réponses.

Tout d'abord, quels trains de nuit passent par Lyon ? (Ceux qui s'arrêtent évidement !) Je sais déjà qu'il y à le Genève - Irun mais est qu'il y en à d'autres ?

De plus, pourquoi certains trains de nuit ne sont ouverts tard à la réservation ? Impossible dans ce cas de programmer un voyage à l'avance.

Et question un peu plus nostalgique, quels trains de nuit ont circulé par Lyon, je me souviens du Lyon - Quimper qui n'est plus malheureusement.

Merci pour vos réponse ! ;)
@+ Clément.
Didier 74
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Didier 74 » 19 janv. 2012, 21:38

Les trains de nuit suivants passent à Lyon :
  • Paris - Briançon
  • Paris - Nice
  • Strasbourg / Luxembourg - Nice / Port-Bou
  • Milan / Zurich - Barcelone
  • Genève- Hendaye - Irun : c'est le seul train de nuit qui a un arrêt commercial à Lyon.
Dernière modification par Didier 74 le 19 janv. 2012, 21:39, modifié 1 fois.
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Re : Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 19 janv. 2012, 22:13

clèm a écrit :De plus, pourquoi certains trains de nuit sont ouverts tard à la réservation ? Impossible dans ce cas de programmer un voyage à l'avance.


>:D

La faute à ... plein de monde. Les horairistes qui n'ont pas tracé les sillons. Les préparateurs divers qui n'ont pas le matériel. Les conducteurs qui ne sont pas disponibles au moment où. Les multiples facteurs polyculturels allant de la faute à pas de chance à l'éventualités de manoeuvres souterraines visant à réduire la part du rail au profit des autres modes, de la parano ambiante découlant de discours déconnectés proférés sans vergogne par de paisibles marchands de moutarde, de travaux impérativement immédiats programmés dans l'urgence, aux rafistolages et rapetassages divers en attendant la fermeture définitive découlant [s]de la catastrophe financière qui s'annonce[/s] des mesures destinées à éviter l'aggravation de la crise, aux ricochets de ce type de comportement sur les lignes encadrant les plus malades, etc.

La faute aussi à l'inertie incroyable de la chaine décisionnelle à l'oeuvre depuis 30 ans au minimum, pour la "production" de trains. Dès qu'un épiphénomène se glisse à la façon du gravier malintentionné dans les rouages bien huilés, hop, c'est plié. Il faut du temps pour identifier "correctement" le problème, et apporter le correctif adapté préalablement validé.

Ces derniers temps, on a tué avec cette méthode le train + auto transversal, chose que je n'ai toujours pas envie de digérer.  >:(

clèm a écrit :Et question un peu plus nostalgique, quels trains de nuit ont circulé par Lyon, je me souviens du Lyon - Quimper qui n'est plus malheureusement.


A peu près l'ensemble des liaisons nationales de bout en bout comportait aussi une offre de nuit, en trains couchettes. Puis est arrivé le tgv, et son évolution parallèle des mentalités. Tout nouveau, tout beau, plus cher, plus rentable, aller retour dans la journée. Exit l'idée d'une offre "économique" permettant à une famille (pas forcément exigeante sur la vitesse) de traverser la France pour un coût inférieur à celui de la voiture.

Aujourd'hui, on commence à entendre des discours d'autosuggestion visant à rendre rentable le train en augmentant considérablement le coût de la voiture. Le principe table sur l'inversion à un moment donné du rapport, au bénéfice du train... qui peut lui aussi subir des augmentations. :crazy2:


Kethu> Geneve dans les derniers temps. Ce train s'appelait le Rhône Océan... et à transporté des millions de personnes au total.
Je remets le lien : http://www.youtube.com/watch?v=7y4cJaLO3vw
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Bipbip » 19 janv. 2012, 22:16

clèm a écrit :
Et question un peu plus nostalgique, quels trains de nuit ont circulé par Lyon, je me souviens du Lyon - Quimper qui n'est plus malheureusement.

Merci pour vos réponse ! ;)
@+ Clément.


Salut

Ca dépend de l'époque... En dépoussiérant un vieux "Chaix", on devrait pouvoir retrouver quelques petites perles !

Hiver 63/64
Chaix Tableau 503 (Laroche-Migennes - Lyon), page 514...
dans le sens Nord-Sud
1801 Paris - Lyon Perrache (4h22 - 4h37) - Grenoble
1901 Paris - Lyon Perrache (1h59 - 2h13) - Briançon
YM Metz - Lyon Perrache (2h38 - 2h47) - Nice-Ville
SM Strasbourg - Lyon Perrache (2h41 - 2h53) - Vintimille
61 Paris - Lyon Perrache (2h47 - 2h57) - Vintimille
421 Paris - Lyon Perrache (3h06 - 3h18 - Narbonne
31 Paris - Lyon Perrache (4h12 - 4h32) - Marseille
59 Paris - Lyon Perrache (3h34 - 3h44) - Marseille

C'est un échantillon des trains s'arrêtant... Il y en a bien d'autres qui étaient sans arrêt...

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Re : Trains de nuit

Message non lupar loicdu69 » 20 janv. 2012, 02:05

C'est assez incroyable le nombre de train qui passent à lyon la nuit sans s'arrêter. Lyon n'est pas vraiment une petite ville. Il n'y a pas de potentiel ? Rien qu'un Lyon-Paris me semble pertinent vu le trafic en journée.
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Billy » 20 janv. 2012, 03:20

Est-ce que cela existe quelque part en France une gare où il est possible de prendre un train entre 1h et 4h du matin ?
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Re : Re : Trains de nuit

Message non lupar Nat » 20 janv. 2012, 09:14

Billy a écrit :Est-ce que cela existe quelque part en France une gare où il est possible de prendre un train entre 1h et 4h du matin ?

Je crois qu'il y a quelques charters des neige dans ce cas ...
Mais bon, ça veut dire que ce ne sont pas des trains réguliers, juste les WE des vacances scolaires.[br]: Vendredi 20 Janvier 2012 à 09:12:23[hr][/hr]
Bipbip a écrit :1801 Paris - Lyon Perrache (4h22 - 4h37) - Grenoble

Quoi? On pouvait teuffer jusqu'à 4h du mat' et rentrer sur Gre après? :-X
Ah là là, j'suis vraiment pas née à la bonne époque :'(
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Re : Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 20 janv. 2012, 09:46

Est-ce que cela existe quelque part en France une gare où il est possible de prendre un train entre 1h et 4h du matin ?
Est-ce que cela existe quelque part en France une gare où il est possible de prendre un train  ?
Est-ce que cela existe quelque part en France une gare où il est possible  ?
Est-ce que cela existe quelque part en France une gare  ?
Est-ce que cela existe quelque part en France ?
Est-ce que cela existe ?

>:D

"Le car est tellement plus intéressant à tous points de vue"...
Sauf sursaut incroyable, ne resteront prochainement que les grandes liaisons, et le reste en autocar.
Remplissez vos yeux maintenant.
Demain...

Faire rouler des trains la nuit est devenu un concept jugé périlleux, sur le plan de la sécurité en particulier. Même en mettant des caméras partout, ce n'est pas évident.
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Kethu » 14 avr. 2012, 15:54

Bonjour,

En cherchant un moyen de rentrer le lundi matin tôt sur Aix en Provence, je suis tombé sur le TGV 6831, qui relie Lyon Perrache à Nice Ville via Toulon, avec un départ à 00h50 et une arrivée à 05h43 à Toulon, et 7h33 à Nice.

Ma curiosité me pousse à demander :
Par où passe ce TGV ? LGV ou ligne classique ?
Et y-a-t-il un service à bord spécial ? (j'en doute mais bon... ^^ )

Merci ;)
Dernière modification par Kethu le 15 avr. 2012, 16:17, modifié 1 fois.
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Re : Trains de nuit

Message non lupar LEL - admin » 14 avr. 2012, 20:20

La LGV étant fermée après minuit, il passe par RG. J'en croise souvent à 1h25 qui vient du sud et qui arrive sur Lyon.
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Re : Re : Trains de nuit

Message non lupar Bipbip » 14 avr. 2012, 23:38

Kethu a écrit :Bonjour,

En cherchant un moyen de rentrer le lundi matin tôt sur Aix en Provence, je suis tombé sur le TGV 6831, qui relie Lyon Perrache à Nice Ville via Toulon, avec un départ à 00h50 et une arrivée à 05h43 à Toulon, et 7h33 à Nice :

http://www.infolignes.com/recherche.php ... 2012|04|16

Ma curiosité me pousse à demander :
Par où passe ce TGV ? LGV ou ligne classique ?

Merci ;)


Salut

D'après les fiches de jalonnement de RFF, il passe par la rive droite entre Givors et Avignon

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Re : Trains de nuit

Message non lupar Citeyosh » 15 avr. 2012, 00:02

Un retour d'iDNight, mais cette fois-ci, pleinement géré par SNCF? ::)
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Re : Trains de nuit

Message non lupar LEL - admin » 15 avr. 2012, 00:22

RD entre Givors et Avignon ? Très étrange je vois régulièrement les 2 TGV de nuit sud - nord  sur RG après Chasse...
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Bipbip » 15 avr. 2012, 15:07

Salut

En l'occurence, il s'agit du 6831 (Lyon - Nice), donc de sens Nord-Sud

@ +

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Re : Trains de nuit

Message non lupar Kethu » 15 avr. 2012, 16:19

Plop,

Merci pour vos deux réponses, même si contradictoires x)
Après une tite recherche Google, visiblement, rien n'est fait pour améliorer le confort durant la nuit de TGV (en général pas de lumière réduite, et passer une bonne nuit de sommeil dans un siège TGV de seconde me semble assez utopique... ^^ )
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Re : Trains de nuit

Message non lupar Didier 74 » 15 avr. 2012, 16:37

Le TGV 6831 (Perrache 0h50 - Nice 7h33) circule effectivement par la rive droite.
Son horaire en détail
00h54 Lyon Guillotière
01h07 Givors canal
02h18 La Voulte
02h41 Le Teil
03h40 Avignon ...
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Re : Trains de nuit

Message non lupar LEL - admin » 15 avr. 2012, 16:59

Ah ben merci pour l'info ;) Des Tége sur RD et ben on aura tout vu bon on en a vu pendant les détournements mais j'aurai pas rien 1 dollar qu'ils passaient sur la rive opposée aux TGV de nuit sud - nord.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 03 oct. 2016, 21:27

J'ai eu envie de dépoussiérer un vieux sujet, lorsque je suis tombé sur ceci !
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... gique.html

Dans les années 1970-1980, quand j’ai commencé, les trains de nuit étaient pleins. Familles en partance pour les vacances, hommes d’affaires, colonies, familles d’immigrés rentrant dans leur pays d’origine pour l’été... Toute la société, toutes les couches sociales voyageaient dans ces trains et défilaient sous mes yeux. J'ai même contrôlé une fois le prince héritier du Liechtenstein…

J’ai débuté le métier de contrôleur à Paris-Est, aux couchettes internationales. Quand on était embauché, c’est souvent ici que l’on nous faisait commencer notre cursus. Les trains de nuit, j'aimais bien, c'était un autre "univers". Ils étaient évocateurs de destinations lointaines avec leurs dénomination exotiques telles que "Orient express", "Arlberg Express".


Pour moi, c'était un peu l’aventure

Les trains de nuit étaient à cette époque très nombreux : ils partaient pour Strasbourg, Montbéliard, Epinal, mais aussi pour l’Allemagne, l'Autriche et la Suisse, voire la Pologne, qui se trouvait alors derrière le "Rideau de fer". Grâce à ce métier, j’ai découvert des villes et des paysages que je n’aurai jamais imaginé voir de ma vie. C’était un peu l’aventure, moi qui venait de ma petite province.

Chaque train comptait un contrôleur par voiture couchette internationale, ainsi que deux contrôleurs minimum en charge du train dans son ensemble. Au départ, on récupérait les billets des voyageurs, mais aussi les passeports dans les voitures couchettes internationales pour ne pas à avoir à réveiller les passagers lors du passage des frontières. Une autre époque…
.

Quelques phrases, quelques mots qui reflêtent exactement les ambiances de ces trains.
Qui ne demandent d'ailleurs que peu de chose pour redémarrer sous une forme différente, en offrant un service appréciable...
_______________________

Et il y a aussi cet article, mentionné dans le lien ci-dessus : http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... monde.html
Un constat fait par un historien / spécialiste reconnu du monde du chemin de fer, mais à qui un reproche peut être fait : sa vision est une vision figée du chemin de fer, nostalgique, qui constate froidement un état, une évolution ; il ne parle que rarement d'atouts, de dynamique potentielle, et ne plaide jamais pour une inversion des regards... :-\ :(
_______________________

Et puis il y a ceci : http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... venir.html
Je préfère cette culture et cette approche, bien plus dynamique !
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Re: Trains de nuit

Message non lupar phili_b » 04 oct. 2016, 11:45

Intéressant et effectivement c'est une autre façon de voyager, notamment l'article sur l'éloge de la lenteur.

Ces derniers temps je n'ai pris que des TGV (et TER en bout de trajets). Et même si j'ai peu voyagé récemment en train "Corail", ça me rappelle les voyages en Corail en famille quand j'étais petit, mais aussi un retour d'Espagne dans les années 90 qui a pris 18h, ou un train de nuit entre Lyon et Nantes où la vitesse était très perceptible, voire limite impressionnante, à cause des cahots des rails.

Et c'est vrai que la grosse différence est l'ambiance : les gens sont beaucoup plus détendus, et la conversation se fait plus naturellement, sans être intrusive, et on prend le temps de regarder les paysages. Un TGV c'est pratique, on gagne beaucoup de temps, mais c'est limite un métro longue distance du point de vue de l'ambiance et de la place. Si c'est vraiment dommage d'avoir fermé toutes ces lignes corail et trains de nuit, en revanche c'est difficile de conserver ceux en concurrence directe sur la même ligne.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 04 oct. 2016, 23:59

Ahbin, finalement, ça remue... :knuppel2:

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... e-pression

La Région Auvergne - Rhône-Alpes a décidé hier d’engager un bras de fer avec la SNCF au sujet du maintien des lignes ferroviaires de nuit entre Paris et les Savoie.

Dans un communiqué commun, Eric Fournier (maire de Chamonix et vice-président à l’environnement), Martial Saddier (député de Haute-Savoie, vice-président à l’Économie) et Patrick Mignola (vice-président aux transports) ont indiqué qu’ils entendaient désormais lier les négociations sur les TER à celles sur le maintien des express de nuit. « Au sens strict, nous ne suspendons pas les négociations sur les TER, a expliqué hier soir Eric Fournier. Mais nous avons décidé de faire de la question des trains de nuit un préalable à celle plus vaste des TER. »

« Il faut permettre à ces trains une promotion digne de ce nom »

Dans leur communiqué, les trois élus dénoncent l’attitude “consternante” de la SNCF et du Gouvernement dans cette affaire. Ils enragent notamment de ne jamais avoir été reçus par la direction des Intercités de la SNCF pour tenter de lui faire entendre raison. « Et pourtant, nous avons des propositions à faire », affirme le maire de Chamonix, qui avait déjà déploré, ce printemps, l’absence de délais convenables pour permettre à un éventuel repreneur de la ligne de se manifester. Selon lui, au moins trois mesures-clefs doivent être envisagées pour sauver ces trains.

« D’abord il faut changer les horaires, pour que les Parisiens actifs puissent en profiter. 19 heures, c’est un départ trop tôt. Ensuite, il faut leur permettre une promotion digne de ce nom et les ouvrir à de vraies possibilités de réservation. » Quant au troisième point, il repose sur un accord déjà trouvé entre les stations du pays du Mont-Blanc : « L’idée, explique Eric Fournier, est de proposer la commercialisation de packs “trains + remontées mécaniques”, pour les week-ends ou les vacances. »

L’élu régional ne conteste pas, en revanche, le déficit chronique de ces lignes. « Les dépenses, c’est vrai, ne sont couvertes qu’à 55 % par les recettes, reconnaît-il. Mais, ce chiffre reste inférieur à celui des TER dont le déficit, pris en charge par la Région, s’élève pour sa part à près de… 65 %. » En d’autres termes, la Région fait comprendre à la SNCF que si elle lui verse près de 650 millions d’euros pour financer les lignes de TER, il doit bien y avoir moyen de trouver un accord pour des trains de nuit, finalement moins déficitaires. D’où la volonté affichée par les élus de lier désormais les deux dossiers.

Hier, l’ARDSL, une association de défense du rail, a en tout cas largement relayé la prise de position offensive des élus régionaux.

La veille, les militants avaient interpellé dans un courrier le président de la Région Laurent Wauquiez, pour lui demander de s’impliquer dans ce dossier.


EN-FIN ! Seule question : chers zélus, pourquoi avoir attendu le bruit du vent dans l'outil de la Grande Faucheuse pour commencer à réagir avec plus de pugnacité ? Les multiples alertes et mouvements d'humeur des clients / usagers n'étaient pas assez sexy ? Echéance électorale ? Baroud d'honneur histoire de ne pas trop perdre la face vis à vis des électeurs qu'ils seront obligés de rencontrer prochainement sur les marchés... ? ???
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Message non lupar man-x86 » 06 oct. 2016, 11:49

BBArchi a écrit :J'ai eu envie de dépoussiérer un vieux sujet, lorsque je suis tombé sur ceci !
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... gique.html

Dans les années 1970-1980, quand j’ai commencé, les trains de nuit étaient pleins. Familles en partance pour les vacances, hommes d’affaires, colonies, familles d’immigrés rentrant dans leur pays d’origine pour l’été... Toute la société, toutes les couches sociales voyageaient dans ces trains et défilaient sous mes yeux. J'ai même contrôlé une fois le prince héritier du Liechtenstein


Hans-Adam II ou bien Alois ?
Le pays n'est pas desservi, mais seulement traversé par les trains de nuit (il y a un arrêt à Buchs et Feldkirch, de chaque côté de la frontière) :crazy2:.

BBArchi a écrit :Quelques phrases, quelques mots qui reflêtent exactement les ambiances de ces trains.
Qui ne demandent d'ailleurs que peu de chose pour redémarrer sous une forme différente, en offrant un service appréciable...
_______________________

Et il y a aussi cet article, mentionné dans le lien ci-dessus : http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... monde.html
Un constat fait par un historien / spécialiste reconnu du monde du chemin de fer, mais à qui un reproche peut être fait : sa vision est une vision figée du chemin de fer, nostalgique, qui constate froidement un état, une évolution ; il ne parle que rarement d'atouts, de dynamique potentielle, et ne plaide jamais pour une inversion des regards... :-\ :(
_______________________

Et puis il y a ceci : http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... venir.html
Je préfère cette culture et cette approche, bien plus dynamique !


C'est assez intéressant à lire, curieusement, on dirait que le TGV à quasiment tué le train de nuit... Par contre, j'ai essayé des trains de nuit de la SNCF, qui n'ont pas l'air aussi efficaces que ceux des ÖBB/MAV.
Chaque compagnie utilise des horaires assez "pépère", avec parfois des retards qui arrivent à dépasser une heure (pas surprenant sur des lignes de 1300km avec plusieurs couplages de voitures et quelques travaux, un peu plus pour un trajet direct sans arrêt).
Ce qui change un peu, c'est la simplicité. Les trains de nuit SNCF ont des réservations obligatoires avec une place assignée (même pour un simple siège). Les ÖBB ont quelques voitures IC à compartiments (pas de voitures spécifiques comme la SNCF) ajoutées aux voitures à couchettes, il n'est pas obligatoire de réserver une place (les abonnements régionaux sont vallables aussi dans les trains de nuit), et on peut se surclasser dans une couchette libre sur demande au contrôleur (en payant un supplément).
La différence qui m'a paru la plus intéressante vient des nombreux arrêts (environ tous les 20km) et même des correspondances (IC/R-EX/S-Bahn avant 1h et après 5h, mais surtout des correspondances entre trains de nuit (pas seulement par découplage de voitures).

Avec les trains de nuit de la SNCF, tout est vraiment centré sur Paris, à chacune de mes utilisations ("province" -> "province"), j'avais dû commencer le voyage en TER, puis le continuer en TER/IC le lendemain matin (~12h de trajet correspondances comprises pour 850km).

À chaque fois que j'avais pris le train Bourg-St-Maurice - Paris, il y avait plusieurs arrêts (Aix-les-bains, Dijon, parfois Culoz), sans qu'il ne soit autorisé de monter/descendre. Je suis sûr qu'une arrivée à Paris à 6h pourrait intéresser quelques Dijonnois.
Avec un réseau bien maillé, ça pourrait même faire une correspondance (par exemple entre Port-Bou - Strasbourg et Bourg-St-Maurice - Lille).

BBArchi a écrit :
L’élu régional ne conteste pas, en revanche, le déficit chronique de ces lignes. « Les dépenses, c’est vrai, ne sont couvertes qu’à 55 % par les recettes, reconnaît-il. Mais, ce chiffre reste inférieur à celui des TER dont le déficit, pris en charge par la Région, s’élève pour sa part à près de… 65 %. » En d’autres termes, la Région fait comprendre à la SNCF que si elle lui verse près de 650 millions d’euros pour financer les lignes de TER, il doit bien y avoir moyen de trouver un accord pour des trains de nuit, finalement moins déficitaires. D’où la volonté affichée par les élus de lier désormais les deux dossiers.

Hier, l’ARDSL, une association de défense du rail, a en tout cas largement relayé la prise de position offensive des élus régionaux.

La veille, les militants avaient interpellé dans un courrier le président de la Région Laurent Wauquiez, pour lui demander de s’impliquer dans ce dossier.


EN-FIN ! Seule question : chers zélus, pourquoi avoir attendu le bruit du vent dans l'outil de la Grande Faucheuse pour commencer à réagir avec plus de pugnacité ? Les multiples alertes et mouvements d'humeur des clients / usagers n'étaient pas assez sexy ? Echéance électorale ? Baroud d'honneur histoire de ne pas trop perdre la face vis à vis des électeurs qu'ils seront obligés de rencontrer prochainement sur les marchés... ? ???


Autant ça serait dommage de continuer à dégager les IC de nuit, mais si c'est pour dégager les TER à la place (dont les IC de nuit dépendent), on est mal barrés.

Si certains TER sont déficitaires, c'est assez connu qu'ils sont vides en heures creuses (on se sent presque seul dans les 8 ou 9 voitures Corail des TER directs Lyon-Chambéry et Lyon-Grenoble après 9h).

Pourquoi ne pas s'inspirer des tarifs de la DB (Länder-Ticket + combi-ticket) et des ÖBB (combi-ticket) ?
En gros, les Länder-ticket sont vallable une journée (9h-1h) dans les Regio/S-Bahn/IR (pas d'IC ni d'ICE) et les réseaux urbains pour une vingtaine d'Euros. Au final, ça permet à pas mal de gens d'avoir un voyage porte-à-porte en prenant leur temps.
Les combi-tickets sont plutôt un billet de train A/R (souvent en IC + Regio en heures creuses) + forfait de ski/parc d'attraction/musée/concert + ticket journée dans les réseaux urbains de départ/destination. Les ÖBB ont aussi des voitures-charter dans certains IC (réservées pour des écoles/colonies de vacances/agences de voyages).
Ce n'est pas dit que ce soit très rentable, mais pas mal de monde à l'air d'utiliser ces tickets (les trains sont assez pleins, même en HC hors vacances).

Pour une question innocente, est-ce qu'il serait possible de régionaliser (avec la région qui possède le matériel, les gares et les infras, sauf TGV) le réseau et son exploitation ? Ça permettrait peut-être d'avoir un réseau moins centré sur Paris, et peut-être même de faire sans les lourdeurs de la SNCF (qui pourrait continuer de son côté avec des TGV).
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Re: Trains de nuit

Message non lupar amaury » 06 oct. 2016, 12:43

Pour l'instant, les Régions sont compétentes en matière de transport interurbain et régional. Pour le train, ça concerne :
  • soit les services situés sur le réseau ferré national
  • soit d'autres services d'intérêt départemental ou régional hors RFN, hors Métropole de Lyon
Sur cette base, les services d'intérêt inter-régional ne relèveraient pas des Régions. Dans la pratique, on a deux cas qui permettent de contourner cette limitation :
  • Des accords entre Régions (ex. je crois que c'est le cas pour TER Lyon - Marseille)
  • Des accords entre l'Etat et les Régions
Par exemple, ça fait un moment qu'on a des TER qui font Lyon - Tours (par Bourges, Vierzon, Nevers) et qui complètent donc les Intercités. On peut donc imaginer que par le jeu d'accords entre l'Etat et les Régions, les trains de nuit deviennent des services inter-régionaux. Mais ça me semble un peu plus bancal dans le sens où si ces trains n'ont pas de dessertes entre 1h et 5h du matin, le caractère inter-régional peut être limité. ???

Dans le cas de la Région Auvergne-Rhône-Alpes avec les trains de nuit qui la desservent, j'ai l'impression que ce qui se passe est plus "subtil". C'est plus une posture de négociation du genre "on est prêt à payer tant pour les TER si vous maintenez les trains de nuit. Sinon, on payera moins". Quelqu'un sait ce qu'il en est ? ???

Bref, ton idée de régionalisation me semble assez intéressante. ça pourrait s'imaginer, par exemple, en une officialisation des contreparties demandées au candidat à la gestion du "paquet TER" d'une Région (à la manière de ce que fait la région AURA). Mais, logiquement, ça serait nettement plus porteur si les Régions pouvaient faire comme le SYTRAL : choisir leur exploitant en les mettant en concurrence (sachant que Keolis et Transdev sont des groupes dont les capitaux appartiennent très majoritairement à l'Etat...).
A quand le retour des trolleys sur l'axe A2 ?!? Pourquoi attendre le TOP ??? En attendant, RDV sur les traces du FOL: http://folsaintjust.free.fr.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 15 oct. 2016, 15:54

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/ ... e-nuit.php
...se sont réunies ce matin en gare de Perpignan pour le maintien du train de nuit, et en particulier le Paris-Cerbère-Portbou, menacé d'être supprimé par l'Etat, a constaté un correspondant de l'AFP. "Le train de nuit, c'est Paris à une heure de Perpignan: une demi-heure pour s'endormir, une demi-heure pour se réveiller!", selon le collectif "Oui au train de nuit" à l'origine de cette action matinale. Les passagers de ce train-couchettes Intercités, arrivés en gare de Perpignan à 07h12, ont été applaudis et se sont vu offrir un petit-déjeuner sur le quai.

La ligne Paris-Cerbère-Portbou (Espagne) est programmée jusqu'à mi-décembre mais pourrait ensuite être supprimée. Trois lignes Intercités de nuit ont d'ores-et-déjà été supprimées: Paris-Albi, Paris-Savoie ainsi que celles reliant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Portbou (Espagne). Deux autres lignes, Paris-Irun (Espagne) et Paris-Nice, bénéficient d'un sursis, respectivement jusqu'en juillet et octobre 2017, tandis que l'Etat s'est engagé à maintenir les liaisons Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol "en raison de l'absence d'une offre alternative suffisante".

Aucun investisseur privé n'a voulu reprendre en l'état ces lignes* délaissées par les voyageurs (-25% de fréquentation depuis 2011), lourdement déficitaires (environ 100 millions d'euros prévus cette année) et désormais en concurrence avec les "cars Macron".


* : Vu le peu de temps laissé aux éventuels investisseurs pour préparer, monter, et remettre un dossier qui tienne la route, cela n'a rien d'étonnant. Il est même scandaleux que personne ne s'en soit officiellement offusqué. Trop technique et retorse, peut-être ? Stratégie parfaitement connue, formalisée, mise en référentiel, et appliquée.
J'en veux un peu / beaucoup au journaliste qui se contente de faire un constat au lieu d'aller approfondir : depuis un peu avant 2011, le matériel n'a pas été rénové ni entretenu correctement, encore moins renouvelé, les augmentations de prix pas forcément connectées à la réalité ont remis une couche d'insatisfaction (même offre, voire dégradée, ET plus cher :crazy2: ), ainsi que les incidents de régularité opportunistes ou accidentels, font un cocktail explosif. C'est ça qui devrait être dit. Et pas formuler de façon anodine que les macrontocars vont tout régler, alors que manifestement, ces deux offres sont strictement différentes dans leur public, leur modalités, leurs temps de parcours, et leur finalité.

La vraie phrase à retenir, la seule valable si on veut faire correctement son boulot de gestionnaire professionnel et compétent, c'est bien celle ci : "Le train de nuit, c'est Paris à une heure de Perpignan: une demi-heure pour s'endormir, une demi-heure pour se réveiller!" Elle est applicable directement et généralisable à toutes les distances de bout en bout / diagonales en France, permettant accessoirement de bosser proprement et professionnellement dans la journée, et d'être performant.
Le même aller retour en car... :buck2:

Ce serait par exemple bien de retrouver une offre en étoile étoffée au départ de Lyon, pour aller un peu partout en France avec des tarifs acceptables, pour un bilan carbone un peu plus performant que l'autocar ou la bagnole. Pour l'avion... :buck2:

Sans aller jusqu'à la capacité des Corails avec 12 à 14 voitures, on pourrait imaginer des rames genre Regiolis 6 caisses en configuration couchettes, espace cafet automatique, retrait automatique des kits de couchage (histoire que ça ne traine pas ni ne se vole, à restituer le lendemain). Avec le bimode, on va partout, à des vitesses compatibles avec l'état des voies... et pas besoin de V160 ou V200 ! >:D

Du boulot pour les constructeurs de matos, une regénération du matériel, et .... on devrait même gagner des sous ! :banane:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Rémi » 15 oct. 2016, 20:36

Salut

Vous voulez rire ? Vous connaissez le taux de couverture du Paris - Venise opéré par Thello, avec toutes les difficultés et autres misères qui lui sont faites ? Le déficit d'exploitation de toute l'activité Thello en 2015, avec le Paris - Venise de nuit, le Marseille - Milan et les deux Nice - Milan de jour, s'élevait à 4,5 M€ soit 9% du chiffre d'affaires, et le seul train de nuit pèse la moitié de ce déficit, soit 4,5% de l'activité.

Mais non, le train de nuit ne peut pas être rentable !............................ dans le modèle économique du pôle public ferroviaire unifié de référence mondiale autoproclamée.

Rémi
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 15 oct. 2016, 22:26

Pas compris le sens de ta première phrase... ??? Tu pourrais préciser ? Premier ou deuxième degré ? ???

En supposant (une supposition, hein) qu'on ne saurait pas faire évoluer un modèle économique : dans l'aérien par exemple, il me semble qu'on a trouvé plein d'astuces, et conséquemment ; il y a des avions qui volent, des gens qui payent, des aéroports qui turbinent à plein régime. Et la technologie, l'ingéniérie financière, le marketing d'aujourd'hui : tout ceci n'a que très peu de point commun avec les habitudes de grand papa aviateur, dans les années 50/60...


Alors où sont les organisateurs du maintien du chemin de fer "au moyen age", qu'on puisse leur expliquer leur obsolescence, ces chirurgiens de film d’horreur, avant qu’ils aient fini de charcuter le malade ?

Où sont, qui sont ces gens qui expliquent avec commisération à leurs clients qu'ils doivent vivre avec leur temps, les pauvrets, avec leur vision passéiste et surannée, façon "c'était mieux avant"... alors que ces clients s'en tapent royalement de cette approche ? ils payent et utilisent un outil, ils en ont compris depuis longtemps tout l'intérêt, tout le potentiel, toute la richesse, et surtout, ils ont parfaitement intégré la notion de pérennité et de stabilité qui va avec : pas comme un autocar qu’on peut arrêter du jour au lendemain, vu le peu d’incidences financières (à part le matériel qui peut se recaser facilement ailleurs).

Ces clients ne demandent qu'une chose : c'est que le service continue, et s'étoffe en faisant arriver d'autres clients !

La suppression des lignes et trains de nuit est une bourde.
Une de ces bourdes dont on ne peut pas admettre qu'elle soit le fait de gens expérimentés, nombreux, payés pour leurs compétences. Une bourde découlant d’une analyse convenue, désabusée, fataliste, par des gens qui ne sont plus à la hauteur de leur job, et qui ont laissé des techniciens créer des référentiels irréalistes qui ont fini par ligoter toute initiative de ressaisissement.

C'est le principe même de l'investissement que ces gens tentent de plier à leur vision.
Ils nous la font à l’envers.
Pas d'investissement, pas de mise à jour, pas de renouvellement : pas de sous à court terme.
Pas d'économie qui tourne. Pas de circulation d’argent.
Pas de pesetas.
Et le plus ballot :
Pas de pognon pour financer d'autres trucs parfaitement inutiles, eux.


Pour info, un article du jour :
http://www.liberation.fr/france/2016/10 ... it_1522061

Point de ralliement : 7 h 12 ce samedi en gare de Perpignan. Avec café, croissants voire chocolatines pour accueillir les voyageurs qui descendront, la gueule enfarinée, du train de nuit. A vrai dire, ils espèrent que les élus locaux feront l’effort de venir à ce petit-déjeuner de mobilisation. «Nous aimerions qu’ils se rendent compte, qu’ils prennent conscience de ce qui se joue. Je crois que nos décideurs ne mesurent pas combien le train de nuit est important dans la vie des gens et la grande diversité des personnes qui l’utilisent.» Claire Brun, prof à Perpignan, parle d’une voix douce mais convaincue. Avec une poignée d’usagers à la fibre écolo, elle tente depuis le mois d’avril d’organiser la rébellion contre «une décision absurde, dont la logique nous dépasse».


Subventionnement

Le gouvernement a en effet décidé de se désengager de la quasi-totalité des trains de nuit. Faute de repreneurs, ces trains sont condamnés à disparaître. Et la direction de la SNCF décline toute responsabilité. «Les Intercités de jour et de nuit [tous les trains, hors lignes à grande vitesse (LGV) et régionales (TER), ndlr] sont de l’entière compétence de l’Etat, financeur et décisionnaire. Nous, SNCF, ne sommes que l’exécutant.»

Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, a plusieurs fois justifié : «L’offre de trains de nuit ne répond plus de manière satisfaisante aux besoins des voyageurs, ce qui nous a amenés à revoir l’offre.» Il répète en boucle deux chiffres, comme des coups de massue : «La fréquentation est en baisse de 25 % depuis 2011. Chaque billet de train de nuit vendu nécessite plus de 100 euros de subventionnement public en moyenne.» Pas rentable, donc, circulez.

Seules deux lignes sont conservées : Paris-Briançon et Paris-Rodez ou Latour-de-Carol (voir carte), parce qu’«aucune autre alternative suffisante n’existe pour les territoires concernés». Comprendre : pas de LGV à proximité. Ce raisonnement fait enrager le collectif d’usagers du train Paris-Cerbère, qui se réunit ce samedi. «On s’enferme dans cette idée que le rail n’a qu’un seul modèle viable : le TGV. C’est tout de même ahurissant ! Le train de nuit et le TGV représentent deux utilisations qui n’ont rien à voir.»


COP 21

Les usagers ont rédigé un argumentaire «le plus solide possible» : le train de nuit est écolo, le train de nuit est européen, le train de nuit a du potentiel… Ils l’ont envoyé «autant qu’on a pu, à tous les élus, représentants associatifs…», concentrant leurs forces sur leur région, l’Occitanie (fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon). Mais le collectif dit se battre pour toutes les lignes. Vendredi, leur pétition «Oui au train de nuit» dépassait tout juste les 7 000 signataires sur Change.org.

«C’est difficile, reconnaît Claire Brun. On est très surpris du silence, qui ressemble à de l’indifférence. On ne se bat pas pour le folklore mais contre une régression. Je ne veux pas croire que l’avenir, c’est le car Macron, surtout au lendemain de la COP 21 !» Le collectif espère encore sauver Paris-Cerbère. La ligne «devait s’arrêter le 1er juillet, puis le 1er octobre. En fait, elle est toujours là… On n’y comprend plus rien.» Interrogé, l’entourage de Vidalies indique qu’«un travail est en cours entre la région et la SNCF». Le secrétaire d’Etat devrait s’exprimer à la fin du mois.


«Chaque voyage est un souvenir»

Bernard Descreux, 53 ans

«Je suis un grand amoureux des trains de nuit. La première fois, avec mes parents et mes cinq frères et sœurs, je devais avoir 10 ans. Depuis, je l’utilise dès que je peux. J’ai fait plein de trajets différents, dans tous les sens : Paris-Perpignan, Biarritz-Paris, Paris-Venise, Paris-Berlin à l’époque du Mur…

«Chaque voyage est un souvenir. Il y a une ambiance particulière, une sorte de complicité entre voyageurs. Comme si on appartenait à une race à part, de ceux qui aiment prendre le temps pour se déplacer. Le train de nuit, c’est le slow travelling. Ce que j’adorais par-dessus tout, c’était le service moto-couchette. Je dormais dans le train et un quart d’heure après l’arrivée, je récupérais ma moto. Il existait aussi l’auto-couchette. Et la Compagnie des wagons-lits : on payait un peu plus cher mais c’était très commode. Combien de fois avec ce service j’ai envoyé mes enfants passer les vacances chez leurs grands-parents ? Ils étaient surveillés, ils ne risquaient rien. C’était extrêmement pratique. Petit à petit, tous ces services ont disparu, les uns après les autres. C’est dommage. Surtout que la France a la dimension parfaite pour le train de nuit. On peut la traverser dans tous les sens le temps d’une nuit.»
«Je vais limiter mes déplacements»


Jean-Marie Gorieu, 50 ans

«Pour moi, le train de nuit, c’est d’abord un gain de temps. Il n’y a pas plus efficace comme mode de transport. Comme me disait un contrôleur l’autre soir, en une heure vous êtes à Paris : trente minutes pour vous endormir, trente minutes pour vous réveiller. Je vis à Perpignan, mais je suis amené à me rendre régulièrement à la capitale pour participer à des réunions professionnelles. L’avion, j’ai chronométré : le temps de me rendre à l’aéroport puis de rejoindre le cœur de ville, j’en ai pour quatre heures. Ce qui veut dire une demi-journée de travail perdue à l’aller, pareil pour le retour, et une nuit d’hôtel. Ce n’est plus la même histoire. Et je ne parle même pas du coût - vous trouvez difficilement un hôtel à moins de 100 euros dans Paris. Forcément, avec la suppression du train de nuit, je vais limiter mes déplacements, je ne monterai que quand je ne pourrai pas faire autrement. Beaucoup d’usagers feront le même arbitrage.

«Notre région Occitanie sera moins représentée dans les instances de décision… Beaucoup de choses se passent et se décident à Paris. Parce qu’au fond, ces trains de nuit, ils permettaient de rendre accessible le centre de décision aux Français éloignés géographiquement. D’ailleurs, leur nom officiel, c’est «trains d’équilibre du territoire», les mots ont leur sens ! Le profil des usagers est extrêmement divers : il y a des personnes comme moi qui l’utilisent pour le travail, des familles aussi, beaucoup. Des étudiants, des militaires. Ou cette dame que j’ai croisée, qui doit se rendre à Paris régulièrement pour des examens médicaux. Le train de nuit était la solution la moins fatigante.»
«J’ai découvert ce trajet sur un site allemand !»


Etienne Braud, 27 ans

«Ma famille vit à Angers. Je suis venu dans le Sud pour faire mes études, puis j’y suis resté pour mon travail. Je n’aurais pas fait ce choix s’il n’y avait pas eu le train de nuit. C’est le seul moyen de rentrer voir ma famille sur un week-end. Je prends le train à 21 heures à Perpignan, j’arrive à 5 h 40 à Vierzon. Puis je monte dans un TER jusqu’à Tours et dans un autre pour Angers. J’arrive à 8 h 58 le samedi, je ne peux pas faire plus court. J’ai mis du temps à trouver cette option : la SNCF ne le propose pas au guichet ou sur le site, il faut connaître, prendre parfois deux billets séparés. J’ai découvert ce trajet sur le site des transports ferroviaires allemand, un comble ! En Allemagne, le train de nuit est mis en avant, notamment pour promouvoir le tourisme.

«Il est très utilisé par les adeptes du vélo : c’est l’un des seuls trains, avec quelques Intercités de jour, où l’on peut voyager avec son vélo. Dans les TGV, il faut le démonter entièrement… L’argument de la rentabilité que l’on nous sort me met hors de moi. Il y a plein de choses que l’on continue de faire alors qu’elles ne sont pas rentables. Les routes peu fréquentées, on continue de les entretenir ! C’est un choix politique.»
«Les touristes parisiens ne peuvent plus venir pour un week-end prolongé»


Isabelle Aronowicz, 56 ans

«Ah, le train de nuit… Un vieux souvenir chez nous. Notre ligne Toulouse-Paris via Figeac a été supprimée il y a plusieurs années maintenant. Ça s’est fait de façon insidieuse, progressivement. Quand les touristes se rendaient dans l’après-midi à la gare de notre village, à Najac [dans l’Aveyron], on leur répondait qu’il fallait attendre le lendemain, qu’aucun train ne partait… Sans proposer le train de nuit, pourtant présent tous les soirs ! Forcément, la fréquentation a baissé. Quand nous avons essayé de protester contre sa suppression, on nous a rétorqué : «Plus personne n’utilise ce train, on arrête.» Que répondre ?

«Notre ligne était très ancienne, en service depuis 1858 pour exploiter les richesses de notre vallée : le cuivre, l’argent, le charbon. Aujourd’hui, jamais le TGV ne traversera nos gorges de l’Aveyron. Trop compliqué. La disparition de cette ligne a des conséquences dans la vie locale, bien sûr. On se prive d’une partie des touristes, j’en suis convaincue. Même si c’est difficile à quantifier. Les campagnes de communication sur les richesses culturelles de notre région permettent de compenser un peu. Mais il est clair que les touristes ne peuvent plus venir pour un week-end prolongé. En voiture, il faut six à sept heures pour regagner Paris. En train, une journée de huit heures. En avion, il faut aller jusqu’à Toulouse. Pas simple.»
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 26 juin 2017, 22:40

http://www.lemonde.fr/societe/live/2017 ... _3224.html

Samedi 1er juillet marquera la fin officielle du train de nuit nommé la « Palombe bleue », reliant Paris et Hendaye en traversant le Sud-Ouest, jusqu’à la Côte basque. Vous avez pris cet Intercité de nuit, seul(e), en famille ou avec des amis, régulièrement ou occasionnellement. Ou vous avez travaillé comme agent sur cette ligne. Que représente, pour vous, sa disparition ? Vous était-elle utile pour des raisons professionnelles ou familiales ? Y avez-vous des souvenirs de voyage, des rencontres, des galères ?

Racontez-nous ce que représentait pour vous cette ligne et les souvenirs concrets que vous en avez. Nous publierons dans un article certains de vos témoignages.

Merci de nous laisser quelques informations sur votre âge, votre situation professionnelle, votre lieu de résidence ainsi que vos coordonnées, afin que nous puissions, si besoin, vous recontacter.



Le carnet nécrologique est ouvert, avec le registre des condoléances. Anonymat interdit.
LA honte.

Au lieu d'un message positif, sur ce qui est apporté par ce service, on oriente, on demande aux gens de pleurnicher sur le vaillant serviteur qui a fait son temps, mais qui doit céder la place à la jeunesse. Comme s'il n'y avait plus d'alternative.
Finissant de rendre impossible ce qui avait été rendu possible et dans des conditions autrement plus périlleuses.

Nan mais HO !

Ce journal n'a rien fait pour sortir du cadre convenu, et pour faire réfléchir différemment son lectorat vis à vis du ferroviaire en général. Rien.
Il n'y a pas eu de tentative de réflexion ou d'éclairage pour essayer d'appuyer, d'éduquer, d'influer sur le cours des choses ; pourtant, il avait la possibilité de le faire, et d'avancer dans un sens productif.
A la place, discours convenus sur l'offre des autocars et du tgv, vivre avec son temps, être moderne, agile, etc.

Dommage. Pas dommage, d'ailleurs. Tragique. Une erreur de casting monumentale, en somme. Presque un accident industriel.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Rémi » 27 juin 2017, 15:38

Salut

Oui enfin, Le Monde, ou un autre journal généraliste national, on n'attend pas de lui qu'il s'intéresse au ferroviaire de façon pointue. Ce qui est dommage, c'est une certaine passivité des associations d'usagers. Je vous invite à regarder le compte twitter de la FNAUT : [url]https://twitter.com/FNAUT_fr?ref_src=twsrc^tfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.fnaut.fr%2F.
[/url]

Mais dans l'absolu, il serait bon d'avoir un reportage sur les trains de nuit allemands repris par les ÖBB sous les angles économique et du service. Une analyse sur le marché du train de nuit, qui est relativement étroit, mais qui n'est pas fermé...

Pour te consoler :
http://transportrail.canalblog.com/pages/les-derniers-trains-de-nuit-francais/32793692.html
http://transportrail.canalblog.com/pages/a-bord-du-city-night-line-zurich---berlin/34457018.html

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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 29 juin 2017, 01:14

Merci pour les liens vers les blogs ! :pouce:

Pour l'article sur "les derniers trains de nuit français", l'auteur a tout compris !

Le train de nuit : quel champ de pertinence ?

Pourtant, le principe du train de nuit n'est pas forcément en décalage avec les attentes de la clientèle. Comme le disait un voyageur soutenant le maintien du Paris - Cerbère, "le train de nuit, c'est 1h de trajet entre Perpignan et Paris : 30 minutes avant de dormir et 30 minutes avant d'arriver".

Au contraire, l’évolution des comportements en matière de déplacements est peut-être en train de donner un nouveau souffle au train de nuit si le produit était plus avenant et mieux commercialisé. Le renforcement de la sensibilité au prix, mais également à la qualité du temps consacré aux loisirs ne sont pas une vue de l’esprit et se traduisent par la tendance à la multiplication des escapades de courte durée. Le train de nuit est une solution économique à durée de séjour équivalent en fusionnant voyage et nuitée, sans perte de temps. Par exemple, pour passer deux journées complètes en montagne ou sur la Côte d’Azur le temps d’un week-end, le train de nuit permet de partir le vendredi soir et de revenir le lundi matin. De jour, les combinaisons TGV et TER limitent au mieux à 24 heures la durée du séjour, et pour passer 48 heures pleines sur place, il faudra ajouter 2 nuits d’hébergement et la fatigue du voyage. Bref, le tourisme « optimisé » est une cible de prédilection pour le train de nuit.

On notera aussi qu'avec la libéralisation des services d'autocars longue distance, le déplacement de nuit est privilégié compte tenu de la longueur des trajets, en dépit d'une promiscuité plus forte et d'un confort encore plus frustre (puisque les autocars couchettes ne sont pas autorisés en France). L'optimisation du couple "durée du trajet / durée du séjour" par un voyage nocturne est donc jugée positivement par les clients. Comment peut-on passer à côté de ce trafic et le laisser dans les bras du concurrent routier ?

Sur Paris – Nice, la couchette de 2ème classe peut être atteinte à 50 € en réservant un mois à l’avance contre 136 € pour une réservation de dernière minute. En TGV, le tarif varie de 19 € (IDTGV 2 mois à l’avance) à 143 € (TGV pour le lendemain), auquel s’ajoute une nuit d’hôtel entre 50 et 90 € selon la gamme et le délai de réservation. Le bilan n’est donc pas forcément en faveur du train de nuit, du fait des offres à très bas coût sur le TGV, et des possibilités de profiter de remises en réservant l’hôtel à l’avance. Reste que le train de nuit évite de passer au moins une demi-journée dans le train.

Le train de nuit ne pourrait-il pas être une alternative au yield management pur en vigueur sur le TGV et proposer une gamme tarifaire simplifiée ? C’est justement ce que recherche la clientèle sensible au prix… qui n’a pas forcément envie ni les moyens de planifier 2 à 3 mois à l’avance ses déplacements.

Du fait de l’essor du TGV, la géographie des relations nocturnes ne peut guère évoluer et il s’agit plutôt d’abord d’asseoir les relations existantes. Au-delà de 5 heures de trajet diurne, le train de nuit conserve sa pertinence pour optimiser la durée d’un séjour de courte durée. Le périmètre actuel semble donc à préserver, y compris la transversale Lorazur. La question pourrait se poser à l’ouest, avec la disparition de toute offre au départ de la Bretagne. On soulignera aussi que la liaison diurne France - Espagne ne décolle pas... mais la SNCF s'est empressée de supprimer la liaison assurée avec la RENFE vers Barcelone et Madrid.

Entre un TGV dont les petits prix sont très contingentés et un autocar qui, même avec la publicité tapageuse organisée par l’Etat, ne peut rivaliser en qualité et en sécurité, le train de nuit, aujourd’hui considéré comme un boulet, ne serait-il pas le moyen de répondre à l’attente du public en matière de trajets pratiques, moins fatigants et à tarif accessible ?


Tout est dit. Il suffit juste de trouver sur quels boutons appuyer.
Hep. Minute !
Je vous vois venir...

Non, je n'ai pas dit que les gestionnaires étaient des boutons... :knuppel2:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar phili_b » 29 juin 2017, 15:02


, un constat : les trains de nuit représentent un tiers du déficit des trains d’équilibre du territoire avec seulement 3% de l’offre.


C'est sûr qu'avec un tel constat, j'ignorais que c'était à ce point là, on peut fermer tout les trains de nuit.



Mais le 2é article que tu cites prouve le contraire, que c'est possible avec une offre digne de ce nom. Et quelque chose me dit que ça doit être valable pas uniquement pour les trains de nuit.

Instructifs ces deux articles.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BrunoT » 29 juin 2017, 19:39

BBArchi a écrit :l'auteur a tout compris !

phili_b a écrit :Instructifs ces deux articles.


j'espère que vous avez compris qui était le gestionnaire de ce blog et l'auteur des articles ;) ;) ;)

Blog dont je recommande la lecture régulière (en n'oubliant pas les 2 autres de la trilogie : http://transportparis.canalblog.com/ et http://transporturbain.canalblog.com/), même si les infos ne sont pas toujours réjouissantes (mais ça, c'est indépendant du rédacteur), l'analyse en est, elle, très souvent pertinente. :)

Merci Rémi !

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Re: Trains de nuit

Message non lupar mathieu.38 » 29 juin 2017, 21:43

+1
Je vois recommande chaudement la lecture régulière de ces trois blogs !
Puisqu'on a trop rarement occasion de le faire : Merci Rémi !
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Re: Trains de nuit

Message non lupar phili_b » 29 juin 2017, 23:11

BrunoT a écrit :j'espère que vous avez compris qui était le gestionnaire de ce blog et l'auteur des articles ;) ;) ;)
;D Non je ne savais pas. Mais ça n'enlève rien à l'intérêt de ces articles, au contraire.

BrunoT a écrit :Merci Rémi !

:pouce:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 13 nov. 2017, 14:08

Remontée de topic.

Paris <> Nice par le train de nuit. Train souvent plein, voire complet, quant aux week end, aucun souci sur la "rentabilité".
Mais on ferme au 9 décembre, paraît - il.
Dans tous les cas, compte tenu des inerties incroyables pour mettre en place un train à un moment donné et avec les outils nécessaires, cela paraît assez mal goupillé pour un prolongement des festivités.
Mais quand on veut, on peut. N'est ce pas, Mesdames & Messieurs les administratifs capables de supprimer ou de créer des Secrétariats d'Etat en moins de quelques jours... :coolsmiley:

Alors il serait utile de revenir avec plus de finesse dans le tamis des suppressions, pour envisager intelligemment une offre de trains de nuit un poil évoluée, pour améliorer les points devenus moins adaptés, créer les outils complémentaires utiles au bon fonctionnement, et considérer que le tgv ne permet pas tout en terme d'offre.

Il y aurait personne dans ces trains (suivez mon regard) ce serait déjà une hérésie de fermer alors que dans bien des cas, c'est juste une question d'horaires aller / retour, de tarif, de fiabilité, de propreté, de régularité (vous avez l'autorisation de rayer les mots inutiles) pour que les gens reviennent !

Alors des trains pleins ? ? ? ? :o Une image au niveau de la stupidité du problème : quel commerçant foutrait dehors ses nombreux clients à coup de pompes mal placées et fermerait boutique sous prétexte qu'il faut changer les piles de sa caisse enregistreuse ? Ben en gros, c'est le problème !

Alors il faut continuer à pousser les graviers sous les belles chaussures cirées des gestionnaires :
http://www.20minutes.fr/nice/2166567-20 ... resistance
Et le faire haut et fort.

Intercités Nice-Paris: Les usagers azuréen du train de nuit font de la résistance

TRANSPORTS Des rassemblements sont prévus jusqu’à la date prévue du démantèlement de la ligne…

La ligne de trains de nuit Nice-Paris doit être démantelée la 9 décembre prochaine, suite à la décision de l’ex-gouvernement de couper ce service jugé déficitaire.
A Nice, usagers et habitués de ces Intercités ont décidé de se mobiliser jusqu’au bout et même après leur arrêt.

« C’est le seul moyen de transport qui nous permet d’arriver à Paris tôt le matin pour ne pas gâcher toute une journée. En restant, en plus, un minimum fringuant ». Pour se rendre dans la capitale, jusqu’à deux fois par mois, Laurent voyage en couchette. Et c’est comme ça depuis qu’il est « tout petit ». Ce quadra fait partie des habitués des Intercités de nuit qui se désespèrent de voir disparaître leur Nice-Paris, le 9 décembre.
Mobilisation jusqu’au démantèlement annoncé

Des usagers qui montent au créneau et qui multiplient les mobilisations à l’approche de cette échéance imposée par l’ex-gouvernement et annoncé au printemps 2016. Faute, selon Alain Vidalies, l’ex-secrétaire d’État chargé des Transports, à une fréquentation et à une rentabilité en baisse, plusieurs lignes de ces trains de nuit ont été ou vont être supprimées.

A lire : http://www.20minutes.fr/france/1896103- ... t-supprime

Samedi dernier, des membres de l’association Les amis du rail azuréen ( http://amisdurail06.free.fr/index.php ) sont venus en gare de Nice-Ville alerter les voyageurs de l’arrêt prochain de ce service quotidien. Ils seront de retour lundi soir, appuyés par la CGT.

« On est déjà excentrés, coincés dans un coin de France et on veut encore nous enlever une liaison avec Paris », s’agace Germain Nallino, le président de cette fédération. « Ces trains sont souvent pleins, surtout le week-end, et ils répondent à une vraie demande, pour beaucoup familiale, pointe le responsable. On nous dit qu’il s’agit de lignes déficitaires. Mais, on a surtout l’impression que c’est tout pour l’avion et tout pour la bagnole. »


L'exemple du Paris-Cerbère

Partout en France, des associations de voyageurs essaient de sauver ces lignes nocturnes démantelées les unes après les autres. Pour celle qui relie la capitale azuréenne à Paris, le collectif national Oui au train de nuit (dont la pétition a réuni 25. 000 signatures https://www.change.org/p/ouiautraindenuit ), espère bien qu’il ne s’agira que d’un au revoir.

« Pour le train Paris-Cerbère, la région Occitanie et l’Etat ont réussi à trouver un accord financier pour le relancer, pointe Nicolas Forien, un des responsables ( http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 45913.html ) . En Autriche, le train de nuit a été repris et ça marche ( http://www.businesstravel.fr/l-autriche ... mands.html ) . Il faut juste une volonté politique. »

En attendant, les usagers n’ont pas prévu de lâcher le wagon.



Une dernière chose : le train de nuit intéresse également des échanges entre Nice et Lyon (par exemple et au hasard >:D ). Et pourtant, l'aller retour en tgv n'est souvent pas pertinent, le temps de battement étant trop court.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Auron » 13 nov. 2017, 16:35

C'est tellement moins cher de faire des cars Macron de nuit. :-\
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Billy » 13 nov. 2017, 19:26

C'est sur... mais il ne faut pas oublier que les cars Macron à tarifs attractifs n'ont qu'une durée de vie limitée ;)
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Auron » 14 nov. 2017, 14:14

Oui bien sur, mais lorsque les tarifs refléteront le vrai prix, les trains de nuits seront un lointain souvenir
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Billy » 14 nov. 2017, 15:13

Ah, parce que ce n'était pas déjà le cas ? ;)
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Auron » 14 nov. 2017, 20:34

Quoi donc? :buck2:
que les tarifs des cars macrons reflètent la réalité >:D *
ou que les trains de nuit ne soient qu'un souvenir :-\
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 14 nov. 2017, 21:53

Rien que l'idée d'une nuit dans un car... sur un trajet pareil... :buck2:
Si les gens ne prennent pas le train de nuit, qu'iraient ils faire dans un car ? >:D
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Re: Trains de nuit

Message non lupar yanns040586 » 15 nov. 2017, 10:27

Tout dépend du trajet, cet été j'ai fait (et je ne referai plus >:( ) Lyon-Budapest en car, parce que pas d'autres alternatives quand on boycotte l'avion... Donc en 25 heures de trajet, on a au moins droit à une nuit ;)

C'est marginal, et ce n'est pas une desserte nationale, effectivement :crazy2:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Gil-Puy26 » 15 nov. 2017, 15:29

Auron a écrit :C'est tellement moins cher de faire des cars Macron de nuit. :-\

Et en outre tellement plus confortable >:(
Sans compter qu'au niveau sécurité...
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Re: Trains de nuit

Message non lupar man-x86 » 15 nov. 2017, 21:30

yanns040586 a écrit :Tout dépend du trajet, cet été j'ai fait (et je ne referai plus >:( ) Lyon-Budapest en car, parce que pas d'autres alternatives quand on boycotte l'avion... Donc en 25 heures de trajet, on a au moins droit à une nuit ;)

C'est marginal, et ce n'est pas une desserte nationale, effectivement :crazy2:


Pourquoi ne pas aller en car jusqu'à Zürich, puis prendre les EuroNight des ÖBB? Le confort n'a quand même rien à voir.

En optimisant un peu avec les billets de train, j'avais de Genève - Feldkirch pour 29EUR, et comme il y a souvent moyen de trouver des Feldkirch - Wien en dessous de 50EUR (en fait ça fait souvent des coups avec plusieurs billets pour différentes portions du trajet, sans descendre du train :crazy2:).
En optimisant un peu (avec les les billets Sparschienen), tu peux avoir un temps de trajet, un prix et un confort largement raisonnable.
Le seul défaut des trains de nuit est de ne pas pouvoir admirer le paysage entre Zürich et Innsbruck :smitten:.
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Re: Trains de nuit

Message non lupar yanns040586 » 16 nov. 2017, 08:12

Si tu savais le cahier des charges qui m'a été donné pour faire mes recherches sur le trajet :crazy2:

J'avais des horaires d'arrivée, des checkpoints (passage par Munich à l'aller, etc...) ;D

Par contre, le trajet du retour alors que le tunnel de l'Arlberg était fermé, sur les routes de montagne entre St Anton et Langen am Arlberg, sous la pluie/tempête qui faisait tanguer le car dans la nuit, une expérience assez spéciale :D
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 23 nov. 2017, 20:39

http://www.lamarseillaise.fr/bouches-du ... iterraneen

SNCF : l'auto-train préservé sur l'axe méditerranéen

Écrit par AFP jeudi 23 novembre 2017 07:46 Imprimer

La SNCF va supprimer toutes les lignes d'auto-train à l'exception de celles desservant l'axe méditerranéen, a-t-on appris mercredi auprès de la compagnie ferroviaire dont ce service était lourdement déficitaire.

Le service a été supprimé entre Paris d'une part et Bordeaux, Biarritz, Brive-la-Gaillarde, Toulouse et Narbonne, Lyon et Briançon d'autre part, mais également sur les liaisons transversales comme Bordeaux-Marseille ou Bordeaux-Lyon, a indiqué la SNCF à l'AFP.

Les particuliers ne pourront faire voyager leur voiture sur le train qu'entre Paris et des gares de l'axe méditerranéen: Avignon, Marseille, Toulon, Fréjus-Saint-Raphaël et Nice.

Le 26 octobre, la SNCF avait indiqué à l'AFP réfléchir à l'avenir de ces lignes, sur lesquelles elle enregistre un déficit de 10 millions d'euros par an. Le chiffre d'affaires a chuté de 13% depuis 2013, et de 70% depuis la fin des années 1970, lorsque l'érosion a commencé.

Le service, qui transportait 200.000 voitures au début des années 1980, en a transporté 62.000 en 2016.

L'opérateur public avait également indiqué que, malgré des investissements et modernisations, "ce service n'est pas demandé par les clients".

La SNCF précise qu'une offre de substitution sera proposée, pour un coût similaire voire inférieur: transport de la voiture par camion, ou acheminement par la route avec un chauffeur professionnel ou un particulier.



Je reste outré par le commentaire de l'investisseur public "malgré les investissements" et gnagnagna.
Eh, ATER ! une analyse intelligente pour une fois, au lieu de déballer le présentoir à cagoleries.
Dérégulation, mise en ligne très tardive, offre / horaires pénible à l'aller, inexistants au retour, ça te parle ?
Tarifs de plus en plus élevés conduisant à une voiture à 500€ au lieu de trente à 100€, pour le même nombre de voitures et de wagons PA, c'est trop élaboré à comprendre pour la quantité de neurones habituellement requis chez un commercial éduqué ? :uglystupid2:

Franchement... :coolsmiley:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Auron » 23 nov. 2017, 21:02

Bon faut dire que moi, je mettrai pas ma voiture sur un auto train... surtout en période de givre
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 23 nov. 2017, 21:45

Si j'étais en condition de pouvoir traverser la France depuis Lyon pour aller à Morlaix / Roscoff ou Quimper , plusieurs fois par an, ben ça me dirait bien de poser mon carrosse perso sur 75% du trajet, par exemple. Parce que 980kms aller retour, c'est autant d'usure de moins du véhicule... et du conducteur.

Après, pour avoir pratiqué régulièrement Lyon Nantes, Lyon Auray &Co il y a quelques dizaines d'années, c'est assez cool d'arriver frais et dispo tôt le matin, de faire ce qu'on a à faire la journée, et repartir dans l'autre sens le soir même ... fatigue en moins, donc sécurité, pas de perte de temps (alors que quand tu conduis, tu ne dors pas - en principe - ::) )

Impossible à faire correctement aujourd'hui, même avec le combo tgv + voiture de location... qui va te couter plus cher au final (même avec les prix pratiqués pour l'auto-train des derniers temps) et une fatigue pas vraiment glamour. :-\

Auron> la voiture sur l'auto-train, même en période de givre, elle est faite pour résister par définition.
Par contre, une bonne précaution à prendre consiste à scotcher (adhésif fort) les entrées d'air pour éviter l'introduction des fumées de mazout dans la ventilation, et qui à la longue peuvent légèrement poisser l'intérieur, quand la rame est tractée par un diesel... et à les enlever à l'arrivée ^-^
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Re: Trains de nuit

Message non lupar Auron » 24 nov. 2017, 09:59

BBArchi a écrit :Auron> la voiture sur l'auto-train, même en période de givre, elle est faite pour résister par définition.

Je pensais surtout aux etincelles provoqués par le givre sur la caténaire :crazy2:
Si normalement, c'est le panto AV qui est utilisé dans le cas des auto trains (à l'inverse de la regle habituelle), ce n'est pas le cas selon les séries de locomotives :D
Et c'est qui qui va se prendre les etincelles sur sa jolie voiture toute neuve à la carrosserie nickel parce que sa voiture serra positionnée en 1ere position derriere la loc? C'est BBArchi >:D
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 28 nov. 2017, 16:59

Pad'soucis. Ce n'est pas un cabriolet, je n'ai pas les moyens... >:D Et avec ma R19, on avait eu ces conditions météo, elle était en milieu de wagon mais en haut, pas eu de casse.
Peut-être qu'aujourd'hui, avec les peintures en plastique... j'dis ça j'dis rien... ::)
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 28 nov. 2017, 21:28

http://www.liberation.fr/france/2017/11 ... it_1612908



Les vitres sont rayées. Et le produit acide censé les nettoyer n’a pas vraiment fait son effet. Mais à travers la fenêtre du train couchettes Nice-Paris, ce n’est pas la crasse qui empêche d’apprécier le paysage. Sur la Côte d’Azur ce vendredi soir, la nuit est déjà tombée depuis trois heures. Seuls les lampadaires dessinent encore le contour du littoral. Bientôt, les passagers ne pourront plus profiter de ces lueurs qui percent l’obscurité. Le train de nuit Nice-Paris effectue l’un de ses derniers voyages. Faute de repreneur après l’ouverture à la concurrence par l’Etat, la ligne régulière disparaîtra le 9 décembre avec la mise en place des nouveaux horaires de la SNCF. Pour des raisons de rentabilité, la société a fait le choix de stopper l’exploitation de la liaison entre le sud-est de la France et la capitale.


Sarah, Amel, Tamara et Lydia ont grimpé dans cet Intercités en gare de Nice à 20 heures, prêtes pour un trajet de onze heures. Assises par terre entre la porte des toilettes et celle du sas, les quatre étudiantes ont transformé la plateforme en «un salon sans canapé» : «C’est la première fois qu’on prend le train de nuit, dit Lydia devant un McDo froid. On a réservé il y a deux mois. Pour 84 euros, on fait l’aller-retour et on économise deux nuits d’hôtel.» La bande de copines a prévu un week-end à Paris «pour voir des expos, aller au Jamel Comedy Club et rencontrer pleins de gens». Le train stoppé en gare de Cannes, les «rencontres» ont déjà commencé. Julien, 22 ans, est le cinquième et dernier pensionnaire du compartiment.«On ne se connaissait pas il y a dix minutes, mais ça roule déjà entre nous. On a le même âge, ça tombe bien», se rassure l’étudiant en informatique, qui a préféré un sandwich au poulet aux nuggets tièdes. Les filles iront visiter le musée Yves Saint Laurent en arrivant à Paris. Lui a prévu des verres avec des copains.


«Petit-déjeuner à la mer»

Déjà la quatrième halte. Arrêt aux Arcs-Draguignan. A l’autre bout de la rame, Christine se débat avec sa grande et «très lourde» valise. Cette retraitée va «voir [son] arrière-petite-fille à Paris». Le bagage posé sur le lit, la Varoise enfile vite ses pantoufles au motif léopard. Elle voyagera en première classe avec sa fille, son gendre et un inconnu. Dans la cabine, chacun débite son expérience du train de nuit, point commun assuré entre les quatre passagers. Christine : «A l’époque, mon père avait électrifié la ligne Marseille-Nice et mon mari s’était occupé de l’aiguillage. On ne payait donc pas nos déplacements avec la SNCF. Mais on avait un chien noir qui devait avoir un billet. Quand le contrôleur est arrivé, il a rigolé de voir que seul l’animal avait payé.» Son gendre Pascal, ancien militaire : «J’ai usé mes pantalons dans les trains. Et je trouve logique de voyager la nuit. On ne perd pas de temps.» Il se cale contre la fenêtre pour laisser passer un contrôleur, et poursuit : «Ce n’est pas une question de nostalgie, c’est une question pratique. Même si ce n’est pas le lit de la maison, dormir chez moi ou dans un train, c’est pareil.» Son épouse, Evelyne, enchaîne avec l’expérience d’un compartiment réservé aux femmes, fermé à triple tour et plongé dans l’obscurité dès 20 heures : «C’était trop tôt, je n’arrivais pas à dormir.» Le quatrième passager, Gaël, s’amuse de voir les différences d’ambiance entre la seconde et la première classe, qu’il réserve lorsque «la différence de prix est faible» : «J’ai essayé tous les modes de transport, c’est de loin l’option la plus reposante, dit cet entrepreneur niçois. C’est aussi la seule pour passer deux jours pleins à Paris en un seul week-end. La solution de repli, c’est de prendre le TGV ou l’avion. J’ai calculé, ça me fait perdre du temps.»



Quand des wagons russes (avec lavabo, douche, lino et lumière bleue) ont débarqué l’année dernière, pour les premières classes, même Damien, le contrôleur, a eu «un petit espoir» que la ligne soit sauvée. Deux fois par mois depuis quatre ans, ce trentenaire quitte sa routine des TER en Rhône-Alpes pour enfiler sa veste bleue à liseré rouge. Il est l’un des seize contrôleurs inquiétés par la suppression de celui qu’il appelle encore «le Train bleu» (lire ci-contre). «Depuis des années, ce service n’est pas valorisé. Il n’y a jamais de publicité à la télévision. Et sa réservation n’est pas mise en avant sur Internet. On dirait que quelqu’un s’amuse à bloquer l’évolution des trains de nuit. Pourtant, c’est la seule façon de prendre le petit-déjeuner à la mer en venant de la capitale.» Et inversement.


Si Damien est sûr de retrouver les contrôles dans ses montagnes des Alpes mi-décembre, ses collègues employés pour le service à bord sont dans l’incertitude. En novembre, ils se sont rassemblés au côté de l’association Les Amis du rail azuréen. «Il y a une volonté politique de casser le ferroviaire, estime Jean, accompagnateur, sur le parvis de la gare Thiers de Nice. On fait face au lobby du routier, de l’aérien, et la SNCF se concurrence elle-même en proposant des trajets en bus.» Les employés estiment que les couchettes sont occupées à 60 % en moyenne. «Supprimer cette liaison est un scandale. C’est le service public qui se dégrade, pointe Philippe Montiel, délégué CGT Cheminots qui travaille sur ce train de nuit. Quinze emplois sont en jeu et les salariés ne savent pas ce qu’ils vont devenir. On ne nous dit rien, on est dans l’incertitude.» Sur tous ces points, la SNCF indique ne pas communiquer. Sans reprise par une autre entreprise ni financement de la région, la liaison s’arrêtera le 9 décembre.
Pyjama party

Dernier arrêt à Valence, pour récupérer des passagers venus de Briançon, seule ligne de France à survivre avec Paris-Latour-de-Carol. Dans les couloirs, le passage des voyageurs se fait rare. Les lumières sont encore plus blafardes, et les paysages défilent sans que l’on puisse distinguer si l’on est encore en Provence, déjà en banlieue parisienne, ou quelque part entre les deux. Dans le compartiment de Sarah, Amel, Tamara, Lydia et Julien, pour que tout le monde puisse se coucher, on a joué à Tetris avec les bagages : «Une sixième personne, ça ne tenait pas», reconnaissent-ils, avant de se glisser dans les duvets. Dans cette ambiance pyjama party, Lydia n’a pas oublié d’apporter son plaid «pour éviter les puces de lit». Sarah serre fort son doudou Pinpin et Julien se fait gentiment chambrer. Ils éteignent la lumière. Il est 1 heure du matin.


Le temps file. Les kilomètres défilent. Et des petits papiers apparaissent. Au compte-gouttes. L’un sur la porte coulissante du wagon des sièges inclinables. Un autre sur le miroir des toilettes. Tous font l’éloge du train de nuit et appellent à signer une pétition, qui a déjà recueilli 25 500 signatures. «Demandons le maintien et la relance de ce service de bon sens en France, énonce le tract. Défendons ensemble ce moyen de transport plus écologique que l’avion, plus confortable que le bus, plus économique que le TGV, essentiel pour relier les régions excentrées, pratique pour transporter les vélos.» Parfois, des voyageurs ont gribouillé des annotations et des smileys qui font la tête : «avec vous», «bonne idée», «bravo et bonne chance».



Au détour d’un couloir, Sébastien promène son rouleau de scotch. C’est lui qui, depuis le début du voyage, essaime ses papiers à la manière d’un personnage d’un film de Jean-Pierre Jeunet. «J’en ai trente à coller. Et arrivé à Paris, j’en réimprimerai pour le retour.» Sébastien est un passionné. En juillet, il a fait Nice-Moscou par le rail. Il prend le train quotidiennement entre Cagnes-sur-Mer et Antibes pour se rendre au travail. Chaque matin à la gare, il tourne ses lunettes ovales vers les écrans pour voir si le Train bleu a du retard. Un rituel. «Nice est à la pointe sud-est. Avec cette suppression, notre région s’éloigne de Paris, regrette-t-il en collant l’un de ses derniers papiers avant d’aller s’allonger. Dans un train de nuit, je suis comme un enfant. Je serai bercé mais je sais déjà que je n’arriverai pas à dormir.»

Les lueurs du jour percent à travers les stores. La moquette bleue du couloir retrouve les chaussettes des voyageurs, les prises murales les chargeurs des smartphones. Derrière la vitre, la ville se fait plus dense. Le quatuor de filles avait mis le réveil à 7 heures. Depuis la veille, Julien est devenu «Juju», la couchette a été rebaptisée «dortoir à lémuriens» et Tamara, qui aurait tout donné pour prendre l’avion, a finalement «bien dormi dans le duvet» : «Il y a juste une dame qui est venue tambouriner à la porte pendant un quart d’heure, ça faisait un peu peur», nuance la jeune fille. «La pauvre, elle devait être perdue dans le noir des couloirs», tente Amel. Lydia, elle, a mal au dos et a un «début de crève» : «J’ai dormi dans la couchette tout en haut, près de l’aération.» La bande prendra un café sur le quai de la gare Paris-Austerlitz et rejoindra son Airbnb pour «enfin prendre une douche et se laver les dents». Julien remontera dans le train de nuit le soir même, après avoir passé une journée entière à Paris sans y avoir dormi.


Le «Train bleu», une liaison historique

C’est en juillet 2016 que l’Etat a annoncé son désengagement de six lignes de trains de nuit sur huit. Seules Paris-Briançon et Paris-Rodez-Latour-de-Carol sont maintenues. Les associations de voyageurs se mobilisent régulièrement pour le sauvetage des lignes nocturnes mais, faute de repreneurs, l’heure est clairement au démantèlement.

Avant d’être un Intercités, la liaison ferroviaire Nice-Paris s’appelait le Train bleu, en référence à la couleur de ses wagons. C’est en 1886 qu’est assuré le premier trajet, qui reliait Calais à Rome en passant par la capitale et la Côte d’Azur.

En 1980, période faste, trois trains assurent la liaison entre Paris gare de Lyon et Vintimille. «C’est l’arrivée du TGV en 1987 et de la démocratisation de l’avion qui entraînent le déclin des trains de nuit», estime Germain Mallino, président l’association Les Amis du rail azuréen. Désormais, le voyage démarre à Nice ; le wagon-restaurant a disparu ; six personnes dorment par cabine ; le petit-déjeuner est réservé aux premières classes et le terminus est fixé à Austerlitz. Seul le restaurant Le Train bleu, en gare de Lyon, reste un hommage à l’historique liaison entre Paris et le sud-est de la France.

Mathilde Frénois correspondante à Nice. Photos Laurent Carré



Tout fout le camp. Même la distinction entre voitures et wagons... responsable de pas mal de prises de chou entre "sachants" et "béotiens" qui semble désormais éteinte. Misère ...

Ce qui est totalement dément, c'est que le marché est encore manifestement là (et peut même se développer avec quelques évolutions), mais on peut désormais supposer à voix haute que l'état des lieux ne doit absolument rien au hasard : il est manifestement PAS prévu ni même envisagé de faire de l'argent avec l'outil. Or il y a pléthore de capacités professionnelles qui "s'occupent" de la gestion de cet outil : dirigeants de branches et directions, conseils en stratégie & développement, expert-comptables, commissaires aux comptes, certificateurs, stratèges commerciaux et développeurs techniques de l'offre.
A ce niveau de programmation et d'absence volontaire d'inflexion de la politique menée, ce n'est pas une évolution de type darwinien. C'est clairement le résultat d'une stratégie conscience, planifiée, ordonnancée et menée avec rigueur et efficacité.

Donc.

On commence la traduction en justice par qui ? On fait un lot ? On traite l'individuel ? on fait des choix ? On fait durer le suspense façon Wi kil eaks ? On prend café d'abord ?

Pour le motif : le choix semble vaste, pas besoin de créer de nouveaux délits : atteinte à la sûreté de l'état, tout ce que vous voulez écrire devant "en bande organisée", faillite frauduleuse, abus de biens sociaux, erreurs de gestion, etc.
Il suffit de se poser pendant quelques minutes avec un papier et un crayon ou un PC pour collationner des motifs de mises en examen tout à fait présentables et propres sur eux ... :police:
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Re: Trains de nuit

Message non lupar BBArchi » 04 déc. 2017, 23:16

Grace au lien indiqué par Nat, un article sur un site bien dynamique : http://nosterpaca.over-blog.com/2017/12 ... -nuit.html
On continue à bouger !

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